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LE PRINTEMPS, "des JONQUILLES aux DERNIERS LILAS !!!"

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  • Bonjour à tous et toutes.

    Tombé du lit ce matin vers 4 heures, et non pas réveillé par le chant des oiseaux, j'ai fait quelques caresses aux chats, remué les croquettes et prodigué quelques encouragements avec des réponses en ron-ron comme il se doit. Puis, j'ai remis en route le navigateur pour rejoindre la planète Lecteurs.com...

    Dans 15 jours, c'est le Printemps. Pas pour tous bien sûr et dans l'hémisphère sud, ce sera l'automne et des températures plus clémentes. Ici la douceur revient, les crocus s'ouvrent, les oiseaux se parlent davantage.

    J'entends au loin Hugues Auffrey nous parler du Printemps qui revient (1964) :

    "Les filles sont jolies
    Dès que le printemps est là
    Mais les serments s'oublient
    Dès que le printemps s'en va
    Là-bas dans la prairie
    J'attends toujours, mais en vain
    Une fille en organdi
    Dès que le printemps revient.

    (Refrain)
    Non, le temps n'y fait rien
    Oh non, le temps n'y peut rien..."

    Et vous le Printemps !!! Dites-moi, dites-nous.
    Amitiés
    JM
  • Et pour commencer comme il se doit, je suis inspiré par REZA, notre hôte photographe d'un soir pour évoquer le Printemps, comme nouvel an pour de nombreux peuples de la région de l'Azerbaïdjan .

    http://fra.east-site.com/azerbaidjan/navrouz

    "La célébration de Navrouz, l'Azerbaïdjan

    Navrouz est la fête du printemps, l'arrivée du nouvel an.

    Selon les croyances nationales, le premier mercredi l'eau se renouvelait, l'eau stagnante se mettait en mouvement. Au deuxième c’est le feu, au troisième c’est la terre. Le quatrième mercredi le vent découvrait les reins des arbres et selon les marques nationales, le printemps arrivait...

    ...Par exemple, le soir chaque famille doit allumer sur le toit de la maison tant de flambeaux, combien de personne vit dans la famille donnée. Tous doivent sauter par-dessus dans le feu brûlant, en prononçant de plus l'adjuration. Après le feu s'éteindra, les jeunes filles et les adolescents recueillent les cendres et la répandent à la périphérie du village ou sur le chemin. Cela symbolise que les infortunes de tous qui ont sauté par-dessus dans le feu étaient supprimés et jetés au-delà de la maison. Pour que les jeunes filles non mariées soient heureuses, le jour on jette les pièces "noires" dans la carafe avec l'eau - le signe du malheur , et le soir devant le coucher du soleil on verse cette eau avec les pièces sur la rue..."

    Cela fait penser aux feux de la Saint-Jean mais c'est une autre histoire. Alors qu'évoque pour vous le Printemps. Si vous tapez "le Printemps du livre", vous serez surpris(e)s du nombre d'animations portant ce nom : Montaigu, Loudéac, Cassis, Grenoble, Saint-Avertin...

    A bientôt
    Amitiés
    JM
  • Un petit poème de Victor Hugo:
    PRINTEMPS
    "Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire!
    Voici le printemps! mars, avril au doux sourire,
    Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis!
    Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
    Se courbent mollement comme de grandes palmes;
    L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes;
    Il semble que tout rit, et que les arbres verts
    Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.
    Le jour naît couronné d'un aube fraîche et tendre;
    Le soir est plein d'amour; la nuit, on croit entendre,
    A travers l'ombre immense et sous le ciel béni,
    Quelque chose d'heureux chanter dans l'infini."
  • Petit proverbe français, connu mais là il est dans sa forme original : « Avril : ne quitte pas un fil, Mai : fais ce que tu voudras, Juin : de trois habits n'en garde qu'un. »
  • Comme Hélène j'apprécie Victor Hugo, après le poême "Printemps", je vous propose : "1er Mai"
    Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
    Je ne suis pas en train de parler d’autres choses.
    Premier mai ! l’amour gai, triste, brûlant, jaloux,
    Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
    L’arbre où j’ai, l’autre automne, écrit une devise,
    La redit pour son compte et croit qu’il l’improvise ;
    Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
    Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
    L’atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
    Des déclarations qu’au Printemps fait la plaine,
    Et que l’herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
    A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
    La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
    Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
    Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
    Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
    Dont l’haleine s’envole en murmurant : Je t’aime !
    Sur le ravin, l’étang, le pré, le sillon même,
    Font des taches partout de toutes les couleurs ;
    Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
    Comme si ses soupirs et ses tendres missives
    Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
    Et tous les billets doux de son amour bavard,
    Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !
    Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
    Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
    Tout semble confier à l’ombre un doux secret ;
    Tout aime, et tout l’avoue à voix basse ; on dirait
    Qu’au nord, au sud brûlant, au couchant, à l’aurore,
    La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
    Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
    Répètent un quatrain fait par les quatre vents.
    Victor Hugo, Les contemplations
  • Coté musique j'aime beaucoup le Big Bazar, alors quoi de mieux que "Le Printemps"
    Le printemps est arrivé, sors de ta maison
    Le printemps est arrivé, la belle saison !
    L'amour et la joie sont revenus chez toi
    Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc !
    Vive la vie et vive le vent et vive le printemps !
    Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
    Taille ton arbre et sème ton champ, gagne ton pain blanc
    L'hirondelle et la fauvette, c'est la forêt qui me l'a dit
    L'hirondelle et la fauvette, ont déjà fait leur nid
    Y a le printemps qui te réveille, t'as le bonjour du printemps {x2}
    Y a le printemps qui t'ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2}

    Le printemps nous a donné le joli lilas
    Le printemps nous a donné du rire en éclats
    Et plein de bonheur pour nous chauffer le cœur
    Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc !
    Vive la vie et vive le vent et vive le printemps
    Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps
    Donne ta sève et donne ton sang pour faire un enfant
    L'hirondelle et la fauvette, c'est la forêt qui me l'a dit
    L'hirondelle et la fauvette, ont déjà des petits.

    Y a le printemps qui te réveille, t'as le bonjour du printemps {x2}
    Y a le printemps qui t'ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2}
    Y a le printemps qui te réveille, t'as le bonjour du printemps
    Petite anecdote (mais bon peut être une découverte que pour moi) Roland Magdane à fait parti de la troupe du Big Bazar.
  • J. Michel, Hélène, Christelle, bonjour,

    Quel talent ce Victor ! Merci Hélène et Christelle. J. Michel, elle est bien jolie cette coutume de la fête du Printemps en Azerbaïdjan. On retrouve ce genre de célébrations dans une multitude de pays, et partout dans le monde, les Hommes se réjouissent du renouveau de la Nature. Au moment de l'équinoxe du printemps, le jour est quasiment égal à la nuit. Après un long sommeil, Dame Nature dans un léger frémissement se réveille. Tout reprend vigueur, les arbres chantent et les oiseaux sont en fleurs (pour Séverine), et nous ressentons, nous aussi, cette régénération. Nous savons que le soleil (la lumière) agit comme un antidépresseur et qu'il n'y a pas mieux pour nous remonter le moral au beau fixe. Que nous habitions la ville ou la campagne, nous ressentons le besoin d'ouvrir les fenêtres, de respirer cet air nouveau à pleins poumons, de nous laisser aller à la contemplation ou au contraire de retrousser nos manches pour s'attaquer au "grand ménage de printemps" ou aux travaux de jardinage en chantant diguedon-diguedondaine.
    Me vient en mémoire une chanson du loufoque Gilbert Lafaille que je dois être la seule à connaître :-)
    Nettoyage de printemps :
    Je t´attends, je t´attends, je t´attends {x2}
    Qu´est-ce tu fais?
    J´ai laissé tout ouvert
    Aéré les tapis
    Et j´ai battu mon lit
    Ce grand nid à poussière
    Chassé les araignées
    Aspiré les sales bêtes
    Nettoyé dans ma tête
    Balayé le passé
    Passez! Passez! Passez!
    Passez donc! C´est l´ printemps!
    J´ai tout l´ temps! Tout l´avenir!
    Des loisirs, tout mon temps
    Je t´attends
    Allez, je suis toute ragaillardie, exposition féline pour moi cet après-midi, j'adore les chats ! Bon dimanche à toutes et à tous. Nina
  • Bonsoir Nina, Christelle, Hélène,

    Je ne m'attendais pas à autant de textes de chansons.

    Alors ;-)), je ne sais pas si vous les avez chantées en même temps mais le résultat est désastreux : tempête de neige, coupure d'électricité, congères, vagues de froid, on en a pour la semaine.

    Au départ, j'avais plutôt misé sur un éloge du printemps et le nouvel an pour certains peuples d'Asie centrale. En effet, Norouz (en persan : نوروز ; en kurde : Newroz; en turc : Nevruz) est la fête traditionnelle des peuples iraniens et des peuples turcs qui célèbrent le nouvel an du calendrier iranien (premier jour du printemps). La fête est célébrée par certaines communautés le 21 mars et par d'autres le jour de l'équinoxe vernal, dont la date varie entre le 20 et le 22 mars. Elle est d'ailleurs aussi considérée par certaines communautés comme une renaissance voir mythe et aussi considérée surtout comme une nouvelle année qui s'annonce.

    Au final, nous avons Victor Hugo, le Big Bazar de la bande à Fugain. Mais c'est de ma faute. J'ai mis "Hugo au frais".

    Alors, pour vous récompenser, voici un éloge à l'amitié.
    Bonne soirée
    JM

    Mon Ami

    La lune s’enfuit dans la lutte,
    entre la nuit et l’aurore.
    L’argent de la toile d’araignée
    étincelle dans la brume.

    Mon ami, mon ami, mon ami,
    Je t’appelle mon ami.

    La rosée dans la vallée,
    Les violettes sur la colline,
    Les ruisseaux coulent de la montagne,
    dans le matin de ma vie.

    Mon ami, mon ami, mon ami,
    Je t’appelle mon ami.

    Les chevaux sont dans la prairie,
    mangeant de l’herbe douce.
    Les oiseaux chantent dans la fôret,
    Sauf le rossignol endormi.

    Mon ami, mon ami, mon ami,
    Tu es revenu mon amour.

    Chloe Douglas, 1975
  • Bonsoir à tous,

    Jean-Michel, mon grand-père disait souvent "Les calembours, ce sont les jeux de mots laids, que font les gens bêtes" et il adorait les calembours !

    J'avoue que je ne suis pas très "calée" en poesie mais cette discussion m'a donné envie de regarder un peu sur la toile ce que je pouvais découvrir.
    Alors, pour ne pas être en reste, je propose moi aussi mon poème sur le thème du printemps de ce "cher Victor" que je viens de lire :

    Après l’hiver

    N’attendez pas de moi que je vais vous donner
    Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
    La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
    Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
    Je suis par le printemps vaguement attendri.
    Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
    Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre
    Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
    Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
    Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
    Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
    Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
    Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
    Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
    Croire, remercier confusément les choses,
    Vivre sans reprocher les épines aux roses,
    Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.

    Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
    On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
    Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
    On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
    On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
    Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
    Ces messieurs faire avec ces dames des manières.

    26 juin 1878

    Victor Hugo

    A bientôt.
    Séverine
  • Bonsoir,
    A cet instant, ce n'est pas trop le Printemps que je veux chanter, mais plutôt "Il pleut, il pleut, Bergère !!! " au son des gouttes de pluie que j'entends, mais j'ai un peu peur d'empirer le phénomène :).
    Au sujet des poèmes cités, il n'y a pas à dire, on ne se lasse pas de Victor Hugo, il est une vraie référence. Sa poésie, même si on n'est pas "spécialiste", nous parle et nous transporte.
    Pour revenir au sujet, sur la toile, j'ai découvert Holî (aussi appelée Fête des couleurs) : c'est une fête hindoue de l'équinoxe de printemps. Elle trouve son origine dans le Vasantotsava, à la fois un sacre du printemps et célébration de la fertilité. Il est fêté dans toute l'Inde durant 2 jours au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna, qui se situe en février-mars. La nuit du premier jour de la fête, un feu est allumé pour rappeler la crémation de Holîka. Le deuxième jour, les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu'ils se jettent l'un à l'autre, il est alors d'usage de s'excuser, après avoir sacrifié au rite coloré, par "Bura na mano, Holî Hai" ("Ne soyez pas fâchés, c'est Holî"). Les pigments qu'ils se jettent ont signification très précise: le vert pour l'harmonie, l'orange pour l'optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour. Selon l'écrivain Alain Daniélou, "c'est le jour où toutes les castes se mêlent, où les inférieurs ont le droit d'insulter tous ceux devant qui ils ont dû s'incliner pendant toute l'année." C'est aussi l'occasion de s'inviter à partager des mets préparés spécialement pour cette occasion. Source:Wikipédia.
    A bientôt.

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