Que lire en ce moment ? Voici ce que des lecteurs et lectrices passionnés vous conseillent !
Purée ..que c'est un bon roman ! Tout ce que j'aime y est présent c'est à dire une histoire de crime non résolu mais c'est surtout une histoire de secret de famille. Les chapitres alternent les voix de la mère et de la "fille" et la révélation finale mérite l'attente. On sent que la vie est rude dans ses contrées américaines et que les colons ne sont pas si loin ! Il y a presque un soupçon de western dans ce roman ce qui n'est pas pour me déplaire loin de la !
J’ai profondément apprécié l’histoire dans son acheminement, le criminel qui n’est pas celui que l’on croit, un gentil pas si gentil, un roman policier qui ne suit pas les chemins « classiques ». La base de l’histoire, de la mère et ses parents, ce sujet sur cette école des garçons et du scandale encore enfoui.
Mais j’ai également noté quelques longueurs qui me donnaient l’impression de ne pas avancer dans ma lecture, avec des chapitres qui étaient haut en intensité, et hop le suivant qui fait effet soufflé raté tout retombe.
De ce fait, j’ai eu beaucoup de mal à entrée dans l’histoire, à placer chaque personnage à sa place, à me demander « mais qui est-ce déjà ? ».
Ce n’est pas un mauvais ouvrage, mais ce n’est pas une lecture qui m’a transcendée ou pas assez dans la durée, avec des hauts et des bas.
L’histoire est celle de Lane qui, après son divorce, revient vivre et travailler à Waddell, sa ville natale de Floride, après avoir passé 20 ans à New York. Elle retrouve quelques amis du lycée et habite chez ses parents avec ses deux filles. La demeure familiale est empreinte d’un climat morose, d’une atmosphère de deuil et de silence. En effet, le père Niels Fielding a été au cœur de drames frappant la maison de redressement de jeunes hommes où il a travaillé, qui jouxte la maison. De jeunes garçons sont morts, violentés, d’autres ont disparu. Puis c’est au tour d’une étudiante, Susannah, et de la propre fille ainée de Lane : Annalee, de disparaître soudainement.
On flotte dans les non-dits, les mystères, les secrets de famille qui peinent à être dévoilés, l’ambiance « provinciale » dans le sens le plus péjoratif du terme, les allers retours entre les personnages et le temps. L’écriture est longue, trop descriptive, trop lourde, avec beaucoup de redondances, et trop de « peut-être » (si on devait les compter, àraison de presque un par page…). Pas fluide du tout, on a du mal à avancer dans ce roman qui lui-même stagne. Je n’ai pas aimé le style, mais cela vient peut-être de la traduction ?
Je me suis perdue dans tous ces personnages qui parlent tour à tour, les Lane, Erma, Annalee, Talley, tous se ressemblent, même leur façon de parler, voire de penser. Seule le personnage de Talley a su retenir mon attention par sa façon d’analyser les situations. C’est le seul pour moi qui est de la consistance.
J’ai peiné à aller jusqu’au milieu du livre, alors j’ai préféré enchainer jusqu’à la fin, en m’accrochant. Mais je n’y ai trouvé aucun intérêt, rien n’avance. J’ai trouvé cela ennuyeux, Je ne m’y retrouve pas dans les personnages. Même la fin ne m’a pas convaincue, une suite de phrases banales. Peu de rebondissements, une écriture qui ne me convient pas, une lourdeur dans les descriptions qui gâchent le texte et qui n’est pas forcément utile à mon sens.
Peut-être suis-je passée à côté de ce roman, néanmoins je n’en garde aucun bon souvenir. Juste une grande déception, surtout que la plupart des critiques sont positives sur cette lecture, ce qui m’avait encouragé à le lire avec une hâte non feinte. Mais pour ma part, l’histoire ne m’a pas emportée. Je ne conseillerai pas ce livre. D’où la faible note que je lui mets.
En démarrant la lecture de Sous les eaux noires j’ai ressenti assez vite une pointe d’excitation. L’écriture me laissait présager un joli coup de cœur, surtout mise en rapport avec la 4e de couverture particulièrement alléchante. Parlez-moi de mystères et de secrets de famille et vous pouvez m’emmener au bout du monde. Je ne suis pas une lectrice difficile à convaincre.
Le démarrage m’a donc séduite : un beau plantage de décor, des zones d’ombre que je me régalais d’avance d’éclaircir, des personnages avec du potentiel, ça sentait bon ! Et puis j’ai commencé à m’impatienter un peu car ça n’avançait pas assez vite à mon goût mais en conservant toujours le secret espoir que tout cela allait s’accélérer. Et puis ce ne fut plus de l’impatience mais de l’exaspération quand j’ai vu qu’on tournait encore et encore et encore autour du pot sans jamais le toucher du doigt. Et puis la moutarde m’est montée au nez : je n’en pouvais plus de lire que les Fielding n’étaient que « des bouchers et des salopes » sans jamais expliquer réellement pourquoi. Donc une fois ça va, deux fois admettons, trois fois à la rigueur mais après stop, c’est bon on passe à la suite ! Il faudrait que je reprenne ce livre pour compter précisément le nombre de fois où cette phrase apparaît mais on ne doit pas être loin d’une dizaine de citations. Du haut niveau dans la technique du disque rayé !
Et là, alors que ce livre commençait à sérieusement me gonfler, j’ai repensé à une fille de ma classe au collège. Le genre de petite pestouille qui passait son temps à chercher ses camarades à coups de soit-disant secrets qu’elle n’avait pas le droit de dévoiler. Le genre « moi je sais, mais je peux rien dire ». Evidemment, elle nous a longtemps menés par le bout du nez, notre curiosité étant la plus forte. Mais nous avons tout de même fini par comprendre qu’en réalité elle ne savait rien et qu’elle ne faisait cela que pour se rendre intéressante. Une peste je vous dis. Eh bien ce livre c’est un peu la même chose : il m’a fallu 200 pages pour comprendre la supercherie. Non, l’auteure n’a pas prévu de nous dire ce qui s’est réellement passé dans cette famille, ça n’est que de la poudre aux yeux pour nous vendre son intrigue et faire monter artificiellement la tension. Je l’ai tout de même terminé mais dans la douleur. Pour vous donner une idée, j’ai mis 1h30 pour lire les 24 dernières pages car chaque fois que je tournais une page je m’arrêtais pour faire autre chose de plus palpitant.
Si vous voulez vous lancer dans la lecture de Sous les eaux noires, vous voilà prévenus : c’est un bon roman d’atmosphère mais absolument pas un thriller haletant. Quant à moi, je conserve de cette lecture la désagréable impression de m’être fait berner, comme quand j’avais 14 ans. Remarquez, c’est une cure de jouvence à moindre coût.
Ce roman a été lu dans le cadre du Grand prix des lectrices Elle 2020. Il s’agit du polar sélectionné par le jury de décembre.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Que lire en ce moment ? Voici ce que des lecteurs et lectrices passionnés vous conseillent !
Revenu sur les terres de son enfance, l'auteur entame un dialogue avec ce petit garçon plein d'ambitions qu'il a été...
Nous suivons Mathilde Levesque, agrégée de lettres, dans un lycée du 93, pendant une année scolaire...
Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction