Les années Pompidou

• Date de parution : 15/10/2014
• Editeur : Belin
• EAN : 9782701189536
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 336
• Collection : HISTOIRE
• Genre : Histoire
• Thème : Histoire du 20ème siècle à nos jours
• Prix littéraire(s) : (-)

« Que mon nom soit mentionné [dans les manuels d'histoire] ou ne le soit pas n'est pas très important. Ce qui compte, c'est que mon mandat soit pour la France une période de sécurité et de rénovation, de bonheur et de dignité. » Successeur du général de Gaulle, Pompidou est la fois soucieux du... Voir plus

« Que mon nom soit mentionné [dans les manuels d'histoire] ou ne le soit pas n'est pas très important. Ce qui compte, c'est que mon mandat soit pour la France une période de sécurité et de rénovation, de bonheur et de dignité. » Successeur du général de Gaulle, Pompidou est la fois soucieux du respect des traditions et convaincu de la nécessité d'adapter le pays à la compétition économique internationale. « Chère vieille France ! La bonne cuisine ! Les Folies bergères ! Le Gai Paris ! La Haute-Couture ! C'est terminé ! La France a commencé et largement entamé une révolution industrielle ».
La décennie 1960-1970 apparaît comme un âge d'or, marqué par l'entrée dans la consommation de masse, l'augmentation généralisée du niveau de vie et le plein emploi : on a alors foi dans le progrès (en 1969, le premier homme marche sur la Lune), on aspire au mieux-être, on chante, on danse et on s'habille en couleurs. Autant d'éléments qui expliquent la nostalgie que l'on éprouve actuellement à l'égard de cette période.
Sabrina Tricaud s'attache à analyser les ambiguïtés et les freins aussi de ces années de mutation, où la France entre dans la modernité, avec les premiers pas de l'informatique, la construction d'une ligne de train à grande vitesse, la création des régions, la mensualisation des salaires, l'instauration d'un ministère de l'Environnement, avec aussi les villes nouvelles, les fronts de mer bétonnés, les hypermarchés, avec enfin l'angoisse de la « fin des paysans », d'une « société bloquée », de la reproduction des élites et des héritiers. Telles sont les espérances et les déceptions de ces années Pompidou.
Lorsqu'il tire sa révérence, le 2 avril 1974 au soir, la France des Trente Glorieuses bascule dans les Trente Piteuses. Ç'en est fini des années bonheur.