A partir d'une approche non confessionnelle mais phénoménologique et herméneutique, cet ouvrage fait le point sur le dialogue interreligieux entre 1970 et 1990.
La première partie offre une histoire sélective du dialogue : ses antécédents depuis 1893, c'est-à-dire depuis la fondation du Parlement mondial des religions, les rencontres internationales de 1970 (Conférence mondiale des religions pour la paix à Kyoto, Temple of Understanding à Genève et Conseil oecuménique des Eglises à Aljatoun), les réalisations locales à Bénarès, Kyoto et Genève, enfin les initiatives du Conseil oecuménique.
La seconde partie énumère les conditions nécessaires à un véritable dialogue et élabore une typologie du dialogue interreligieux et de ses enjeux : le pluralisme religieux contemporain requiert des divers croyants une nouvelle perception des autres qui ne soit ni exclusive ni inclusive ou syncrétiste mais qui permette un véritable dialogue. A titre d'exemples, l'auteur donne la parole à trois interlocuteurs qui appartiennent à des domaines culturels différents : le Swami Nityabodhânanda, le philosophe japonais Keiji Nishitani et le penseur juif André Chouraqui.
Et, en forme de conclusion, il formule quarante propositions qui visent toutes à prendre la mesure de la révolution qu'implique le dialogue interreligieux pour la pensée théologique la plus commune. Le présent ouvrage est d'autant plus précieux que l'abondante littérature en théologie des religions ignore trop souvent les travaux que le Conseil oecuménique des Eglises consacre depuis des années au dialogue interreligieux.
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