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Le viol, aspects sociologiques d'un crime

Couverture du livre « Le viol, aspects sociologiques d'un crime » de Veronique Le Goaziou aux éditions Documentation Francaise
Résumé:

L'analyse des dossiers judiciaires concernant 425 affaires de viol perpétrés entre 1998 et 2007 dans les ressorts de trois cours d'assises (Paris, Versailles et Nîmes) constitue un travail criminologique précieux à un double titre. Il permet en effet d'une part, de mieux connaître ce crime en... Voir plus

L'analyse des dossiers judiciaires concernant 425 affaires de viol perpétrés entre 1998 et 2007 dans les ressorts de trois cours d'assises (Paris, Versailles et Nîmes) constitue un travail criminologique précieux à un double titre. Il permet en effet d'une part, de mieux connaître ce crime en tant que réalité sociale et d'en esquisser la phénoménologie à partir d'éléments objectifs ; mais il éclaire également, sur un plan méthodologique, les difficultés inattendues auxquelles se heurte le chercheur qui l'étudie, le concept unique de viol qu'énonce le code pénal recouvrant des agressions de types et de formes très variés et une palette de faits extrêmement large. La recherche visait à répondre à quatre ensembles de questions relatives respectivement aux réalités sociales et psychosociales qui apparaissent derrière la catégorie juridique de viol, à l'identité personnelle et sociale des protagonistes et aux liens existant entre eux, aux contextes et circonstances de l'agression et au traitement judiciaire de l'affaire. Ses conclusions confirment un certain nombre des idées communément admises quant au viol mais contredisent également plusieurs des représentations qui lui sont liées. Parmi les premières la très grande fréquence de liens préexistants entre la victime et l'agresseur (83%), l'importance du nombre des viols intrafamiliaux et la surreprésentation des hommes (98%) parmi les violeurs déférés à la justice. En revanche l'enquête révèle la faible proportion des viols collectifs (5%) dans l'ensemble et l'appartenance en plus grande proportion des personnes issues des milieux populaires et des classes moyennes parmi les auteurs. L'ensemble de ces données plaide en faveur d'un affinement par les chercheurs du concept de viol, les auteurs de ce travail proposant, pour leur part à cette fin, une typologie fondée sur les relations entre les auteurs et les victimes qui distingue les viols intrafamiliaux élargis, les autres viols de forte connaissance, les viols de faible connaissance ou perpétrés par des inconnus et les viols collectifs.

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