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Matthias Lehmann

Matthias Lehmann
Matthias Lehmann est né à Dresde en 1983 et a donc passé une partie de son enfance dans l'ancienne RDA. Ville qu'il a vu évolué au sein de la RFA au fil de son adolescence puis de ses années études à l'école des Beaux-Arts. Il a illustré la bande dessinée Claude Monet (éditions. Prestel). En 201... Voir plus
Matthias Lehmann est né à Dresde en 1983 et a donc passé une partie de son enfance dans l'ancienne RDA. Ville qu'il a vu évolué au sein de la RFA au fil de son adolescence puis de ses années études à l'école des Beaux-Arts. Il a illustré la bande dessinée Claude Monet (éditions. Prestel). En 2018, une première version de son roman graphique Parallel a fait partie des finalistes du Prix de la bande dessinée de la fondation Berthold Leibinger, puis il a gagné le Ginco Award pour la « Beste Kurzcomic » (meilleure bande-dessinée courte) en 2019.

Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Chumbo » de Matthias Lehmann aux éditions Casterman

    ProtectLife sur Chumbo de Matthias Lehmann

    Le trait de Lehmann est beau et évocateur. Son scénario est rythmé et truffé d'humour et de personnages bien définis. La mise en scène est enlevée. Un seul regret, que l'auteur ait choisi ce sujet. La saga familiale sur fond de chronique historique du Brésil, j'ai trouvé ça souvent austère. J'ai...
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    Le trait de Lehmann est beau et évocateur. Son scénario est rythmé et truffé d'humour et de personnages bien définis. La mise en scène est enlevée. Un seul regret, que l'auteur ait choisi ce sujet. La saga familiale sur fond de chronique historique du Brésil, j'ai trouvé ça souvent austère. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et à ce qu'ils allaient tous devenir...

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    Couverture du livre « Chumbo » de Matthias Lehmann aux éditions Casterman

    bulle.noire sur Chumbo de Matthias Lehmann

    Belo Horizonte, 1937, la famille Wallace est en route. Oswaldo Wallace, Maria Augusta, sa femme, ses fils Severino et Ramires et la petite dernière Adelia se rendent dans les montagnes. Wallace y est propriétaire de mines et la révolte gronde, les salaires n'ont pas été payés depuis 3...
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    Belo Horizonte, 1937, la famille Wallace est en route. Oswaldo Wallace, Maria Augusta, sa femme, ses fils Severino et Ramires et la petite dernière Adelia se rendent dans les montagnes. Wallace y est propriétaire de mines et la révolte gronde, les salaires n'ont pas été payés depuis 3 mois.

    Ainsi commence l'énorme fresque racontée par Matthias Lehmann. Une fresque familiale, l'auteur s'étant largement inspiré de sa famille brésilienne pour bâtir une autofiction. Mais aussi une fresque politique tant elle traverse l'histoire du Brésil, contant les renversements militaires, la peur communiste, les espoirs et les déchirements, pendant près de 70 ans.

    Cette saga se déguste lentement, il faut se l'approprier. Dans un graphisme en noir et blanc, fin, vivant, fourmillant, hachuré, accompagné de dessins inspirés de la presse et de la publicité de l'époque, le lecteur tente d'apprivoiser l'évolution de personnages torturés dans un pays brûlant.

    Dans "Chumbo", Matthias Lehmann parvient sur 368 pages à lier la grande histoire du Brésil avec celles, intimes, de personnages (les 2 frères surtout !) que l'on prend plaisir à suivre. Un tour de force intense et déstabilisant !

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    Couverture du livre « Chumbo » de Matthias Lehmann aux éditions Casterman

    Yv Pol sur Chumbo de Matthias Lehmann

    Années 1930, Belo Horizonte, Oswaldo Wallace est un riche propriétaire. Rude avec ses employés, avec ses enfants Severino et Ramires et avec son épouse. Imbu, graveleux, il n'est apprécié que grâce à son argent. Il lutte violemment contre les grévistes dans son entreprise, ceux qui demandent...
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    Années 1930, Belo Horizonte, Oswaldo Wallace est un riche propriétaire. Rude avec ses employés, avec ses enfants Severino et Ramires et avec son épouse. Imbu, graveleux, il n'est apprécié que grâce à son argent. Il lutte violemment contre les grévistes dans son entreprise, ceux qui demandent juste depuis trois mois à être payés. C'est le cas de Luis Rebendoleng qui peine à faire survivre sa famille.

    A travers ces deux familles au passé et à l'avenir très différents, Matthias Lehmann fait vivre soixante-dix ans du Brésil. Régime autoritaire jusqu'en 45, puis démocratie avant un coup d'état et l'instauration d'une dictature entre 1964 et 1985 et enfin retour de la démocratie (le roman graphique s'arrête en 2003.

    Severino et Ramires, les fils d'Oswaldo, sont très différents, le premier réservé qui deviendra journaliste puis écrivain et le second extraverti, qui prendra fait et cause pour le pouvoir dictatorial, joueur, violent, dragueur très lourd, il ressemble à son père. Les deux frères sont les principaux personnages de cette histoire qui croiseront les enfants Rebendoleng et notamment Iara qui impressionne Severino et émoustille Ramires.

    Roman graphique choral assez conséquent qu'il vaut mieux ne pas trop lâcher pour ne pas se perdre dans les personnages assez nombreux. J'avoue avoir été séduit par le dessin en noir et blanc, assez libre dans son découpage : petites ou grandes cases, voire pas de cases du tout, des reproductions de journaux, des doubles-pages, des pages muettes (dont celle que je mettrai ci-dessous qui, en quelques coups de crayon montre comment une ville change).

    Pas mal d'ellipses -d'où parfois cette peine pendant une ou deux pages à retrouver le fil- qui permettent de balayer l'histoire du pays. Le livre de Matthias Lehmann est très instructif, pour qui, comme moi, ne maîtrise pas du tout l'histoire du Brésil et qui suis allé vérifier ou compléter certaines informations. J'ai une petite tendresse pour Severino le garçon sensible et réservé et pour Iara, la femme qui ne s'en laisse pas compter, ce qui, à l'époque était très compliqué pour une femme souvent reléguée aux tâches domestiques et à élever les enfants. Ils illuminent et humanisent le récit. Un ouvrage qui a dû nécessiter un travail incroyable. Très bien documentée, c'est une fiction qui permet de découvrir un pays "complexe et fascinant" (4ème de couverture), de mieux comprendre la société brésilienne.

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    Couverture du livre « La favorite » de Matthias Lehmann aux éditions Actes Sud

    Lorena Magdalena sur La favorite de Matthias Lehmann

    Dans un village isolé de la Brie, au sein d’une bourgeoisie appauvrie, une grand-mère sadique maltraite sa petite-fille sous les yeux du grand-père qui se complaît dans son impuissance. L’histoire est dure, on sillonne la perversité humaine et la folie sadomasochiste, c’est une bande-dessinée...
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    Dans un village isolé de la Brie, au sein d’une bourgeoisie appauvrie, une grand-mère sadique maltraite sa petite-fille sous les yeux du grand-père qui se complaît dans son impuissance. L’histoire est dure, on sillonne la perversité humaine et la folie sadomasochiste, c’est une bande-dessinée qui n’est pas simple à lire. Les bouffées d’oxygène viennent de l’univers que l’enfant s’imagine, ses jeux et ses interrogations qui sont plus légères que les tortueuses pensées des adultes qui l’élèvent. L’auteur, Matthias Lehmann, qui possède un dessin « à la carte à gratter », proche de la gravure, jonglent entre les moments glauques et les moments plus lumineux, mais où le malaise n’est jamais loin. L’ambivalence des pulsions humaines sont au cœur de cet ouvrage, qui dérange et déstabilise. La première lecture génère une gêne, un rejet. Il n’est pas inutile d’y revenir, de relire et de prendre le temps de s’immerger dans l’univers de l’auteur et d’admirer son travail.

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