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Les "laudi"

Couverture du livre « Les
  • Date de parution :
  • Editeur : Cerf
  • EAN : 9782204053075
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

" C'est peut-être la plus puissante personnalité de notre littérature avant "l'alighieri" ", ainsi disait Natalino Sapegno de Jacopone da Todi (env.1230-1306). Alors que demeuraient au Nord et au Sud de l'Italie des poètes d'expression provençale, et qu'au centre cherchaient leur voie des poètes... Voir plus

" C'est peut-être la plus puissante personnalité de notre littérature avant "l'alighieri" ", ainsi disait Natalino Sapegno de Jacopone da Todi (env.1230-1306). Alors que demeuraient au Nord et au Sud de l'Italie des poètes d'expression provençale, et qu'au centre cherchaient leur voie des poètes en langues vulgaire, Jacopone, fier et solitaire, lançait ses " Laudi " en dialecte de Todi. Jacopone, après une vie qu'on dit dissolue, était entré chez les Frères mineurs en 1278. À l'intérieur de l'Ordre divisé, il prit parti violemment pour les spirituels et, après la prise de Palestrina en 1298, où il s'était retiré avec les cardinaux Colonna, ennemis du pape, Boniface VIII le fit incarcérer et durant cinq ans le tint en prison, sans répondre à ses appels. À son arrivée au trône papal, Benoît XI le libéra, pour peu de temps : il mourut à Collazzone en 1306. Ce sont les rares faits de sa vie connus avec certitude, peu de chose ; sa célébrité vient de ses poésies. Les " Laudi " sont un type de poésie populaire destinée à être chantée et même dansée. Jacopone y répand sa fantaisie : c'est le grand poète, l'unique parmi les " laudesi ", inimitable en son langage composite très personnel. Il est bien un homme du Moyen Age, fanatique dans son mépris voulu du monde et du corps, ses gestes d'humilité et de pénitence excessifs et étranges : sa " sainte folie ". Mais aussi en des moments paisibles réapparaît le monde en sa beauté, la douceur de la contemplation de la Vierge Marie, joyeuse et frémissante en face du nouveau-né, ou douloureuse mère au pied de la croix. Dans ses poésies proprement mystiques, tout en métaphores et en allégories, passe un élan irrépressible : " O jubilation d'amour qui fait chanter d'amour ! ".

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