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Philip Gray

Philip Gray
Philipe Gray a étudié l'histoire à l'université de Cambridge. Il a ensuite travaillé comme journaliste à Madrid, Rome et Lisbonne. Il est aujourd'hui à la tête d'une société de production de documentaires spécialisés dans l'histoire. Comme si nous étions des fantômes est son premier roman. Voir plus
Philipe Gray a étudié l'histoire à l'université de Cambridge. Il a ensuite travaillé comme journaliste à Madrid, Rome et Lisbonne. Il est aujourd'hui à la tête d'une société de production de documentaires spécialisés dans l'histoire. Comme si nous étions des fantômes est son premier roman.

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Comme si nous étions des fantômes » de Philip Gray aux éditions Sonatine

    Christelle Point sur Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray

    1919, la Grande Guerre n’est terminée que depuis quelques mois, les combats ont cessés, et maintenant il faut s’occuper des morts. Loin d’être démobilisés, des soldats britanniques exhument les cadavres enterrés à la va-vite, déterrent les corps ensevelis dans les tranchées, cherchent à...
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    1919, la Grande Guerre n’est terminée que depuis quelques mois, les combats ont cessés, et maintenant il faut s’occuper des morts. Loin d’être démobilisés, des soldats britanniques exhument les cadavres enterrés à la va-vite, déterrent les corps ensevelis dans les tranchées, cherchent à identifier les soldats pour les inhumer dans des cimetières dédiés : une sale boulot qui doit bien être fait. Amy, une jeune britannique, a fait le voyage pour retrouver son fiancé porté disparu, elle arpente la Somme, questionne sans cesse pour retrouver la trace d’Edward Haslam. Un massacre est découvert dans un souterrain, des soldats chinois se battant pour le compte de la Couronne y ont été suppliciés. Mais comme le souterrain était britannique au moment du massacre, impossible d’imputer cette exaction aux soldats allemands. Ce qui s’est déroulé là n’a rien à voir avec la Guerre, et quel rôle à bien pu tenir Edward dans cette horreur ?
    Le romancier britannique Philip Gray nous propose une gros roman, à mi-chemin entre le roman historique et le roman noir. Après un prologue un peu mystérieux (qui ne trouvera son explication qu’à 20 pages de la fin), il campe son intrigue dans les mois qui suivent immédiatement l’armistice. Il y a deux personnages principaux, Amy et Mackenzie. La première cherche son fiancée, elle s’accroche à l’espoir fou qu’il puisse être encore vivant et caché quelque part, ce qui s’annonce de plus en plus improbable au fil des chapitres. On découvre, au travers de flash back, qu’elle était amoureuse d’un gentil garçon, musicien, doux et pacifiste. Quant à elle, elle découvre au fil, de ses investigations ce que la Guerre (et l’Opium) ont produit sur la psyché de son fiancé, mais elle s’accroche néanmoins à l’espoir tenu, et pour cela elle fait preuve de courage et de persévérance qui forcent l’admiration. Mackenzie, celui qui a découvert le massacre, cherche à comprendre ce qui s’est déroulé. Le roman m’a appris des choses que j’ignorais sur la Grande Guerre, comme quoi on en apprend décidément toujours en lisant de la fiction. J’ignorais que pendant la Guerre, et aussi après, des supplétifs chinois étaient venu apporter main forte aux britanniques, des supplétifs souvent peu recommandables. L’intrigue est assez complexe, il faut quand même un peu s’accrocher car le roman est long, il est parsemé de flash back mais aussi de quelques digressions et on finit par comprendre que le nœud du roman s’articule autour d’un gradé britannique à la personnalité aussi charismatique que complexe. Il y a, je l’ai dis, à 20 pages de la fin un rebondissement (que l’on devine quand même un petit peu au fil des chapitres) qui met le lecteur sur la piste du dénouement. Et puis, a deux lignes de la fin, alors qu’il ne reste presque rien à lire, le rebondissement final qui remet en perspective tout le roman, quel sens du récit de la part de Philip Gray ! Le roman, dont le ton humaniste est indéniable, traite de questions très modernes et jette un voile sombre sur les vainqueurs de la Grande Guerre. Le livre de Philip Gray est évidemment sans angélisme vis-à-vis de la guerre, de l’âpreté des combats, de la cruauté qui sommeille en chacun et qui ne demande qu’à se réveiller à la faveur d’un ennemi déclaré (le doux et délicat Edward en est la preuve douloureuse), mais son propos central n’est pas là, car dans le massacre du souterrain nommé Two Storm Wood, la Guerre n’est qu’une toile de fond. La description de la France ravagée de 1919 est assez saisissante et mérite elle aussi qu’on s’y attarde car le roman se situe sur la ligne de front et chaque centimètre carré, chaque mur porte les stigmates des combats, tout cela est décrit avec beaucoup de détails et le tableau d’ensemble du Nord de la France est édifiant. Le roman de Philip Gray, documenté, instructif et profondément moderne et humaniste mérite amplement le détour.

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    Couverture du livre « Comme si nous étions des fantômes » de Philip Gray aux éditions Sonatine

    Prune42 sur Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray

    Je m'attendais un peu à autre chose avec ce roman qui pourtant m'avait attirée quand je l'avais vu en rayon. J'ai été assez déçue car j'ai trouvé l'histoire compliquée, je me suis perdue à plusieurs reprises et même maintenant, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. J'ai trouvé beaucoup de...
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    Je m'attendais un peu à autre chose avec ce roman qui pourtant m'avait attirée quand je l'avais vu en rayon. J'ai été assez déçue car j'ai trouvé l'histoire compliquée, je me suis perdue à plusieurs reprises et même maintenant, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris. J'ai trouvé beaucoup de longueurs aussi dans l'histoire. Par contre, j'ai appris certaines choses que je ne connaissais pas au sujet des soldats engagés chinois et de l'usage des drogues qui permettaient aux hommes de tenir.

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    Couverture du livre « Comme si nous étions des fantômes » de Philip Gray aux éditions Sonatine

    Breizhandbooks sur Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray

    Amy a fait une promesse à son fiancé. S'il ne le revient pas vivant de la guerre, elle ne le laissera pas sans sépulture.
    1919, la Grande Guerre est finie. Dans la Somme, des bataillons sont encore sur place pour « nettoyer » les lieux, autrement dit creuser, récupérer et identifier si cela...
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    Amy a fait une promesse à son fiancé. S'il ne le revient pas vivant de la guerre, elle ne le laissera pas sans sépulture.
    1919, la Grande Guerre est finie. Dans la Somme, des bataillons sont encore sur place pour « nettoyer » les lieux, autrement dit creuser, récupérer et identifier si cela est possible les corps des hommes qui ont donné leur vie pour le conflit. Peu de volontaires pour ce travail épuisant ainsi bien physiquement que moralement, ce sont des « coolies », des travailleurs chinois, qui prêtent main forte aux armées françaises et anglaises.
    Dans ce contexte encore incertain, Amy débarque en France et rejoint Amiens pour suivre la piste de son fiancé qui n'a pas encore été identifié. Elle ne sait pas qu'elle se trouve en terrain hostile et que de terribles dangers la menacent. Au fur et à mesure de ses découvertes, elle comprend qu'un carnage incompréhensible s'est déroulé à un endroit précis. Se peut-il que son fiancé soit mêlé à celui-ci ?

    Superbe premier roman ! Quel texte ! Très documenté, il a la particularité d'aborder un pan méconnu de la première guerre, l'après-guerre immédiate, avec ses incertitudes et ses plaies non encore refermées. L'ambiance est pesante, grise et morne, achevant de planter un décor très réaliste. Amy débarque dans la boue collante et nous aussi, cette boue qui nous accroche aux pattes et qui ne nous relâche qu'à la fin du roman.

    Et quelle fin ! J'ai rarement été aussi bluffée qu'à la lecture de cette dernière page qui remet en perspective l'intégralité du roman. À tel point qu'une 2ème lecture serait passionnante à la lueur des révélations finales.

    Les descriptions du calvaire des soldats sont particulièrement immersives. L'auteur n'épargne rien au lecteur et permet une plongée totale aux côtés de son personnage. Amy, héroïne déterminée, juste et vraie, entière et fidèle à ses promesses jusqu'au bout.
    L'enquête est longue, déroutante et va permettre d'aborder des aspects dont on parle peu : racisme, usage de drogues pour tenir dans les tranchées...

    Bilan :
    Un roman historique passionnant et saisissant de réalisme, percutant et original. À découvrir !
    Coup de cœur

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    Couverture du livre « Comme si nous étions des fantômes » de Philip Gray aux éditions Sonatine

    Musemania sur Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray

    Waouaw mais quel excellent thriller historique ! Même si je n’en lis pas beaucoup, je me rends compte qu’une fois dedans, je ne peux pas décrocher et que j’aime vraiment ça ! Bien souvent, les auteurs font de très nombreuses recherches afin de coller à la réalité et le lecteur peut très...
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    Waouaw mais quel excellent thriller historique ! Même si je n’en lis pas beaucoup, je me rends compte qu’une fois dedans, je ne peux pas décrocher et que j’aime vraiment ça ! Bien souvent, les auteurs font de très nombreuses recherches afin de coller à la réalité et le lecteur peut très couramment y apprendre de choses.

    Après avoir voyagé dans le temps, quelques années avant la Deuxième Guerre Mondiale et l’apogée du régime nazi avec le très bon livre de Michel Goujon, « L’homme du café Kranzler », c’est – cette fois ci – une plongée juste après la Première Guerre Mondiale faite grâce à « Comme si nous étions des fantômes » de l’écrivain anglais, Philip Gray.

    Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, trois mois après la fin, sur les champs de bataille français entre les tranchées et les terrains boueux. La grande majorité des soldats sont repartis, laissant les ruines encore fumantes mais surtout de nombreuses bombes, obus encore armés dans les terres. Bien plus tristes, des milliers de corps n’ont pas encore été reconnus et enterrés dignement. C’est ainsi que des brigades d’hommes courageux recherchent des dépouilles afin de les identifier. A l’occasion d’une découverte, c’est plus de dix volontaires chinois et leur supérieur anglais qui ont été retrouvés torturés et tués. Pourtant, ce n’est pas la guerre qui les a tués…

    Par cette histoire, j’ai pu apprendre quantité de choses. Notamment, l’existence de ces centaines de chinois venus en Europe (bien souvent, des prisonniers) pour « nettoyer » les champs de bataille des tués mais aussi des ferrailles, des armes, …

    Je dois avouer que j’ai eu quelques difficultés de rentrer au début dans l’histoire. Principalement, par la présence de bons nombres de personnages, dont nombreux sont affublés de rangs de l’armée. Mais une fois que j’ai bien compris qui était qui, je n’ai plus su m’arrêter.

    Vraiment hyper bien construite et travaillée, l’histoire autour de cette enquête est vraiment très prenante. A côté de ça, il y a la recherche par Amy, une jeune anglaise, de son fiancé de même nationalité, disparu aux combats, un an auparavant.

    Tant les personnages que le récit sont réfléchis dans les moindres détails. Les décors sont fascinants de réalisme. Le lecteur a lui-même l’impression d’évoluer parmi les terres, la boue, la pluie dans ces tranchées et décombres. C’est à nombreuses reprises tout simplement bluffant !

    Je tiens à saluer le travail de traduction d’Elodie Leplat qui rend la lecture attractive et fluide, malgré les spécificités notamment dans le contexte de l’armée.

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