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Une femme etrange

Couverture du livre « Une femme etrange » de Ben Ames Williams aux éditions Phebus
  • Date de parution :
  • Editeur : Phebus
  • EAN : 9782752900517
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

François Truffaut professait la plus grande admiration pour ce roman publié en 1940, l'un des plus violemment « incorrects » de la littérature américaine (aux côtés du Lolita de Nabokov et du Destin de Mr Crump de Lewisohn) et qu'on voit mal réédité dans l'Amérique d'aujourd'hui.
Dans... Voir plus

François Truffaut professait la plus grande admiration pour ce roman publié en 1940, l'un des plus violemment « incorrects » de la littérature américaine (aux côtés du Lolita de Nabokov et du Destin de Mr Crump de Lewisohn) et qu'on voit mal réédité dans l'Amérique d'aujourd'hui.
Dans l'Amérique puritaine à la veille de la guerre de Sécession, l'irrésistible ascension d'une femme née dans le clan des pauvres et qui conduira toute sa vie, à travers une société corsetée d'hypocrisie, selon les seules injonctions de son désir.
La garce commence tôt : à quatre ans, la petite Jenny déploie déjà beaucoup de talents pour séduire l'amant de sa mère, le beau lieutenant Carruthers, puis son propre père qui ne voit à la fin d'autre issue que de la battre comme plâtre (elle y prend goût) pour ne point passer à des actes plus décisifs...
Ils ne seront que les premiers d'une longue série de braves types enfin, plus ou moins braves qui vont passer l'un après l'autre sous la coupe de l'intraitable créature, laquelle a, comme on dit alors, le diable au corps et n'hésite pas à les pousser au crime, à la folie en tout cas au pire.
On en sort, à la lecture, plutôt secoué, mais troublé plus encore, car le coup de génie de Williams est de nous conduire malgré tout à envisager l'existence du point de vue de son héroïne, sorte de Heathcliff au féminin (l'ombre des Hauts de Hurlevent semble d'ailleurs planer sur tout le livre) :
comme si son propos était de nous faire vivre, délivrés des chaînes menteuses de la « moralité »
(mais non de celles de la morale, car Jenny souffre et ne cesse de passer outre à d'authentiques remords), une vie toute livrée à l'appel d'un désir d'autant plus violent qu'il est décliné au féminin c'est-à-dire brimé (et poussé à bout) par le consensus des âmes « vertueuses ».
Ces dernières peuvent s'abstenir d'ouvrir ce livre ; quant aux autres...

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