Que lire en ce moment ? Voici ce que des lecteurs et lectrices passionnés vous conseillent !
Les filles de justice, décidément, sont bien embarrassantes. Depuis deux siècles, elles ont été sans cesse transférées de prisons en prisons, et toujours maintenues derrière la clôture. Ces mineures sont passées devant un juge, elles ne sont pas forcément délinquantes, mais elles pourraient l'être, elles ne sont pas forcément prostituées, mais on pense qu'elles sont au bord de l'être. L'État se sentant impuissant a « confié » la rééducation de ces filles à des congrégations religieuses, sous forme d'une mission de service public. Cette situation a perduré même sous la Troisième République, au moment du vote des lois 1901 et 1905. en plein conflit entre confessionnels et laïques. Les établissements du Bon Pasteur, spécialisés dans la prise en charge des filles perdues et des brebis égarées, ont ainsi acquis un monopole, qu'ils ont gardé jusqu'aux années 1960. Au printemps 1968, le ministère de la Justice a décidé de racheter le Bon Pasteur de Bourges pour y installer une équipe de jeunes éducatrices fraîchement recrutées, avec l'objectif de mener ses propres pédagogies d'éducation surveillée.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Que lire en ce moment ? Voici ce que des lecteurs et lectrices passionnés vous conseillent !
Revenu sur les terres de son enfance, l'auteur entame un dialogue avec ce petit garçon plein d'ambitions qu'il a été...
Nous suivons Mathilde Levesque, agrégée de lettres, dans un lycée du 93, pendant une année scolaire...
Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction