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La familia grande

Couverture du livre « La familia grande » de Camille Kouchner aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021472660
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. » C.K.

C'est l'histoire d'une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l'été.

C'est le récit incandescent d'une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.

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Avis (38)

  • Raconter ce drame familial quand on est la fille de... il faut un immense courage.
    Tous les étés passés dans le Sud de la France qu sent bon la lavande et les oliviers, la familia grande se rassemble dans la maison familiale de Sanary. Enfants, adolescents et adultes et autour des échanges...
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    Raconter ce drame familial quand on est la fille de... il faut un immense courage.
    Tous les étés passés dans le Sud de la France qu sent bon la lavande et les oliviers, la familia grande se rassemble dans la maison familiale de Sanary. Enfants, adolescents et adultes et autour des échanges passionnés on s'amuse et on abuse... Un drame pour la soeur jumelle de la victime, victime elle même par ricochet et qui s'est obligé à se taire durant plusieurs décennies. Avec pudeur et distance, Camille relate les faits et la complexité de dire ou de ne pas dire.

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  • Quel courage.
    Il en faut pour écrire cette confession, un appel à une mère qui n'a pas su protéger, a un père absent, à une communauté qui se croit plus libre, plus intelligente que les autres.
    D'une écriture simple, sans pathos, elle déroule l'enfance, l'adolescence, les non-dits, les adultes...
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    Quel courage.
    Il en faut pour écrire cette confession, un appel à une mère qui n'a pas su protéger, a un père absent, à une communauté qui se croit plus libre, plus intelligente que les autres.
    D'une écriture simple, sans pathos, elle déroule l'enfance, l'adolescence, les non-dits, les adultes permissifs qui, au nom de l'audace, du rejet du patriarcat, ne défendent pas ses enfants, les laisse grandir seuls, leur font assumer des responsabilités, s'occuper des autres enfants car il ne faut pas s'encombrer...
    Du même âge, je me suis reconnue parfois, enfant perdue au milieu des ces assemblées, de cette génération parfois irresponsable.
    Alors oui, quel courage et honte à ceux qui persistent à penser qu'on lave son linge sale en famille et ainsi fermer les yeux sur le viol d'un enfant.
    La familia grande fait partie de ces témoignages qui permettent, encore trop lentement, de lutter contre les tabous, contre l'inceste et contre les secrets de famille et enfin renverser la culpabilité.
    Bravo Camille.

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  • L’actualité s’est emparée de ce livre , notamment en lien avec le nom de l’auteur. Je craignais le voyeurisme, et j’ai été surprise de constater que cette histoire qui était personnelle avait cette dimension universelle, et que l’emprise pouvait être partout, dans tous les milieux. Les faits...
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    L’actualité s’est emparée de ce livre , notamment en lien avec le nom de l’auteur. Je craignais le voyeurisme, et j’ai été surprise de constater que cette histoire qui était personnelle avait cette dimension universelle, et que l’emprise pouvait être partout, dans tous les milieux. Les faits sont expliqués avec clarté et justesse du ton. C’est un playboy et contre la violence, l’inceste,l’omerta familiale, le poids de la famille . C’est également très bien écrit sans pathos. A l’heure de mee too, il y a aussi grâce à ce livre, un avant et un après.

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  • Bien sûr, dès que l'on touche au voyeurisme, le succès n'est pas surprenant ! Généralement, j'ai plutôt tendance de me tenir à l'écart de ce type de livre ; mais parfois il faut se plonger dans la fange des travers humains. Et en ce qui concerne, le choix de Camille Kouchner d'écrire ce livre,...
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    Bien sûr, dès que l'on touche au voyeurisme, le succès n'est pas surprenant ! Généralement, j'ai plutôt tendance de me tenir à l'écart de ce type de livre ; mais parfois il faut se plonger dans la fange des travers humains. Et en ce qui concerne, le choix de Camille Kouchner d'écrire ce livre, je peux comprendre son besoin irrépressible de sortir du sentiment de culpabilité, ainsi que du secret et du mensonge ; et qui éclairci en conséquence son besoin de rédemption via l'écriture.

    Pas question de rentrer dans la liste des perversités subies dans " La familia grande " ; si ce n'est qu'au nom de la liberté, et dans son acception la plus large, tous les tabous s'évanouissent: comme la pédophilie, l'inceste, qui figurent dans ce quotidien.

    Et ceci toujours dans l'extrême besoin du silence, d'un farouche déni, et en outre consubstantielle à la poursuite des dépravations commises dans le microcosme de la famille. Mais alors, quid de l'éducation des enfants dans cet univers sordide avec, me semble-t-il des conséquences fort néfastes : des séquelles irrémissibles dans la psychologie des enfants, des adolescents, voire des adultes ?

    Ce livre " La familia grande " où l'auteure se confesse, éclaire avec justesse les sombres actes et pensées de la nature humaine, et ce quelque que soit les strates de la société.

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  • Avec beaucoup de pudeur, Camille Kouchner raconte les étés avec toute la clique de soixante-huitards qui entourent sa mère et son beau-père, leurs dérives au nom de la liberté et l'inceste dont a été victime son frère jumeau. Un livre très touchant, bien écrit qui décrit avec justesse les...
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    Avec beaucoup de pudeur, Camille Kouchner raconte les étés avec toute la clique de soixante-huitards qui entourent sa mère et son beau-père, leurs dérives au nom de la liberté et l'inceste dont a été victime son frère jumeau. Un livre très touchant, bien écrit qui décrit avec justesse les sentiments ambivalents qui l'empêchaient de parler jusqu'au décès de sa mère.

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  • « La culpabilité est comme un serpent. On s’attend à ce qu’elle se déploie en réaction à certains stimuli mais on ne sait pas toujours quand elle viendra vous paralyser. Elle fait son chemin, trace ses voies. La culpabilité s’est immiscée en moi comme un poison et a bientôt envahi tout l’espace...
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    « La culpabilité est comme un serpent. On s’attend à ce qu’elle se déploie en réaction à certains stimuli mais on ne sait pas toujours quand elle viendra vous paralyser. Elle fait son chemin, trace ses voies. La culpabilité s’est immiscée en moi comme un poison et a bientôt envahi tout l’espace de mon cerveau et de mon cœur. La culpabilité se déplace d’objet en objet. Elle se greffe plusieurs visages et vous fait regretter tout et n’importe quoi. Ma culpabilité a plusieurs âges. Elle fête tous ses anniversaires en même temps que moi. Ma culpabilité est ma jumelle. Une nouvelle gémellité.
    Et d’abord, la culpabilité noie la mémoire. Elle efface les dates pour laisser sa proie dans le noir. Ni Victor ni moi ne pouvons dire avec certitude l’âge que nous avions à ce moment-là. 14 ans, je crois »

    Après 30 ans de silence, Camille Kouchner décide de briser ce mal qui la ronge. Un secret parfaitement gardé : les abus subis par son frère jumeau et émanant de son beau-père. Il en fallait du courage pour enfin parler du plus douloureux, pour trahir la promesse du secret faite à son frère.
    Camille Kouchner remonte le fil d’une histoire familiale assez particulière. Les adultes vivent pour eux, de fête et d’excès en tout genre quand les enfants sont livrés à eux-mêmes faisant ainsi bonnes figures sur les photos. Ne pas faire de vague. L’image plus importante que le reste, que la vie et l’amour pour ses enfants.
    C’est un livre sur les non-dits. De l’emprise des adultes sur les enfants. De la manipulation mentale du plus faible. De la culpabilité qui vous bouffe jusqu’aux entrailles. Et de la libération, celle de la parole qui sauve, peut-être.
    Un récit d’une force remarquable, qui bouscule dès les premiers mots sans jamais en faire de trop. Le style m’a pris en otage, mal au bide, envie d’arrêter ma lecture mais impossible. Je suis allée au bout, d’une traite, peut-être inconsciemment pour ne pas y revenir et être de nouveau bouleversée. Il est révoltant, c’est vrai, mais il touchera forcément les bonnes personnes, j’ai envie d’y croire.

    « Ma culpabilité est celle du consentement. Je suis coupable de ne pas avoir empêché mon beau-père, de ne pas avoir compris que l’inceste est interdit. »

    http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/02/07/39337694.html

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  • Leur mère, Evelyne Pisier, sœur de l’actrice Marie-France, étant décédée seule à l’hôpital de Toulon, Camille, accompagnée de son jumeau Victor, de son aîné Colin et des adoptés Luz et Pablo, arrive pour les formalités d’enterrement. Sa mère était une intellectuelle, agrégée de sciences...
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    Leur mère, Evelyne Pisier, sœur de l’actrice Marie-France, étant décédée seule à l’hôpital de Toulon, Camille, accompagnée de son jumeau Victor, de son aîné Colin et des adoptés Luz et Pablo, arrive pour les formalités d’enterrement. Sa mère était une intellectuelle, agrégée de sciences politique, féministe, gauchiste, prototype de la soixante-huitarde libérée et mariée un temps avec le célébrissime Bernard Kouchner, plus souvent au quatre coins du monde qu’auprès de sa famille. Elle pratique l’amour libre de manière systématique. Elle a même eu une liaison avec Fidel Castro alors que son mari en avait une avec sa propre sœur. Elle incite sa fille à suivre son exemple. Elle divorce de Kouchner alors que Camille n’a que 6 ans et prend un nouveau compagnon qui fera office de beau-père, dont le nom n’est pas mentionné dans le livre. Mais chacun sait qu’il s’agit d’Olivier Duhamel. Il abuse sexuellement de Victor âgé de 14 ans. Camille l’apprend, mais n’ose rien dire à sa mère. Les deux jeunes vont très longtemps garder le secret et la culpabilité…
    « La familia grande » est un témoignage aussi bouleversant qu’écœurant sur les mœurs dissolues d’une élite bobo-gaucho toujours prête à faire des leçons de morale au bon peuple alors qu’elle-même est loin d’être un exemple. C’est aussi un terrible réquisitoire contre une forme d'éducation libertaire qui fit de grands dégâts chez des enfants innocents qu’on poussait à découvrir l’amour physique le plus tôt possible. De l’amour libre, du rejet de tous les tabous sexuels au laisser-aller complet, à l’échangisme et au crime de l’inceste, la frontière est ténue et malheureusement aisément franchie. Si Duhamel ne pourra pas être inquiété, car il y a prescription des faits, cette « grande famille » bien dépravée en paiera autrement les conséquences. Le grand-père se suicidera en se tirant une balle dans la tête. La grand-mère en fera autant en avalant des barbituriques. La mère sombrera dans l’alcoolisme avant de rejeter ses propres enfants quand ceux-ci voudront témoigner. L’actrice si libre et si jolie sera retrouvée noyée dans sa piscine. Ouvrage court et très aisé à lire qui donne à réfléchir sur les excès de liberté, le rejet des tabous qui amène aux pires excès et l’absence de moralité et de principes éthiques d’une certaine élite. Le poisson pourrit par la tête, dit-on.

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  • Un témoignage fort et puissant sur la famille Kouchner, représentative d’une Gauche Caviar, et surtout une époque où la liberté et la liberté sexuelle primaient sur beaucoup d’autres valeurs.
    Camille revient chronologiquement sur son histoire, avec émotion, sincérité, avec le recul de l’âge...
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    Un témoignage fort et puissant sur la famille Kouchner, représentative d’une Gauche Caviar, et surtout une époque où la liberté et la liberté sexuelle primaient sur beaucoup d’autres valeurs.
    Camille revient chronologiquement sur son histoire, avec émotion, sincérité, avec le recul de l’âge adulte sur les souvenirs d’enfant.
    Revoir son enfance et sa jeunesse avec le pouvoir de la plume, la recherche de la vérité et de la sincérité. Sans occulter ce qu’elle ressentait à l’époque.
    Des mots forts, simples et puissants qui font mouche à chaque fois.

    Le portrait de sa mère est empreint d’un amour exclusif et en même temps d’une rare lucidité. Il y a presque un dédoublement de personnalité : le regard de l’enfant et la lucidité de l’adulte qui se penche sur ses souvenirs.
    Quand elle était enfant :
    « Je dois tout faire seule, mais je sais que rien n’est laissé au hasard. Ma mère ne m’emmène pas au cinéma mais se réjouit quand j’y vais. (… )
    Nous sommes un duo, mais nous sommes chacune.
    Ses yeux s’ouvrent, et les questions se posent au fur et à mesure des anecdotes sur sa mère qui a eu une brève aventure avec Fidel Castro
    « Une idéaliste cédant au machisme qu’elle combat. Une contradiction sans doute. La liberté, peut-être. »

    A propos de Bernard Kouchner, son père. Elle constate déjà l’indulgence des plus grands à propos de la figure masculine
    « Bernard hurlait. Il nous terrorisait, nous reprochait le malheur du monde. Ma mère et ma grand-mère nous imposaient d’être fiers de notre père et de nous en amuser : il faut le comprendre. Avec tout de qu’il voit, avec tout ce qu’il fait… (… ) Vous ne pouvez pas lui en vouloir. Ce n’est pas bien grave. »
    « Pas de hurlements paternels devant les invités, mais un regard perçant, un regard qui glace les enfants de 7 ou 15 ans. La phrase cinglante, toujours quand il faut, celle qui cherche la faiblesse, la met en lumière et enfin humilie… pour des cacahuètes. »

    Plus que la pseudo liberté portée en étendard par les Kouchner, c’est le plaisir qui est recherché.
    « A Paris, les parents déléguaient tout aux baby-sitter, quasiment des gouvernantes.(.. ) Le week-end, c’était une autre, qui prenait le relais.
    Pas question que ma mère soit asservie ! »

    Le cataclysme en apprenant la vérité. Pour elle, qui connait la vérité depuis ses 14 ans et la porte comme une chape de plomb de culpabilité. Elle reprend très souvent le terme de « l’hydre », qui l’emprisonne dans ses tentacules. Mais aussi pour son frère ainé, Colin.
    Tout ce qui faisait leurs fondations, leurs valeurs, s’écroule tel un château de cartes.
    « Pour Colin, apprendre un tel secret à 40 ans, c’était voir toute sa vie comme un mensonge. Comme si dans son passé, il n’existait aucune vérité. C’était perdre d’un coup cette mère qu’il adorait. C’était perdre l’histoire qu’il s’était racontée, ses racines, ses choix. Tout était faux. »

    La conclusion de Camille Kouchner est forte et puissante. Elle sera également la mienne :
    « Maman, toutes ces années, la culpabilité, la tristesse et la colère m’ont étouffée.
    J’avais 14 ans et j’ai laissé faire. J’avais 14 ans et, en laissant faire, c’est comme si j’avais fait moi-même. J’avais 14 ans, je savais et je n’ai rien dit. (… )
    Je serai toujours la mieux placée pour comprendre l’irrationnelle culpabilité de Victor. J’ai vécu avec la mienne, chaque jour, pendant trente années.
    Jusqu'à ce que la petite fille alerte et amusée que j’étais, se libère de sa mère et tente d’empoisonner l’hydre en achevant ce livre ».

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