Comme son titre l'indique, La sagesse martiale ne se limite pas à une pratique corporelle, une « petite guerre » visant à combattre un ennemi extérieur. Elle est non seulement une pratique corporelle, mais aussi et surtout, une gnose dans le sens où elle est co-naissance, deuxième naissance. Elle invite le lecteur, quel que soit son âge et ses capacités physiques, à explorer une dimension subtile qui, au fil d'une lecture attentive, lui fournira des pistes de réflexion et d'action pour transformer sa vie quotidienne en y injectant du sens... par et à travers l'exercice du corps. Cette approche inédite de l'art martial, en particulier celui du karaté-do (« la voie de la main vide »), prend sa source dans la parole des maîtres de différents arts martiaux (Funakoshi, Ohshima, Ueshiba...), ces « Anciens » qui considéraient unanimement l'homme dans sa dimension anthropologique tripartite : corps-coeur(âme)-esprit. Agir sur l'une de ses dimensions revient à influencer les deux autres et réciproquement. Ainsi, nous sommes invités à partir de là où nous sommes - notre corps -, à clarifier ce mode de conscience afin de cheminer, pas à pas, vers les sommets de l'esprit ! Cette sagesse du corps est alors vécue comme une véritable « pratique métaphysique ». Les notions fondamentales qui la sous-tendent ne sont autres que des voies d'éveil. Car l'auteur puise à la source des différentes Traditions pour alimenter son propos, sans tomber dans l'écueil d'un syncrétisme béat décoloré et superficiel. Il fait apparaître les ponts qui unissent, en profondeur, les arts martiaux, le bouddhisme Mahâyâna, le Védanta, le zen, et même l'islam dans sa dimension ésotérique - ainsi que les découvertes (toujours en mouvement) de la physique quantique. Surgit alors soudainement, comme un paon qui déploie la beauté de sa roue aux multiples regards, une vérité ! Une profonde vérité de la geste qui ne peut mentir tellement elle est évidente et simple. L'auteur procède ainsi à une lecture symbolique des différentes dimensions que rencontre l'adepte de l'art martial dans sa pratique. Il les nomme « archéschèmes » car ils deviennent, dans cette conscience-là, des moyens de vivre les archétypes dans le mouvement, dans la forme. Puis il délivre une herméneutique des 19 katas (exercices chorégraphiques) de l'école de karaté-do de Maître Funakoshi, qui, dans leur nom et dans leur forme, correspondent de façon spectaculaire aux étapes du cheminement de l'Éveil.
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