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Zazie dans le métro

Couverture du livre « Zazie dans le métro » de Raymond Queneau aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070361038
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

«- Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t'y conduirai. - Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m'intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la... Voir plus

«- Zazie, déclare Gabriel en prenant un air majestueux trouvé sans peine dans son répertoire, si ça te plaît de voir vraiment les Invalides et le tombeau véritable du vrai Napoléon, je t'y conduirai. - Napoléon mon cul, réplique Zazie. Il m'intéresse pas du tout, cet enflé, avec son chapeau à la con. - Qu'est-ce qui t'intéresse alors ? Zazie ne répond pas. - Oui, dit Charles avec une gentillesse inattendue, qu'est-ce qui t'intéresse ? - Le métro.»

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Articles (1)

  • Paris, des siècles de lumières
    Paris, des siècles de lumières

    Chaque ère a marqué Paris de son sceau. De la Révolution française à la Belle Epoque, de Mai 68 au Paris d'aujourd'hui, les événements joyeux ou tragiques ont battu le pavé de cette capitale captivante pour la façonner encore. Des Catacombes aux transformations haussmaniennes, des Halles de Baltard aux architectures les plus récentes, Paris est un perpétuel mouvement, propice aux agissements les plus inattendus. Alors, curieux, offrez-vous un ticket pour une jolie ballade, rendez-vous station Gaité !

Avis (10)

  • Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un véritable ovni de la littérature française, j'ai nommé Zazie dans le métro signé par le célèbre romancier, poète et dramaturge Raymond Quenaud. Roman phare des années 50-60, ce titre m'attirait particulièrement parce...
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    Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un véritable ovni de la littérature française, j'ai nommé Zazie dans le métro signé par le célèbre romancier, poète et dramaturge Raymond Quenaud. Roman phare des années 50-60, ce titre m'attirait particulièrement parce qu'il est tout ce qu'il y a de plus représentatif des méthodes d'écriture employées par l'OuLiPo, soit l'Ouvroir de Littérature Potentielle. Les écrivains membres de ce groupe dont Quenaud était par ailleurs le cofondateur défendaient mordicus l'idée qu'il fallait déjouer les habitudes pour atteindre à la nouveauté, ce que je ne peux qu'approuver. Et avec Zazie dans le métro, je puis vous assurer qu'il en a amené, Raymond Quenaud, un vent de fraîcheur et de nouveauté pour démarrer les Swinging Sixties sur les chapeaux de roues !

    Très sincèrement, ce type d'histoires, ou ça passe ou ça casse. En effet, soit l'on adhère totalement au délire et dans ce cas, on prend un pied juste d'enfer à déambuler dans les rues de Paris réinventées par Zazie et sa drôle de troupe... soit ça casse car l'on ne comprend absolument rien à ce qui se passe, ça n'a ni-queue ni-tête à nos yeux et l'on peut carrément finir par abandonner le roman alors qu'il n'est déjà bien épais à cause de cela. Personnellement, je fais assurément partie du groupe de ceux qui adhèrent alors que pourtant, c'était loin d'être couru avance. Je ne m'attendais effectivement pas du tout à ce que ce titre me plaise autant, c'est dire. Sa tête ne me revenait franchement pas, voilà tout. Et puis surtout, je me disais avant même de le commencer que cela allait être un gloubi-boulga informe qui se pense intelligent sans l'être. Comme quoi, il ne faut pas juger un livre d'après son apparence et les racontars, ma leçon est désormais bien apprise !

    La première chose qui détonne avec cet ouvrage en tout point pas comme les autres, c'est son écriture et en particulier la langue employée tout au long du récit. Zazie dans le métro se voulait entièrement rédigé en néofrançais. Construite à coup de franglais/américanismes en veux tu en voilà, de fautes d'orthographe volontaires ou bien encore de phrases monosyllabiques, cette revisite de notre chère langue de Molière à la musicalité et au charme fort singuliers avait tout pour me débecter d'entrée de jeu. En réalité, c'est à mon sens l'un des aspects du récit qui lui donne le plus son aura indescriptible et son identité purement et simplement indéfinissable. À vrai dire, je me suis même surprise à la fin de ma lecture à reprendre malgré moi des expressions employées par Zazie et ses comparses ! Qui l'eût cru ?

    Plus sérieusement, je n'ose imaginer tous les efforts qu'il a fallu déployer à Raymond Queneau, membre à l'époque de l'Académie française, pour laisser telles qu'elles toutes les fautes et autres contractions réalisées dans son manuscrit originel dans le but de rendre au mieux possible le parler du Français moyen des Trente Glorieuses. À sa façon résolument fantasque, Zazie dans le métro se veut indéniablement un témoin de son temps, de cette période d'après-guerre prospère où l'on fantasmait tout spécialement sur le rêve américain, où la moindre breloque vendue par les Amerloques valait tout l'or du monde et où la simple mention du "titi métro parisien" pour une jeune fille de Province lui mettait les sens en émoi. En émoi, mon cul ! que me répondrait sans doute Zazie - mais moi, j'ai su voir clair dans son petit jeu...

    En parlant justement de métro, on n'en voit in fine guère la couleur dans cette intrigue qui en recèle pourtant tout un arc-en-ciel. On s'en va grimper tout en haut de la Tour Eiffel, on s'en va admirer la Sainte-Chapelle sans que l'on sache s'il s'agit véritablement de la Sainte-Chapelle mais alors que Zazie, elle, tout ce qu'elle voulait, c'était emprunter le métro, ben non, que nenni ! Si pendant une bonne partie du récit, je n'ai pas compris pourquoi le roman se nommait ainsi alors qu'on avait voulu voir l'métro mais qu'on n'avait pas vu l'métro, j'ai au dernier chapitre eu une révélation des plus étonnantes.

    De mon côté, j'aime à voir ici le métro comme une métaphore de tout ce que Zazie a vécu au cours de sa brève mais intense journée à la découverte de Paris. Notre héroïne pré-adolescente, bien loin de se contenter de réaliser une simple virée touristique, va se retrouver sans vraiment le vouloir embarquée par le tourbillon fou de la vie au côté de personnages à la fois complètement déjantés et indubitablement touchants qui ont tous un vécu qui leur est propre suite à la guerre et à l'état déplorable dans lequel elle a laissé notre pauvre France. Même 15 ans après, il faut encore tout reconstruire et certains protagonistes opèrent leur renouveau de façon pour le moins... tordue. Raymond Queneau nous dépeint un Paris en fête malgré la souffrance, un Paris qui a su garder de sa superbe malgré l'Occupation passée, une Ville de l'Amour et Ville-Lumière assurément décadente et attrayante. Moi qui suis la première à dénigrer notre fameuse capitale, j'éprouve désormais l'irrésistible envie de m'y rendre pour arpenter les mêmes rues que notre jeune demoiselle à la répartie cinglante et sulfureuse et pour contempler dans ces endroits pour la plupart d'un gris morne toutes les nuances de son voyage initiatique.

    Pour conclure, si vous souhaitez embarquer pour une histoire des plus rocambolesques, hilarantes et irrévérencieuses au côté d'une extraterrestre à la langue bien pendue qui ne perd rien pour attendre et que l'on désire pourtant à de multiples reprises applaudir à deux mains tant l'on se demande où elle va chercher tout ça, alors Zazie dans le métro est le roman qu'il vous faut ! Savoureux et burlesque jusqu'au bout, je n'escomptais néanmoins pas cette conclusion à la mélancolie et à la maturité désarmantes. S'il y a un roman qui répond à l'adage « La vie est une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi l'on va tomber », c'est bien celui-là !

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  • C'est beau, c'est frais, toute la gouaille des titis parisiens des années 50-60 dans une histoire abracadabrantesques avec des situations incongrues et des dialogues à la Audiard .Amateurs des Tontons flingueurs , vous ne serez pas dépaysées, le même esprit règne sur ce récit ubuesque et délirant !

    C'est beau, c'est frais, toute la gouaille des titis parisiens des années 50-60 dans une histoire abracadabrantesques avec des situations incongrues et des dialogues à la Audiard .Amateurs des Tontons flingueurs , vous ne serez pas dépaysées, le même esprit règne sur ce récit ubuesque et délirant !

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  • C'est écrit de façon originale, on se prend au jeu de Raymond Queneau

    C'est écrit de façon originale, on se prend au jeu de Raymond Queneau

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  • Ah Raymond Queneau et son art de manier la langue française! A lire absolument!

    Ah Raymond Queneau et son art de manier la langue française! A lire absolument!

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  • Raymond Queneau fidèle a lui-meme et à son amour du langage dont on peut découvrir le talent dans le petit ouvrage "Exercice de style" nous offre ici un texte très oral, presque chantant dont la part belle et quasiment exclusive est donnée aux dialogues. L'usage de l'argot, du registre familier...
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    Raymond Queneau fidèle a lui-meme et à son amour du langage dont on peut découvrir le talent dans le petit ouvrage "Exercice de style" nous offre ici un texte très oral, presque chantant dont la part belle et quasiment exclusive est donnée aux dialogues. L'usage de l'argot, du registre familier y étant omniprésent donne a l'ouvrage une saveur unique. L'univers édulcoré de Zazie joue avec nos zygomatiques tout au long d'une histoire des plus absurdes et dont on tend parfois a se perdre un peu a cause de la profusion de personnages. Mais derrière la drôlerie et l'apparente légèreté du texte que l'on suit a travers les yeux de la petite Zazie, des questions on ne peut plus sérieuses émerges autour de thèmes tabou pour l'époque comme l'homosexualité, le travestime etc questions survenant a travers les interrogations naïves mais permanentes de Zazie autour de ce qu'elle nomme "hormosessualite" mot-valise tres prisé de Queneau tout au long de ce texte qui se veut de mon point de vue un des meilleurs du genre expérimental.

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  • Surprenant dans l' écriture... et l' orthographe... Je reconnais qu' il m' a fallu parfois quelques instants pour saisir l' idée de l' auteur.

    Surprenant dans l' écriture... et l' orthographe... Je reconnais qu' il m' a fallu parfois quelques instants pour saisir l' idée de l' auteur.

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  • Un livre superbe, à lire absolument une fois dans sa vie. Je l'ai lu à l'âge de 12ans et encore aujourd'hui il arrive à me faire sourire, voire rire, et c'est sûrement l'un des seuls livres qui a eu se pouvoir sur moi. A lire, relire, encore et encore !!

    Un livre superbe, à lire absolument une fois dans sa vie. Je l'ai lu à l'âge de 12ans et encore aujourd'hui il arrive à me faire sourire, voire rire, et c'est sûrement l'un des seuls livres qui a eu se pouvoir sur moi. A lire, relire, encore et encore !!

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  • Bof, déçue, une histoire sans queue ni tête, je suis peut-être passée à côté de l'histoire...

    Bof, déçue, une histoire sans queue ni tête, je suis peut-être passée à côté de l'histoire...

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