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Les perversions Tome 3 ; le masochisme

Couverture du livre « Les perversions Tome 3 ; le masochisme » de Serge Andre aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Troisième volet d'une série de courts textes consacrés aux perversions (#1 : Le fétichisme - #2 - Le sadisme).
Qu'est-ce que le masochisme pervers pour la doctrine analytique ? Serge André part de son expérience clinique avant de parcourir les élaborations successives de Freud et de... Voir plus

Troisième volet d'une série de courts textes consacrés aux perversions (#1 : Le fétichisme - #2 - Le sadisme).
Qu'est-ce que le masochisme pervers pour la doctrine analytique ? Serge André part de son expérience clinique avant de parcourir les élaborations successives de Freud et de Lacan.
Freud situait le masochisme comme l'une des faces d'un processus à double polarité qu'il appelait le sado-masochisme.
C'est la thèse des « Trois essais sur la théorie de la sexualité ». Plus tard, avec « Un enfant est battu », il met en évidence la structure du fantasme masochiste. Ensuite, dans « Au-delà du principe de plaisir », il nuance l'idée selon laquelle le masochisme serait un mode de fonctionnement de la pulsion sexuelle, par l'introduction de la pulsion de mort.
Enfin, il reformule la question et la reprend au niveau fondamental dans « Le problème économique du masochiste ».
Lacan, quant à lui, insistera sur ce que Freud n'a pas aperçu : le rôle signifiant de l'instrument de la douleur masochiste.
Le fouet, c'est le signe du maître et de la loi à qui ont doit obéissance. Quant à la douleur, les mélancoliques nous en donnent la plus belle expression lorsque leur délire en arrive à concevoir qu'en tant que sujets, il leur est impossible de mourir.
Le masochiste se situe d'emblée au nom de cette douleur d'exister, au nom de la déchéance corrélative de l'amour du père ou de la loi signifiante lorsqu'il n'y est pas reconnu comme sujet.
La question que le masochiste met à l'épreuve de sa pratique, c'est de savoir ce qu'éprouve le corps dont on jouit à coups de signifiants, à coups de discours du maître. Ce qu'il met en scène, c'est une caricature mimétique de la jouissance que l'homme suppose à la femme.
Le contrat masochiste a pour fonction de faire désirer au-delà de la jouissance aberrante qu'il propose. Au niveau de la jouissance, le masochiste est l'esclave, mais au niveau du désir, le vrai maître, c'est lui.

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