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Avant qu'une canicule pesante ne s'installe chez moi cet été, et peut-être pour me préparer au pire, le dieu du random - celui du hasard et de la surprise (bonne ou mauvaise) pour sortir les livres de l'énorme pile à lire ne cessant jamais de grossir - m'a envoyé en terre fracturée. Ma façon de rendre les choix plus ludiques. Essayez, cela peut être autant surprenant qu'amusant.
Je dois dire que c'est bien tombé, car c'est une lecture que j'ai vraiment appréciée, et certainement la meilleure depuis le début de l'année. Pas sans raison vu la notoriété de cette trilogie, et les prix remportés plusieurs fois de suite. Je n'avais ni relu le synopsis, ni aucune information, me souvenant d'un univers vaguement post-apocalyptique, mais rien de vraiment précis. Or, ce premier tome traînait depuis très longtemps à prendre la poussière.
Je me suis donc laissée absorbée par la faille. Je me suis attachée aux personnages approfondis, et j'ai particulièrement été sensible à la construction astucieuse du roman ainsi que ses différentes chronologies jusqu'au point de convergence - sans omettre l'univers fouillé, réfléchi, impeccable - qui m'ont amené à ne pas lâcher le livre. La suite va bien vite rejoindre le reste de la pile même si je crains toujours une baisse de régime, ou des longueurs déjà perceptibles dès ce premier tome.
Je dois l'avouer j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce roman (et cette trilogie ! du moins surtout les 2 premiers) alors que ne m'y attendais pas du tout.
L'histoire est très prenante, suffisamment compliquée pour ne pas se dévoiler dès le début, et pleine de ramifications dans le passé comme je les aime.
En bref c'est l'histoire d'une famille sauf que la ce sont des Dieux qui vont s'aimer, se haïr et se déchirer sur plusieurs millénaires (sinon ce n'est pas marrant) et au milieu de tout ce maelstrom, des mortels qui comme d'habitude vont tout chambouler et en particulier l'héroïne, une jeune femme intrépide, qui veut connaitre la vérité sur l'assassinat de sa mère. A cette intrigue se rajoute une belle romance en filigrane, pas trop gnangnan, de sacrés retournements de situation, des personnages attachants malmenés par le destin, et hop le tout fait que l'on ne peut plus lâcher le roman avant de le terminer.
Alors certes ce n'est pas Robin Hobb ni JRR Tolkien, certains pourrait dire par ailleurs que cela ressemble a du SJ Mass, mais il y a quelque chose d'original dans ce livre que j'ai trouvé vraiment rafraichissant.
Je vais attaquer de ce pas l'autre trilogie de l'auteur et je vous tiens au cou
Un recueil de nouvelles qui nous plonge dans un univers très particulier, remplis de monstres prenant toute les formes, car le premier monstre est celui qui fait preuve de monstruosité.
Dans notre monde à nous, nous avons aussi des monstres à combattre, ils sont tout autant cruels et dangereux, sournois et mauvais, c’est avant tout le message que nous transmet Jemisin.
Elle nous livre des histoires poignantes à travers son univers tantôt contre le racisme, l’homophobie ou encore contre la pollution et la destruction à outrance.
‘Lumières noires’ c’est le reflet de notre monde dans une autre dimension, des héroïnes représentatives de l’auteure auquel nous pouvons nous identifier : métisses, qui cherchent à s’émanciper d’une monde aux monstres cruels.
C’est la touche Jemisin, une autrice militante qu’on reconnaît à travers ses héroïnes, c’est un témoignage sur elle-même qu’elle nous livre avant tout.
Ces thématiques sont adaptée dans son monde fantastique voir dystopique, elle nous fait réfléchir à nos monstres à nous avec les siens.
Dans son univers les monstres ne sont pas seulement issus de la magie mais surtout de la cruauté, de la destruction, de l’égoïsme, de l’intolérance.
Chaque nouvelle a sa propre saveur, rythmée par une intrigue propre dans un monde propre, le tout avec la patte Jemisin qui nous transporte.
J’ai eu un énorme coup de cœur pour les dragons et le ciel de « Nuages dragons », une superbe métaphore et un sous-texte d’actualité.
Un recueil à lire pour se confronter aux monstres, découvrir la magie ou simplement voyager.
Un autrice primée, reconnue, une étoile montante engagée dans ses œuvres.
Un grand merci aux explorateurs de l’imaginaire pour m’avoir fait découvrir cette œuvre.
Je remercie les Explorateurs de l’imaginaire pour l’envoi de ce livre aux éditions nouveaux millénaires.
Le livre dans un premier temps m’a un peu dérouté car c’est la première fois que je lis un recueil de nouvelles et je ne savais pas que l’auteur NK Jemisin était novelliste, elle a reçu pour ce livre le prix Locus du meilleur recueil de nouvelles 2019.
C’est donc avec une immense fierté que je m’y suis plongée :
il se compose de 22 nouvelles, il fait 473 pages, chaque nouvelle fait environ une quinzaine de pages, et chacune a un titre inscrit en gras le début de phrase est aussi noté en gras afin de bien faire la transition entre chaque histoire, on retrouve à chaque fois deux voire trois personnages, cela nous permet de mieux les cerner rapidement.
L’auteur a une plume percutante, dès l’incipit le cadre est posé. D’emblée on sait qui sont les personnages, leur caractère, leur émotion.
Toutes ces histoires courtes parlent soit d’un problème de société, d’amour (hétérosexuel et homosexuel), sur l’écologie, sur des catastrophes nucléaires, de racisme, et il se dégage avec force les émotions et les sentiments d’amour, d’injustice, de tristesse, de discriminations, le tout raconté de façon urban fantasy, science fiction ou fantasy.
Ce livre a été un peu difficile à appréhender pour moi, et j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois pour le lire, une à deux nouvelles à chaque fois. Certaines m'ont plus d'autres un peu moins.
Mon histoire préférée reste celle intitulée“le moteur à effluent", une belle et courte histoire qui se finit en amour entre deux femmes.
J’ai bien aimé les mots de l’auteur en introduction :”il était une fois une époque où je me croyais incapable d’écrire des nouvelles”,
J’ai trouvé quand même qu’il faut une bonne dose de concentration et de gymnastique d’esprit pour le lecteur de changer de décor aussi rapidement, aussitôt plongé dans l’histoire aussitôt fini, une lecture dynamique et "sportive" mais respect à l'auteur pour avoir eu autant d'imagination.
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