Judith Vanistendael

Judith Vanistendael est la fille du célèbre écrivain, poète, essayiste bruxellois Geert van Istendael. Née à Louvain, elle a déménagé à Bruxelles à l'âge de cinq ans. Après des études à Saint-Lukas dans la classe de Johan De Moor et Nix, elle a fait un début remarqué dans la bande dessinée avec De maagd en de neger (titre original de La Jeune fille et le nègre), paru chez Oog & Blik en 2006. Geert van Istendael est, pour sa part, libéré de ses sentiments à l'égard de cette expérience familiale dans la nouvelle Bericht uit de burcht.

Avis sur cet auteur (7)

Couverture du livre « Les deux vies de Pénélope » de Judith Vanistendael aux éditions Lombard

envielivresque sur Les deux vies de Pénélope de Judith Vanistendael

Dans cette bande-dessinée, nous allons suivre Pénélope, une chirurgienne engagée dans une organisation humanitaire. Son quotidien, c’est les zones de guerre et l’adrénaline. Ses retours de missions auprès de sa famille deviennent de plus en plus compliqués, elle se sent de plus en plus inutile dans ces moments là et ses traumatismes refont surface.
.
Une femme qui jongle entre deux mondes radicalement différents.
.
On sent qu’elle est loin d’être indifférente à toutes les tragédies qu’elle a vues et aux vies qu’elle a pu sauver. Des souvenirs qui lui pèsent tant, qu’elle ne peut trouver que futile les problèmes de sa famille, qui ont du mal à la comprendre.
.
Les illustrations apportent de la douceur à la dureté de son histoire. J’ai beaucoup aimé cet ouvrage.

Claudia Charrier sur Les deux vies de Pénélope de Judith Vanistendael

Un beau roman graphique sur l'histoire d'une femme médecin. Pénélope est chirurgienne et travaille en Syrie où la guerre sévit. Laissant son foyer, son mari, sa fille pendant des mois, elle est complètement investie dans cette mission.

Quand elle rentre chez elle, en Belgique, sa vie lui semble bien fade et peu utile en comparaison de son travail de médecin humanitaire qui l'obsède de plus en plus.

Pénélope est tiraillée par ses deux vies, l'une près de sa famille et l'autre près de ceux qui ont besoin de soins en urgence.

Les illustrations sont très jolies. Ce sont des dessins en aquarelle.

Une BD émouvante, abordant des thématiques fortes, comme la guerre, la mort, la famille mais c'est aussi le portrait d'une femme indépendante, d'une combattante, s'engageant entièrement pour une cause humanitaire.

https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr

Couverture du livre « La baleine bibliothèque » de Zidrou et Judith Vanistendael aux éditions Lombard

Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur La baleine bibliothèque de Zidrou - Judith Vanistendael

est-ce un roman graphique ? Est-ce un album jeunesse ? La baleine bibliothèque navigue entre les deux. Ce qui est certain, c'est qu'elle entraîne dans son sillage l'écume de l'océan et l'amour des livres.
Les pages de cet album sont de véritables œuvres d'art, et comment pourrais-je résister à ce mélange de fonds marins et de bibliothèques ?
La rencontre de cette baleine abritant une bibliothèque et d'un facteur maritime est une merveille poétique et sensible. Un livre qui nous touche en plein cœur.

Couverture du livre « David, les femmes et la mort » de Judith Vanistendael aux éditions Lombard

sophie masteau sur David, les femmes et la mort de Judith Vanistendael

La mort en face
L'histoire commence par un arbre généalogique bien actuel : famille monoparentale, séparation, David est père, doublement père, de Miriam et d'une fillette prénommée Tamar, qu'il a eu avec la jeune Paula.
Miriam vient d'accoucher d'une petite Louise, qu'elle élève seule lorsqu'elle apprend que David est atteint d'un cancer. S'en suit une interprétation toute en finesse de la maladie et de la mort par tous les protagonistes de l'histoire, chacun ayant sa propre vision, suivant les liens avec David, suivant leur âge... Et la narration et partagée en chapitres où chacune des femmes qui l'entoure relate son ressenti par rapport à la maladie de David.
J'ai adoré les liens graphiques et les associations d'idées, la frénésie qui s'empare du récit lorsque l'urgence de la fin imminente arrive, et puis la simplicité des illustrations. Si j'emploie le mot "simple" ce n'est absolument pas péjoratif, car c'est la finesse des traits et des couleurs qui me fait utiliser ce qualificatif. Les aquarelles avec des couleurs vives donnent une fraicheur bienvenue pour un thème aussi grave et même si la fin est courue d'avance, il y a du suspens !
À lire absolument pour avoir une vision positive sur la fatalité de la maladie et la mort.