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V. Baron Clementine

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    Couverture du livre « Les oiseaux migrateurs » de V. Baron Clementine aux éditions L'harmattan

    Amandine Cirez sur Les oiseaux migrateurs de V. Baron Clementine

    Il y a quelque temps de cela, je découvre sur les réseaux sociaux Les oiseaux migrateurs de Clémentine V. Baron paru aux éditions l’Harmattan. Je lis les articles avec intérêt, je fais quelques recherches et puis même si j’ai une montagne de livres à lire dans ma bibliothèque, je décide de me...
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    Il y a quelque temps de cela, je découvre sur les réseaux sociaux Les oiseaux migrateurs de Clémentine V. Baron paru aux éditions l’Harmattan. Je lis les articles avec intérêt, je fais quelques recherches et puis même si j’ai une montagne de livres à lire dans ma bibliothèque, je décide de me plonger dans ce recueil car j’ai envie, j’ai besoin d’aller à la rencontre de ces gens dont les médias parlent tant mais qui n’ont pas ou peu la parole pour se raconter.

    Aidée par diverses associations telles que France Terre d’Asile, Parler Français ou encore Amnesty International, Clémentine V. Baron, auteure et journaliste, a sillonné la France pour partir à la rencontre de ces « invisibles » avec pour leitmotiv de « sortir des sentiers battus, des sujets rebattus, des articles formatés ». De ce périple est né dix-sept témoignages, dix-sept vies ou plutôt dix-sept témoignages de vie retranscrits dans ce recueil préfacé par l’auteur turc Nedim Gürsel (lui-même exilé), illustré par les superbes dessins colorés de Sophie Cousinié et appuyé par des données chiffrées glaçantes.

    Abdoullah, Rolande, Selva, Le, Nadia, Irakli, Max, Jinjing, Adrianna, Ewa, Yeshi, Dennisse, Rosa, Vladimir, Ani, Antonythasan et Ammar. Tous viennent d’horizons différents : Tchétchénie, Algérie, Roumanie, Syrie, Tibet, Chine, Chili et j’en passe… Certains sont partis pour fuir la guerre et les conflits, d’autres par amour ou pour entreprendre des études. Certains vous toucheront davantage, sensibilité oblige, comme ce fut le cas pour moi avec Max, ce vieux monsieur qui vit désormais sous une tente, dans la forêt ; Ani cette Géorgienne atteinte de la sclérose en plaque, pleine de vie et de rêves ; Selva et Antonythasan Jesuthasan (écrivain, acteur et réfugié politique) originaires du Sri Lanka qui ont fui le conflit ethnique qui oppose les Tamouls et les Cingalais (et qui m’a rappelé à bien des égards Petit pays de Gaël Faye) ; Yeshi cet ancien moine bouddhiste plein de sagesse et de détermination mais aussi Ammar ce syrien qui a traversé la méditerranée sur l’un de ces bateaux comme on en voit aux infos, qui a vécu de plein fouet la guerre menée par Al-Assad et les opposants. Mais tous ces témoignages et tous ces « oiseaux » possèdent une force : celle de la vie.

    Si les ouvrages traitant de la guerre sont nécessaires pour entretenir le devoir de mémoire, d’autres le sont tout autant pour détruire les idées reçues, préconçues. Les oiseaux migrateurs fait partie de cette seconde catégorie. Car migrants, exilés, immigrés, clandestins … sont autant de mots utilisés par les médias, les politiques pour parler de ces personnes, de ces êtres humains qui foulent, toujours plus nombreux, le sol de notre pays. Bien souvent ces mots servent à pointer du doigt, à stigmatiser ces peuples venus de nulle part et de partout à la fois. Des mots qui définissent leur condition, mais qui ne définissent pas qui ils sont. Alors à travers cet ouvrage, c’est ce que l’auteure a souhaité réparer.

    Si l’on peut, dans un premier temps, craindre de lire des plaintes sur le système français, nous sommes bien vite remis à notre place. Il est bien sûr évident que revient plusieurs fois la complexité de l’administration et des démarches à effectuer (ce n’est certainement pas nous français d’origine qui dirons le contraire) mais l’essentiel des propos recueillis est tout autre. En effet, avec pudeur ou sans, chacun des hommes et chacune des femmes dans ce recueil se sont livrés à cœur ouvert à Clémentine pour témoigner de leur passé, de leur raison de quitter leur pays, de leur vie en France, de leur solitude parfois et toujours de leur gratitude. Et soyez en sûrs, ils ne peuvent laisser personne indifférent.

    En prenant du recul, digérant quelques jours cette lecture intense, je n’ai pu m’empêcher de penser que nous avons beaucoup à apprendre d’eux tant sur la tolérance que sur la vision que l’on peut avoir de la vie.
    Assurément, ces 168 pages de témoignages plus ou moins longs selon le vécu de chacun d’entre eux, nous envoient une immense claque d’humanité en plein visage, une humanité qui nous fait nous remettre en question sur notre façon de voir ces « oiseaux ».

    Lien : http://livresselitteraire.blogspot.fr/2017/03/les-oiseaux-migrateurs-clementine-v-baron.html

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