Vous savez ce qui est pire que d'être bi (avec 0 expérience côté filles) et orpheline de grand-père ?
C'est d'être bi (avec 0 fille en vue), orpheline de grand-père ET d'avoir rendez-vous chez le dentiste.
En fait, il faut juste que je sache par où commencer. Par ce jour où j'ai poussé la porte d'un vrai local LGBTQ+ ? Ou par l'ouverture du testament de Papi ? Ça, c'est sûr que ça vous ferait un choc. Il faut toujours commencer une histoire par un choc, non ?
Un roman façon journal où Carmen raconte sa vie, ses questionnements, ses péripéties à partir du jour où son grand-père décède et qu'elle découvre qu'il n'a pas laissé son héritage à sa grand-mère, chez qui, accessoirement, elle vit. Mami apprend par la même occasion qu'elle a été trompée pendant toutes ces années. L'occasion pour Carmen de se poser les bonnes questions et surtout celle qui découlera de 80% du texte : Suis-je Bi, est-ce normal de l'être ? Aucun rapport certes mais ce sont les deux sujets principaux du récit: découverte de la sexualité et deuil et trahison du grand-père. Un grand programme!
C'est bien ?
Il faut dire que ça se lit vite et bien. Le roman est ponctué de références modernes ( un peu trop si bien qu'on ne peut lire le roman qu'aujourd'hui. Dans 10 ans, on y comprendra plus rien) : entre Waze, les binge-Watching, les Gilets Jaunes (oui ils sont là) Naruto et j'en passe... dans un style irrévérencieux et trop familier et l'autrice s'adresse directement à son lecteur, à grand renfort de "vous suivez bien ?". C'est vrai qu'on peut s'y perdre avec toutes ces péripéties. On est typiquement dans le récit journal intime de Georgia Nicolson et autre figures jeunesse. La vie de Carmen c'est celle d'une ado de lycée somme toute ordinaire: bonheur/malheur/crush... Alors oui ça rend addictif mais ce n'est pas hyper original.
Les amours ? Carmen est bi, elle le sait avant que le récit ne commence, mais elle se pose quand même des questions. Elle va tomber amoureuse d'un flic, d'une jeune fille fugueuse, d'une autre bricoleuse... Tout ça en quelques mois! C'est sympa de parler et de défendre ce sujet, l'acceptation de soi. Même si parfois, on voit bien qu'on est dans un roman quand même.
Rajoutez à ça une histoire de lettres anonymes, l'ouverture d'un local LGBTQ+, la location de chambres dur AirBnB... ça en fait du grabuge.
Bref, j'ai bien aimé. C'est léger, très bavard, les personnages sont authentiques, bien qu'un peu clichés.
Mais il m'a manqué l'humour et l'émotion et c'est dommage dans ce genre de romans tranche de vie. Il se passe tellement de choses qu'on s'y perd. Bon, c'est à lire quand même car c'est plutôt sympa!
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Notre héros, sous le nom de code "César", documente les tortures au péril de sa vie...
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
