Explosion démographique sans précèdent dans l'histoire de France, cette génération, très vite appelée « baby-boom » grandit dans un contexte non moins exceptionnel, à l'ombre des 4 P:
Progrès, Prospérité, Plein emploi, Paix. Un cocktail qui se dissout vers 1975. Cette génération est à la fois acteur et témoin d'une gigantesque mutation.
L'industrialisation et l'urbanisation scellent la fin définitive des paysans et avec eux d'une société qui reposait encore sur l'autorité et la tradition. C'est une partie de cette génération qui « fait » mai 68 et instille dans la société un parfum libertaire.
Avec l'alternance de 1981, les nouvelles valeurs portées par les baby-boomers sont au pouvoir, mais le rêve de révolution s'émousse, jusqu'à ce que la chute du mur de Berlin et la fin de l'utopie communiste fracasse les ultimes espérances.
Porteuse aujourd'hui encore d'une bonne partie des valeurs dominantes de notre société, la génération des baby-boomers, qui profite de l'allongement de la durée de vie, ne quitte la scène que très progressivement.
Le brillant et foisonnant essai de Jean-François Sirinelli brosse ainsi un « immense portrait de groupe » qui nous donne le fin mot de notre histoire récente et également de notre temps.
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