Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Une vie d'emprunt

Couverture du livre « Une vie d'emprunt » de Boris Fishman aux éditions Buchet Chastel
Résumé:

Slava, jeune immigré juif russe de Brooklyn, tente par tous les moyens d'échapper au poids de sa communauté et de vivre sa passion: l'écriture. Assistant au sein de la rédaction de la vénérable et mythique revue Century, Slava rêve de succès littéraires et des belles américaines branchées de... Voir plus

Slava, jeune immigré juif russe de Brooklyn, tente par tous les moyens d'échapper au poids de sa communauté et de vivre sa passion: l'écriture. Assistant au sein de la rédaction de la vénérable et mythique revue Century, Slava rêve de succès littéraires et des belles américaines branchées de Manhattan. Mais la mort de sa grand-mère le ramène brutalement parmi les siens, à Brooklyn. Là, son grand-père lui demande un étrange service: rédiger une fausse déclaration pour un programme d'indemnisation des victimes du régime nazi par le gouvernement allemand. Slava hésite, puis se pique au jeu. Contre toutes attentes, c'est à Brooklyn, dans sa famille, qu'il trouve moyen d'assouvir ses aspirations d'écrivain et d'assumer enfin son histoire et celle de son milieu.
Une vie d'emprunt, est un texte poignant et drôle sur l'identité, l'immigration, le bien et le mal mais aussi et surtout un succulent portrait de ces communautés marquées au fer rouge par l'histoire du XXe siècle et passées sans transition d'une société soviétique à l'american way of life.

Donner votre avis

Avis (8)

  • Né en Biélorussie, Boris Fishman à une envie folle de raconter son pays, la condition juive et l'exode. Alléchant, son roman repose sur la quête identitaire, le passage d'une société soviétique à celle américaine et la place qu"elle occupe dans sa vie. Bien que le thème me semblait intéressant,...
    Voir plus

    Né en Biélorussie, Boris Fishman à une envie folle de raconter son pays, la condition juive et l'exode. Alléchant, son roman repose sur la quête identitaire, le passage d'une société soviétique à celle américaine et la place qu"elle occupe dans sa vie. Bien que le thème me semblait intéressant, j'ai été déstabilisé par le style et la relation communautaire du personnage principal. En gros je n'ai pas été séduite et voilà pourquoi...

    Slava, assistant rédacteur dans une prestigieuse revue nommé Century est un homme tiraillé par son identité. Juif russe immigré de Minsk, il entretient un rapport ambiguë auprès sa famille demeurant à Brooklyn. Vivant son rêve américain il s'établit à Manhattan et essaie tant bien que mal de creuser son trou, remettant ses rêves d'écrivain au placard jusqu'au jour où sa grand-mère meurt et le ramène parmi les siens. Durant ce séjour impromptu son grand-père lui demande de lui venir en aide sous une forme quelque peu étonnante, écrire une histoire à l'état allemand afin d'obtenir une indemnisation pour les souffrances endurés pendant l'Holocauste. Si le formulaire a bien été envoyé par l'état, malheureusement il le fut pour sa femme quelques jours avant son décès. Requête immorale Slava cède, écoute et écrit et en profite pour faire le point sur sa propre vie, ses aspérités, tout en découvrant les magouilles et les petits arrangements de son grand-père.

    "- Je n'ai pas souffert? - les yeux de Grand-père scintillèrent. J'ai déjà ma tombe, je n'ai pas souffert. Nom de Dieu! (...) Je voulais éviter que ma mère ne perde le seul homme qui lui restait, alors oui, je suis parti en Ouzbékistan. Pas pour vivre dans un palace, je volais à la tire et me pissais dessus dans la rue pour me faire réformer en jouant les attardés - il détourna la tête. Ecoute je suis revenu. Je me suis enroulé.

    -Sur un navire en territoire libéré, dit Slava. Ecoute, c'est pas moi qui ai inventé les règles. Le document dit clairement: "Ghettos, colonnes de travail, camp de concentration".

    -Tu te prends pour qui, le petits-fils de Lénine, J'ai peut-être pas tout à fait souffert comme j'aurais dû - il tapota l'enveloppe d'un doigt - mais ils ont fait en sorte de tuer tous les autres."

    Si l'histoire est audacieuse, le style l'est tout autant voir trop. L'auteur peine à terminer ses phrases trop longues où les digressions sont reines, quitte à perdre le lecteur en chemin. Non dénué d'humour, j'ai toutefois eu du mal à m'attacher aux personnages, aux caractères et adhérer au concept communautaire typique américain. J'ai souvent remarqué que cette forme littéraire utilise la communauté pour parler de la société et dénoncer. Cependant il est dommage de se cantonner à la fréquentation d'une seule catégorie de personnes, comme Slava et sa collègue Arianna par exemple, même si je comprends leur proximité historique. Il s'y retrouve dans ses racines, son périple, mais faut-il pour autant se confiner à une seule catégorie?

    Honnêtement, cette famille drôle et loufoque à de quoi séduire mais Boris Fishman avec de trop nombreux détails et une intrigue longue à venir rend le roman ennuyeux. J'ai complétement perdu le fil dès le début et ne sais pas où il a voulu en venir et pour tout dire j'ai dû malheureusement interrompre ma lecture, chose assez rare. Dommage car j'aime apprendre les pans de l'Histoire et les périples qui en découlent. Des financiers aux amandes et un thé noir des Frères mariage devraient apaiser ma déception!
    http://bookncook.over-blog.com/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Le dimanche 26 juillet 2006 à 7 heures du matin, le téléphone sonne dans l'appartement new-yorkais de Slava Guelman. Sa mère le dérange pour lui annoncer le décès de sa grand-mère. Ainsi, Slava, simple collaborateur du magazine « Century » qui aimerait tant que son talent d'écrivain soit reconnu...
    Voir plus

    Le dimanche 26 juillet 2006 à 7 heures du matin, le téléphone sonne dans l'appartement new-yorkais de Slava Guelman. Sa mère le dérange pour lui annoncer le décès de sa grand-mère. Ainsi, Slava, simple collaborateur du magazine « Century » qui aimerait tant que son talent d'écrivain soit reconnu et qu'au moins un article de lui y soit enfin publié, renoue-t-il avec sa famille d'émigrés juifs biélorusses originaires de Minsk. Alors qu'il ne remplit aucun des critères requis, le grand-père cherche à obtenir une indemnisation de l'ambassade d'Allemagne au titre de déporté, d'interné dans le ghetto de Minsk ou de transféré en commando de travail ou d'extermination. Il demande à Slava de lui rédiger un faux CV. Il est tellement satisfait du résultat qu'il propose à tous ses amis et connaissances de bénéficier, moyennant finance, des services de son petit-fils dont le coeur balance entre deux femmes, Arianna et Vera. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où un enquêteur allemand, croulant sous des dossiers peu crédibles, s'intéresse à son cas...
    « Une vie d'emprunt » est un roman qui sent le vécu. Quasi auto-biographique, on peut le classer dans l'auto-fiction dans le sens où la réalité semble fort peu romancée. Le milieu juif russe new-yorkais y est fort bien décrit dans toutes ses caractéristiques et pour cause. L'auteur s'en explique d'ailleurs dans une postface où il reconnaît qu'il s'est inspiré de faits réels vécus par lui-même, sa famille ou ses proches. « La fiction, dit-il, est souvent de la non-fiction déformée par l'artifice et la non-fiction inévitablement une réinvention de ce qui s'est vraiment passé. » Malheureusement, assez vite l'ennui s'empare du lecteur qui a l'impression de s'imposer une lecture laborieuse voire rébarbative tant l'intrigue est quelconque et inintéressante (cette histoire d'escroquerie à l'indemnisation est tellement petite, mesquine et minable qu'on s'en désintéresse très vite), tant ces personnages d'éternelles victimes, menteurs, tricheurs et toujours à la recherche de petits avantages n'attirent ni empathie ni sympathie, ce qui est quand même un comble. On aurait pu espérer que ce brouet fadasse et indigeste fut édulcoré par de grandes giclées du célèbre humour juif new-yorkais, il n'en est rien. L'ensemble est plat, quelconque, banal et même un tantinet nombriliste. Fishman, qui se présente comme un poulain de Joyce Carol Oates (rien que cela !) et un protégé de diverses fondations littéraires américaines et françaises aussi généreuses que prestigieuses, aurait mieux fait de s'inspirer de David Safier, Shalom Auslander ou même Woody Allen avant de tremper sa plume dans cet ennuyeux encrier mémoriel.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Avec ce premier roman, Boris Fishman nous plonge dans l’univers des émigrés juifs russes de New York. Arrivés après la guerre, ils sont parfois considérés avec mépris par les vrais américains, pourtant eux-mêmes issus de l’émigration. Boris Fishman a quitté Minsk pour les Etats Unis en 1988,...
    Voir plus

    Avec ce premier roman, Boris Fishman nous plonge dans l’univers des émigrés juifs russes de New York. Arrivés après la guerre, ils sont parfois considérés avec mépris par les vrais américains, pourtant eux-mêmes issus de l’émigration. Boris Fishman a quitté Minsk pour les Etats Unis en 1988, il est journaliste comme son personnage principal, Slava. C’est donc un univers qu’il connait parfaitement qu’il dépeint à merveille, comme de l’intérieur, les habitudes, la façon de vivre, les racines soviétiques, sont aussi les siennes.
    Slava rêve de devenir journaliste, mais en fait il travaille à la rubrique humoristique du journal Century. Pour s’intégrer et se prouver qu’il peut vivre comme un parfait newyorkais, il prend ses distances avec sa famille et son quartier. Un travail sérieux, une petite amie intégrée à la société à laquelle il veut absolument appartenir, il fait tout pour rentrer dans le droit chemin.
    Mais le décès de sa grand-mère va le ramener vers sa famille, vers Brooklyn et les rues de son enfance, vers les conflits de famille, les disputes, les grandes tribus venues de Russie, vers les arrangements raisonnables. Et surtout le confronter aux entourloupes de son grand père. Car le destin a voulu que juste à la mort de sa femme arrive enfin LE formulaire. Formulaire de demande d’indemnisation par l’état allemand pour les périodes douloureuses des années d’holocauste et d’immigration vers l’union soviétique puis les Etat Unis. Le grand père va alors demander à Slava d’utiliser ses talents d’écrivain pour aider sa famille et les relations de son grand-père. Au risque de sortir du droit chemin qu’il s’est fixé. Mais la famille, la morale, la reconnaissance envers ses parents, tous ces sentiments sont-ils plus forts que la loyauté envers ce pays qui l’a accepté, ou envers sa petite amie ?
    Les thèmes importants comme la filiation, la fidélité et la morale, l’émigration, le devoir de mémoire, sont évoqués mais ne sont pas trop prégnants, ces sujets sérieux traités avec légèreté et humour ne viennent donc pas obscurcir l’histoire. Les personnages sont attachants, même si on a parfois un peu de mal à s’y retrouver, surtout dans la première partie du roman. Au final c’est un roman bien écrit, souvent drôle, décalé, émouvant.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Une vie d'emprunt p 100 : j'étais méfiante en début de lecture, avec la description de la famille juive d'origine Russe du héros, crainte du déjà lu !.....mais la suite m'amène à la découverte de la vie New Yorkaise du heros Slava, et sa capacité à composer avec cette famille. la composition du...
    Voir plus

    Une vie d'emprunt p 100 : j'étais méfiante en début de lecture, avec la description de la famille juive d'origine Russe du héros, crainte du déjà lu !.....mais la suite m'amène à la découverte de la vie New Yorkaise du heros Slava, et sa capacité à composer avec cette famille. la composition du roman me plait, son écriture est efficace. oubliés ma réserve et le confusion à la lecture des permières pages, j'avance avec plaisir :-)

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • FIZ le 03/09/2014 à 09h42

      « Une vie d’emprunt » de Boris Fishman
      Slava est le fils s’une famille juive, immigrée de Russie aux USA. Il vit à Manhattan.
      On comprend dès la 2ème page qu’il a pris ses distances avec sa famille, pour certainement mieux réussir son intégration new yorkaise.
      Pour Slava, cette intégration passe par un job d’écrivain dans un journal célèbre, et une petite amie américaine.Tout semble bien s’engager, même si côté professionnel, il doit revoir ses ambitions à la baisse, côte cœur, ça marche plutôt bien. Ce « confort » new yorkais est toutefois bousculé, quand sa grand-mère décède. Il va devoir se rapprocher de sa famille, de son histoire, que nous allons découvrir.
      Il replonge littéralement dans cette famille, qu’il a tout fait pour éloigner. C’est un être sensible, qui ne peut refuser d’aider son grand-père. Pourtant le service attendu est assez délicat et peut démolir toute la construction qu’il a mise en place autour de lui. Mais on n’échappe pas à sa famille, à son histoire ! Slava est un garçon sensible et son parcours tout au long du roman, va le conduire à redécouvrir l’histoire de chacun, avec toute l’empathie qu’il peut y mettre.
      Le quotidien de cette communauté américano-russe de Brooklyn nous est fortement détaillé et au début du roman, on se perd un peu au milieu de tous les personnages. Mais l’intérêt est là, et l’écriture fluide, légère, sensible sait nous donner envie de poursuivre la lecture de ce 1er roman.
      Il transparaît de cette histoire un sentiment de grande affection de Boris Fishman pour tous ces vieillards juifs qui ont vécu le pire. Comme il le fait dire à son héros, il est facile aujourd’hui de voir ces gens comme des personnages de musée. Ce livre est tout à la fois touchant et drôle, et très plaisant à lire. La lecture en est enrichissante, il fait passer un bon moment entre sensibilité et humour.

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com
  • Ces 100 premières pages ne m'ont pas réjouie, je me suis forcée à poursuivre ma lecture; pourtant la lecture de la quatrième de couverture m'avait attirée.
    Les phrases sont alambiquées. La lecture est peu agréable car beaucoup de faits pas forcement liés les uns aux autres.Pas toujours facile...
    Voir plus

    Ces 100 premières pages ne m'ont pas réjouie, je me suis forcée à poursuivre ma lecture; pourtant la lecture de la quatrième de couverture m'avait attirée.
    Les phrases sont alambiquées. La lecture est peu agréable car beaucoup de faits pas forcement liés les uns aux autres.Pas toujours facile de savoir à qui fait référence le pronom personnel "il" ou "ils" employé.
    Le seul intérêt pour moi est le lien qui unit le grand père et son petit fils Slava.

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • Isabelle PAGES le 28/08/2014 à 11h44

      Slava, jeune juif russe de New York a décidé de s'intégrer à la société américaine. Il a un emploi subalterne dans une revue new-yorkaise et une petite amie américaine. A la mort de sa grand-mère il reprend contact avec sa famille et ses origines.
      Son grand-père souhaite être indemnisé pour les souffrances subies en tant que juif (en Russie et en Amérique);pour cela il va demander à son petit fils Slava d'écrire la lettre de demande d'indemnisation (qui sera un faux). Slava va se retrouver ensuite à écrire pour d'autres juifs russes et par la même occasion il va retrouver la communauté juive russe de New York avec ses coutumes, sa langue...
      Ce livre aborde plusieurs thèmes:
      Qui a droit aux indemnisations? Qui peut juger des souffrances subies? Jusqu'où peuvent aller les gens pour être reconnus dans leur souffrance?
      Comment s'intégrer? Faut-il à tout prix effacer le passé, son origine? Où continuer à vivre avec sa communauté?
      Le rôle des grands parents a aussi son importance: tout dire ou ne rien dire?
      Quelle est la réaction des descendants? s'intégrer en oubliant ses origines ou vivre dans sa communauté avec ses traditions?
      Ce livre est riche en information. J'ai trouvé des longueurs surtout lorsque l'auteur fait des digressions et raconte un moment de vie d'un autre personnage.
      Les dialogues sont parfois décalés ou inappropriés.
      Certaines descriptions sont méticuleuses et n'apportent rien à l'histoire.

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com
  • Rendez vous de la page 100 d'une exploratrice de la rentrée littéraire:
    Un roman aux allures autobiographiques qui mêle récit historique et reflexion sur la création littéraire; a priori tout pour plaire
    MAIS
    une écriture dense et un style un peu alambiqué et décousu qui empeche de se lier...
    Voir plus

    Rendez vous de la page 100 d'une exploratrice de la rentrée littéraire:
    Un roman aux allures autobiographiques qui mêle récit historique et reflexion sur la création littéraire; a priori tout pour plaire
    MAIS
    une écriture dense et un style un peu alambiqué et décousu qui empeche de se lier aux personnages pour le moment
    Je vais finir le livre mais je ne pense pas qu'il deviendra un de mes favoris

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • julie quiedeville le 28/08/2014 à 21h15

      Slava est un jeune journaliste tiraillé entre son envie de prendre ses distances vis à vis de ses origines juives et le retour brutal de celles ci dans sa vie suite au décès de sa grand-mère.

      Plusieurs niveaux de lecture sont possibles dans ce roman qui pose de nombreuses questions ; quelle est l'importance des relations familiales et des origines culturelles dans la construction de l'identité ? Quel est le rôle des descendants dans le devoir de mémoire ? Quelle frontière entre loi et morale ? On peut même y trouver en filigrane une reflexion sur la création littéraire

      Certains personnages sont intéressants mais l'accumulation de récits individuels empêche de s'y attacher. Au final, je garde une impression mitigée de ce roman dont la richesse confine à l'hermétisme et je n'ai pas réussi à véritablement entrer dans l'histoire.

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com
  • Etape de la page 100 :

    Le lecteur arrive dans la vie de Slava un juif soviétique des USA, à l’annonce du décès de sa grand-mère. Slava est un personnage sensible, partagé entre l’amour des siens et la vie à l’américaine dans laquelle il vit comme écrivain. Les 100 premières pages plantent un...
    Voir plus

    Etape de la page 100 :

    Le lecteur arrive dans la vie de Slava un juif soviétique des USA, à l’annonce du décès de sa grand-mère. Slava est un personnage sensible, partagé entre l’amour des siens et la vie à l’américaine dans laquelle il vit comme écrivain. Les 100 premières pages plantent un décor tout en poésie et en finesse pour aborder les souvenirs du passé, un bout de l’Histoire ou évoquer avec des mots parfois drôles des cultures différentes et un avenir à construire avec toute la richesse d’une identité multiple. Roman à suivre !

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • Virginie PI le 28/08/2014 à 10h20

      Dans une vie d’emprunt… tout commence avec l’annonce d’un enterrement, celui de la grand-mère de Slava. Le personnage est un juif soviétique vivant à Manhattan et journaliste à plein temps dans un journal américain. De journaliste à écrivain, il n’y a qu’un pas et pour l’amour des siens, Slava accepte de rédiger des lettres de réclamations de victimes de l’Holocauste… Sensible, il se voit tiraillé entre la morale, la souffrance passée des siens, la vérité et… l’amour des mots de ces lettres dont il est l’auteur. Des lettres qui pourraient être trop romancées pour obtenir réparation.
      Au fur et à mesure de l’entrée en matière dans ce roman, le style bien particulier à l’auteur montre en toute délicatesse et en poésie, comment le présent, l’Histoire et les souvenirs passés sont intimement liés… L’auteur aborde les questions d’identités, de cultures multiples, d’immigration et intégration, de la loyauté et de la famille en rappelant à la conscience collective tout en finesse le passé… Histoire de ne pas oublier les horreurs qui sont ancrées dans les mémoires pour ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le futur, au nom des communautés qui ont souffert…
      Dans une vie d’emprunt, je n’ai pas du tout compris les blagues juives mais l’histoire du roman aborde les sujets de manière originale… une manière qui me plaît !

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com
  • Rendez-vous de la page 100
    Au bout de cent pages, le lecteur déjà bien accroché a plongé dans les us et coutumes de la communauté soviétique juive des USA avec Slava, personnage très attachant, tiraillé entre ses racines et son application à devenir un parfait citoyen américain. L’écriture est...
    Voir plus

    Rendez-vous de la page 100
    Au bout de cent pages, le lecteur déjà bien accroché a plongé dans les us et coutumes de la communauté soviétique juive des USA avec Slava, personnage très attachant, tiraillé entre ses racines et son application à devenir un parfait citoyen américain. L’écriture est agile, humoristique, bourrée de détails savoureux et un brin d’originalité y apporte même une certaine poésie. On se prépare donc avec plaisir aux péripéties qui ne manqueront pas de suivre…

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • Madame Aigre-Douce le 25/08/2014 à 09h10

      Slava, jeune journaliste plein d’ambition au talent indéniable, n’arrive pas à faire décoller sa carrière de contributeur au Century et reste cantonné à une minuscule rubrique humoristique. Ses efforts d’intégration aux USA l’ont éloigné de sa famille, juive et russe, qu’il retrouve lors du décès de sa grand-mère. Elle était la mémoire familiale des années d’holocauste et d’immigration et venait de recevoir un formulaire d’indemnisation de l’état allemand pour ces périodes douloureuses de sa vie. Après la mort de sa femme, Grand-Père, qui n’est pas lui-même éligible au programme, voit s’envoler tout espoir de reconnaissance du préjudice qu’il soutient avoir subi en tant que juif en Union Soviétique, russe pendant la Guerre Froide et immigré à Brooklyn. Le vieil homme va alors demander à Slava d’inventer pour lui le récit qui lui permettra d’obtenir la consolation allemande : « Tu es bien écrivain, non ? ».
      Cette conversation entre Grand-Père et Slava marque véritablement le départ du premier roman de Boris Fishman, qui nous offre une plongée en apnée dans la communauté soviétique juive des USA, sans doute inspiré par ses propres racines. Fishman est né en Biélorussie et a immigré aux Etats-Unis à neuf ans. Profession : journaliste. Beaucoup de points communs avec son personnage principal donc. Slava est très attachant, tiraillé entre ses racines soviétiques (repas pantagruéliques, marché noir à tous les étages, femmes girondes trop maquillées) et son implication à devenir un citoyen américain parfait (travail acharné et tardif, minuscule appartement, célibat citadin). Le lecteur plonge avec lui dans des situations cocasses mais poignantes : comment choisir entre la forte Vera, amie d’enfance de Slava poussée dans ses bras par Grand-Père, et la jolie Arianna, juive parfaitement intégrée à l’american way of life, collègue douée ? Comment imaginer des histoires suffisamment crédibles pour obtenir les indemnisations ? Plus Slava s’embourbe dans ses contradictions, plus on apprécie l’écriture virevoltante et poétique de Fishman. Les personnages, extrêmement bien choisis, sont aussi dépeints à merveille par l’auteur. Israël, le vieux juif blagueur, et Otto l’allemand, sont particulièrement truculents. Au-delà de la découverte d’une communauté, ce sont des questions sur l’identité des immigrés, sur le droit à l’invention historique et sur les oubliés des livres d’histoire que ce roman suscite. Un fond sérieux et intéressant, une écriture intelligente et insouciante, un brin d’humour et un sujet original : ce roman est une belle découverte, un coup de cœur même !

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.