Un portrait de femme bouleversant, entre deux époques
Un portrait de femme bouleversant, entre deux époques
L’entrée en matière surprend par la violence du drame, incompréhensible sinon présumé. Soixante-cinq ans après les faits, une enfant, Alice, dénoue le mystère.
Le roman de Mélanie Guyard mêle le chaos de la réalité du monde adulte à l’innocence des rêves enfantins. La nature est omniprésente et les paysages du marais poitevin propices aux enchantements et aux sortilèges, qu’ils soient favorables ou néfastes. Le malheur ne vient que de ce que l’on en fait.
Le récit alterne entre les deux époques (1950-2015) et nous laisse deviner petit à petit la combinaison des conséquences. On attend le dénouement avec un sentiment d’appréhension et de soulagement confondu.
La fragilité des petites anémones sauvages des sous-bois « comme la vie de ceux qu’on ne protège pas » (p148) justifie le titre.
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Un sentiment d’appel de la nature, dans ce roman de « Mélanie Guyard », tels les descriptions de l’orage, des rafales de vent, de la brume qui s’écharpe dans les taillis d’un marais, de l’obscurité qui semble engloutir les lieux d’habitations ; bref un immense et indéniable plaisir de retrouver une certaine similitude avec l’atmosphère de l’œuvre de George Sand « La Mare au Diable ».
Un destin de quatre femmes : d’une vieille femme à la recherche de la rédemption dotée d’une mémoire fragile et éphémère comme les anémones sauvages, d’une femme enceinte qui fuit le danger de son ancien amant, d’une petite fille qui ne veut pas quitter son monde de l’enfance et rester dans l’imagerie des contes de fées, d’une femme, Liliane, chargée de s’occuper de la vieille femme tassée, flétrie par les années. Que faire face à l’adversité, si ce n’est plier l’échine ou combattre si l’on en possède les moyens !
Les années 1950, une jeune femme, Blanche de la ferme La Grivière, après un orage et dès potron-jacquet, décide face aux bourrasques de l’existence de fuir la vie, en utilisant son voile de mariée à une branche et embrasse le vide.
Les années 2015, la ferme de la veuve Gransagne qui depuis toujours entend les aboiements des chiens ainsi que les pleurs d’un bébé quand la tempête sévit, ; accepte de louer la tour du pigeonnier à Hélène Fauvet, le temps que sa maison soit terminer de construire. Ici commence, les escapades de la petite fille de neuf ans Alice qui sans appréhension s’enfonce dans les bois jouxtant la ferme ; elle veut garder la magie des rêves et fuir la réalité sombre et froide. L’arrivée de Raphaël, l’ancien amant de Hélène, va faire ressortir tous les ressentiments, les non-dits, et surtout les secrets de famille.
Un roman à l’aune de la recherche de vrais émotions, de la lenteur d’une vie afin de savourer la douce quiétude de la campagne, de se retrouver par l’observation, de faire le point, mais le roman « Les anémones sauvages » brosse également le portrait peu reluisant du patriarcat, qui a sévi hier et perdure encore aujourd’hui. Enfin, une bouffée d’oxygène dans le monde stressant des thrillers et autres policiers.
Un grand merci à « Babelio » pour ce livre reçu lors de l'opération Masse Critique et aux Éditions « SEUIL ».
Un roman d'une jeune auteur que j'ai beaucoup apprécié au climat tendu où on retient son haleine car on sent les dangers planer autour des personnages. J'ai vite été happée par l'histoire un peu fantastique et magique avec un climat de surnaturel dominant. Le personnage de la vieille femme est inquiétant, pourtant elle va se révéler à la fin de l'histoire. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman auquel je ne m'attendais pas.
Quel triste Noël à Oléron pour Mathieu et sa maman.
Son père vient de se suicider et ils se sont réfugiés sur l'île pour éviter d'affronter les festivités familiales.
Mathieu fait la connaissance d'un étrange garçon, Corentin.
Puis surgit la fameuse tempête de 1999.
Vingt ans après, sur un coup de tête, Mathieu revient à Oléron et fait d'étranges découvertes.
Il retrouve les fantômes de son passé et tente d'exorciser ses peurs et ses doutes.
Un beau roman sensible sur le travail de deuil, sur le pouvoir de l'imagination et de l'inconscient.
On découvre l'île d'Oléron sous toutes ses facettes.
Les deux époques sont mêlées, Mathieu enfant, Mathieu adulte.
L'auteure a réussi à retranscrire le traumatisme de l'enfance quand tout s 'écroule, la force des moyens intérieurs pour faire face à l'incompréhensible.
On est secoué par les vents marins et par la douleur du fils et de la mère.
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