Le 1er août 1914, le jour où l'Europe entre en guerre, le trois-mâts l'Endurance quitte Plymouth. Le but de l'expédition ? Traverser l'Antarctique. Mais, au-delà du 60e parallèle sud, les glaces se referment sur le bateau qui va lentement dériver pendant neuf mois. L'Endurance finit par se briser et Shackleton donne l'ordre à ses hommes d'évacuer le navire. Ils vont devoir survivre aux orques, aux tempêtes, au froid et à la faim avant de pouvoir enfin atteindre une terre : l'île de l'Eléphant.
Mais l'hiver arrive et les chances de survie sont presque inexistantes. Shackleton et cinq hommes décident alors de partir sur le James Caird, l'un des canots de secours de l'Endurance, pour tenter de rejoindre la Géorgie du Sud. Une navigation aléatoire de 1 500 km au coeur des 50e hurlants. Les six hommes réussiront contre toute attente et leur exploit restera légendaire. Mais il leur faudra encore affronter les montagnes escarpées de Géorgie du Sud avant de pouvoir enfin déclencher les secours et réunir tout l'équipage sain et sauf.
Le récit de Sir Ernest Shackleton, agrémenté des photos de Frank Hurley, offre un témoignage bouleversant.
Les éditions Paulsen ont éditée n 2013, sous forme de beau livre illustré de photos d'époque, le livre de Sir Ernest Shackleton racontant sa terrible épopée dans l'Antarctique à bord de l'Endurance.
Partis pour traverser à pieds le continent Antarctique, une petite trentaine d'hommes sous le commandent de Shackleton quittent Londres le 1er août 1914 à bord de l'Endurance. Ils passent par Buenos Aires et rejoignant la Géorgie du Sud qu'ils quittent le 5 décembre. Malheureusement le 18 janvier le bateau est pris dans les glaces bien que non loin des côtes du continent de glace. Le bateau dérive avec ses hommes à bord. Ceux-ci doivent évacuer le navire quand celui est finalement écrasé par le pack le 27 octobre 1915.
De là vont commencer des mois d'attente, de survie, de combat pour rejoindre une petite île, l'Ile de l'Eléphant. Le tout sous des températures négatives. Les corps sont rongés par le froid, l'humidité.
6 hommes décident de quitter l'île de l'Eléphant pour chercher du secours en Géorgie du Sud. Ils y parviendront battus par les flots. Mais rien n'est fini pour autant car il faudra s'y prendre à plusieurs reprises pour enfin réussir à secourir ceux restés sur l'Ile de l'Eléphant.
Entre le départ de Londres et le retour au pays, trois ans se sont écoulés... en refermant ce livre écrit par le commandant de cette expédition devenue célèbre dans les annales de l'Histoire polaire, je n'ai pu que me poser la question: comment ont-ils fait pour survivre, pour tenir? Certes Shackleton raconte les privations, les rationnements mas reste assez discret voire pudique sur les moments de doutes ou de désespoir qu'ont certainement dus subir des membres de l'équipage. Même ce très beau livre ne peut rendre compte de toute l'intensité de ce drame qui se termine par un exploit: tous les membres sont rentrés vivants chez eux. Ce qui fera dire à certains spécialistes que Shackleton est le plus grand gestionnaire de crise de l'Histoire.
Très beau livre qui a gardé toute son intensité, même un siècle après le drame. Il est vrai que les photos prises par le photographe de l'expédition sont marquantes.
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