Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Pour échapper au temps du massacre, Salim se réfugie dans un territoire inexpugnable, celui de la mémoire.
En revisitant quelques personnages du passé, il s'aperçoit qu'il n'a lui-même jamais franchi les bornes de l'enfance. Délicieuse occasion alors pour voguer au gré de l'imagination et de la géographie : un rêve andalou qui ne se limite pas à la nostalgie, des aventures d'écolier où la "guerre des boutons" le cède très vite à la vraie guerre, le souvenir d'un beignet amer substitué à un vélo, le contre-pied de Ben-Nicolas, le seul petit roumi ami des Arabes...
Jusqu'à cet ultime retour au pays où les massacres sont pudiquement évoqués, au passé.
Évocation de l'exil, des racines, des gens du voyage. Loin de vouloir jouer les redresseurs de tort, Djilali Bencheikh comme son personnage Salim - son double -, souhaite simplement lancer un bouquet de fraîcheur à la face de ses contemporains. Juste pour dire que le bonheur est d'abord un acte de liberté.
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