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Pendant l’Occupation, une histoire de famille où la jeune fille se sent en décalage avec les comportements de celle-ci ! Vieille noblesse collaboratrice par conviction, Félicité Herzog raconte la vie de sa mère et comment elle a influé sur son destin tracé d’héritière !
Comme toutes les relations familiales elles ne sont pas simples mais les choses vont plus loin car la famille est proche de Laval, Morand, Drieu La Rochelle et interdisent à Marie-Pierre le droit d’être une adolescente comme les autres.
En opposition il y a l’histoire d’un chirurgien juif qui, après avoir mis sa famille à l’abri, va continuer à exercer dans son hôpital. Son fils ainé, Simon, sera résistant dans le Vercors et rencontrera Marie-Pierre après la libération.
C’était intéressant de suivre ces deux histoires, tant elles sont aux antipodes et démontrent bien le gouffre qui s’était creusé entre les deux mondes, avec l’impossibilité de se rejoindre un jour et que quoiqu’il arrive la vieille France restera toujours sur son quant-à-soi avec un fort sentiment d’impunité !
J’ai eu plus de difficultés à lire le dernier tiers, l’écriture est devenue quasiment télégraphique, comme si une urgence s’était installée dans les mots ! Connaissant la finalité de l’histoire, j’ai un peu survolé, car mon intérêt n’était plus le même.
Lecture intéressante pour le témoignage sur la collaboration des nantis qui est plus souvent abordée de l’extérieur et non comme ici du cœur de la famille.
#Unebrèvelibération #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022
Famille, je vous hais…..semble nous dire l’autrice.
Il y a en a qui ont un passif plus lourd que d’autres à porter…..le seconde guerre et la libération, ont été des moments de division dans nombreuses d’entre elles.
Félicité Herzog évoque dans ce nouveau roman autobiographique, le parcours de sa mère, en parfaite rébellion contra sa famille, aussi opportuniste que frivole.
Est-ce un hasard, si elle tombe follement amoureuse d’un résistant, juif, qui plus est ? C’est en tous les cas, un récit romanesque qui donne un éclairage supplémentaire, et intéressant sur cette triste période.
En 2012? Félicité Herzog déquillait son père Maurice de son piédestal d'Alpiniste célèbre et célébré dans un roman au vitriol qui s'intitulait HEROS. Ici avec ce roman sur un aspect de l'occupation pendant la seconde guerre mondiale, elle renouvelle un exercice de ball trap littéraire au cours duquel elle vise et atteint un microcosme parisien pour lequel la Capitale est demeurée une fête en compagnie des nazis. Soirées mondaines et tea times s'enchaînent pendant que les juifs et les communistes se font déporter et torturer. Tout cela dans un enthousiasme partagé par Sacha Guitry, Arletty, le futur académicien Paul Morand , Armand Salacrou et autres collaborateurs patentés. On y voit même Jean d'Ormesson, futur rédacteur en chef du Figaro, essayer d'intégrer ce petit monde abject sans y parvenir.
C'est dire que l'on ne s'ennuie pas à la lecture de ce roman qui nous entraine dans une histoire d'amour réparatrice afin de nous donner quelque espoir sur la nature humaine.
A noter des similitudes certaines avec la démarche de Pauline Dreyffus, elle aussi romancière française dont l'oeuvre brillante est pertinente sur cette période de l'Histoire de France.
Puisant son inspiration dans son histoire familiale, Félicité Herzog nous livre ici un roman sur l'occupation vue, d'une part, au travers des yeux de Marie-Pierre, jeune fille de très bonne famille, qui rêve de se sortir de ce carcan, et, d'autre part, de Simon Nora, juif, qui a fui Paris pour entrer en résistance dans le Vercors.
May, la mère de Marie-Pierre est une amie des Laval, et continue d'organiser des soirées, de sortir, de fréquenter couturiers (Gabrielle Chanel), écrivains (Paul Morand, Drieu La Rochelle, et artistes (Sacha Guitry, Arletty, ...). Ce n'est pas la guerre ni l'occupation qui l'empêcheront de mener sa vie mondaine, toujours bien approvisionné, dans son hôtel particulier luxueux du Cours Albert Ier, toujours soignée par une belle domesticité !
Gaston Nora, le père de Simon , est chirurgien, et continue d'exercer, profitant de ses activités pour maintenir à l'hôpital Rotschild et les sauver, des personnes en passe d'être déportées.
Marie-Pierre rêve de faire des études, mais sa mère veut la marier et lui présente tous les beaux partis encore à porter de main, Rainier de Monaco, Jean d'Ormesson, que Marie-Pierre prend un malin plaisir à faire fuir !
Simon a combattu dans le massif du Vercors, a vu ses compagnons se faire assassiner, n'a survécu que de justesse ...
Rien ne prédisposait ces deux-là à se rencontrer, ni à tomber amoureux et surtout à vaincre l'opposition de leurs deux familles, seul point commun entre leurs pères !
Mais malgré l'exil en sanatorium suisse, les études parisiennes, leur amour sera plus fort et les réunira ...
Un roman qui se lit d'une traite, et qui montre une image des années quarante à Paris bien différente de celles dont on a l'habitude, avec ce groupe grandes familles, très riches, dont la vie a à peine changé sous l'occupation.
Un roman qui tranche fortement avec 'La carte postale', autre roman biographique familial, que j'ai lu récemment
Je remercie NetGalley et les éditions Stock qui m'ont offert cet ouvrage
#Unebrèvelibération #NetGalleyFrance
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