Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
En 1995, Paroles de poilus avait révélé la vibration de l'âtre de ces combattants de 14-18 que furent nos hères, nos grands-pères, nos arrière-grands-pères lorsqu'ils prenaient la Plume pour exprimer leurs frayeurs, leur désespoir, leurs états d'âme...
Parmi eux, Maurice Maréchal, le plus grand violoncelliste de la première moitié du XXe siècle, qui, dans le présent recueil, unit sa voix à celle de son ami le violoniste Lucien Durosoir. Ces deux virtuoses, plongés au coeur des plus grandes tueries de la Première Guerre mondiale, auraient pu être poètes, peintres ou écrivains. Ils ont l'âme à fleur de peau. C'est tout l'intérêt des lettres de Durosoir à sa mère comme celui des carnets intimes de Maréchal.
La boue, les rats, le froid, les gaz, la peur, la bêtise humaine, la camaraderie aussi... Ces deux textes, dont chacun suffirait à tout révéler, entrent dans une puissante synergie parce que leurs auteurs firent cette guerre ensemble, la vécurent dans une proximité quotidienne, rejoignant entre deus assauts le quatuor créé par le général Mangin. Pendant que le canon continuait à répandre sur les tranchées sa mélodie funèbre.
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