Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

L'AUTOMNE ET SES MILLE FEUX

M'abonner à cette discussion
  • Bonjour à tous,

    Je vous propose une nouvelle discussion.

    Elle est inspirée par l'air du temps presque "été indien",
    le chanteur Tété "à la faveur de l'Automne",
    le nom d'une jolie rivière qui passe en contrebas d'Haramont et de la Forêt de Retz au-delà du Château des Fossés et de Villers-Cotterêts, chers au jeune Alexandre Dumas ainsi qu'au Général Dumas.

    Ce pourrait être les poèmes de Lamartine
    "Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
    Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
    Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
    Convient à la douleur et plaît à mes regards !"

    Ce pourrait être "Les légendes d'automne" incluses dans un nouvelle "Legends of the fall" de Jim Harrison adaptées au cinéma avec une distribution magnifique et mettant en avant les passions et la violence des relations familiales.

    Et que dire des nombreux prix littéraires qui arrivent à point nommé, donc au moment où les "feuilles" tombent : "Prix Goncourt, Médicis, Fémina, Reneaudot, Interalliés ou de l'Académie Française...

    Mais cette saison vous évoquera certainement bien des lectures et bien des souvenirs.

    A vous lire donc et espérant que ce sujet vous intéresse.

    Amitiés
    JM
  • Bonjour Jean Michel,
    Pour ma part je pense "Chanson d'automne" de Paul Verlaine, ou "Les feuilles mortes" texte de Jacques Prévert chanté par Yves Montand, ou "Mes joies d'automne" extrait des "Mémoires d'outre-tombe" de Chateaubriand.
    Que des textes tristes pour une saison pourtant pleine de couleur, bien que trop souvent noyée sous l'eau.
    Bises.
    Christelle
  • Merci Christelle
    Il faut bien dire que cette saison pourtant très lumineuse et colorée nous emmène bien souvent vers des sentiments tristes et une certaine morosité qui se traduit aussi par les mouvements sociaux propres à cette époque...
    Bises
    JM
  • Bonjour JM et Christelle,

    L'automne de Lamartine est un de ces poèmes que j'ai appris par cœur, je l'aime beaucoup. Cette explosion de couleurs est le dernier sursaut de la nature avant le grand sommeil. J'aime les saisons intermédiaires, le printemps audacieux mais c'est l'automne qui a ma préférence car il convient bien (comme à Alphonse) à ma nature mélancolique.
    Bon dimanche à tous les deux.
    Bises, Nina
  • Merci Nina et grosses bises.

    La mélancolie est un passage doux-amer, un bonbon acidulé, une randonnée dans les sentiments et les émotions en Terre de Nostalgie au milieu des êtres qui nous manquent, des envies qui nous hantent et de beaux rêves inachevés qu'il faudra atteindre un jour pour être enfin heureux.

    JM
  • Bonsoir
    L'automne n'est pas que mélancolie... Certes, l'été s'en va....Mais reviendra...L'automne ce sont ces si jolies couleurs, c'est ce bruit que font les feuilles des arbres sous nos pieds... C'est le plaisir de retrouver le plaid, la tasse de thé fumant, et un bon livre, puisque la rentrée littéraire nous apporte son lot de cadeaux...
    BonneS lectureS à toutes et tous
    Nathalie
  • Merci beaucoup Nathalie de vos évocations qui vous ressemblent

    C'est tout cela et bien d'autres choses encore.

    L'odeur des champignons dans les sous-bois, marrons et châtaignes,
    Le bruit des cors des chasses à cour, l'aboiement des chiens et le claquement des fusils atténués par l'épaisseur de la forêt.
    Ce pourrait être encore cette humidité du soir au bord des rivières ou des plans d'eau et ce vol de canards dans le ciel au soleil couchant, et tous ces bruits d'une vie très active dans les roseaux.
    C'est l'observation pour qui a la patience de biches, daims ou chevreuils qui attendent la nuit pour reprendre la route et chercher leur refuge dans les taillis.
    C'est ces vols d'étourneaux dans le ciel comme un immense nuage de sauterelles ou criquets et qui semble animé d'une âme vagabonde aux milles tressaillements qui peuvent tant nous émouvoir.
    C'est la mer du Nord qui sur des kilomètres se déversent en rides inlassables et vous emportent dans des rêves merveilleux et vous bercent à jamais.

    Je vous remets le plaid sur les épaules et vous souhaite une bonne nuit.
    Amitiés
    JM
  • Voici Guillaume Apollinaire

    Automne

    Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
    Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
    Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

    Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
    Une chanson d’amour et d’infidélité
    Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise

    Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
    Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises

    Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
  • L'automne en forêt
    (Jean-Michel Palacios)

    C'est aussi ma saison préférée,
    Mélancolique et multi colorée à souhait,
    Elle est propice à des longues randonnées,

    Sonores, odorantes et parfois mouillées,
    Champignons, marronniers et châtaigniers,
    Daims, faons biches et cerfs, marcassins ou sangliers,

    Feuilles et branches au souffle de la brise emportées,
    Au sol en tapis instable et épais
    Je marcherai vers toi si tu m'attendais

    Car, paisible, au cœur de la forêt,
    C'est vivre l'intime et l'intérioriser,
    Exposer son être tout entier

    A l'appel irrésistible de la forêt !!!

    Amitiés
    JM
  • Encore pour quelques jours...
    Amitiés
    JM

    Octobre (Francis CABREL)

    Le vent fera craquer les branches
    La brume viendra dans sa robe blanche
    Y aura des feuilles partout
    Couchées sur les cailloux
    Octobre tiendra sa revanche

    Le soleil sortira à peine
    Nos corps se cacheront sous des bouts de laine
    Perdue dans tes foulards
    Tu croiseras le soir
    Octobre endormi aux fontaines

    Il y aura certainement,
    Sur les tables en fer blanc
    Quelques vases vides et qui traînent
    Et des nuages pris aux antennes

    Je t'offrirai des fleurs
    Et des nappes en couleurs
    Pour ne pas qu'Octobre nous prenne

    On ira tout en haut des collines
    Regarder tout ce qu'Octobre illumine
    Mes mains sur tes cheveux
    Des écharpes pour deux
    Devant le monde qui s'incline

    Certainement appuyés sur des bancs
    Il y aura quelques hommes qui se souviennent
    Et des nuages pris sur les antennes
    Je t'offrirai des fleurs
    Et des nappes en couleurs
    Pour ne pas qu'Octobre nous prenne

    Et sans doute on verra apparaître
    Quelques dessins sur la buée des fenêtres
    Vous, vous jouerez dehors
    Comme les enfants du nord
    Octobre restera peut-être.
    Vous, vous jouerez dehors
    Comme les enfants du nord
    Octobre restera peut-être.

Ma réponse