« Un livre peut-il porter à ce point la trace d'une femme ? Peut-on écrire seulement pour ça, pour se rapprocher de quelqu'un ou - de manière plus juste - pour l'attacher à soi ? ».
Lorsqu'il écrit son premier roman, Matthieu Brin, quarante-cinq ans, est marié, père de deux enfants et mène une vie confortable. Et puis c'est le succès, les éloges, les lettres d'admirateurs. Parmi ces lettres, celles d'une femme qu'il a aimée et qu'il croyait avoir oubliée...
Sous la plume intimiste et saisissante de Delphine de Vigan, Un soir de décembre raconte l'histoire d'une faille soudaine dans l'existence d'un homme, d'un moment de fragilité où les certitudes s'estompent, où le passé ressurgit et où la mémoire se recompose.
Mathieu, 45 ans, père de famille, a pour métier d'écrire les rubriques de catalogue par correspance et décide un jour d'écrire un livre, qui sera non seulement publié mais aura aussi du succès. Une des lettres de ses lectrices fera remonter une histoire d'amour du passé, et permettra à Mathieu de prendre conscience d'un certain nombre de choses de sa vie.
Moi qui aime beaucoup Delphine de Vigan j'étais surprise d'être passé à coté de ce livre. Le mal est réparé !
Et comme d'habitude j'ai grandement apprécié, peut être parce qu'il résonne particulièrement avec ce que je vis actuellement : le passé qui remonte, le couple qui se délite, une certaine lassitude de la vie, les interrogations sur le sens de la vie...
De son écriture douce est précise, l'autrice partage sans doute un peu ses propres émotions. La lecture posée de François Brunel apporte aussi une belle dimension à ce récit.
J'aime la plume de Delphine de Vigan mais ce roman ne m'a pas convaincue.
J'ai eu beaucoup de mal avec les affres de cet écrivain quadragénaire et de ses problèmes existentiels. Une homme d'une quarantaine d'année qui devient célèbre et remet sa vie en question à réception de la lettre d'une ex-amoureuse. Je suis passée à côté de cette "lecture". L'interprétation de François Busnel ne m'a pas touchée, c'est dommage.
"Ce roman est l’un de ceux qui me touchent le plus, parmi ceux que la femme que j’aime a écrits."
J'avoue, je n'ai pas pu résister à cette phrase de François Busnel.
Mathieu vient également de publier un premier roman qui a eu énormément de succès. Les lettres de lecteurs et de lectrices arrivent sans discontinuer chez lui. Mathieu a arrêté d'y répondre mais pas de les lire. Un jour, l'une d'elles, plus familière, plus intime, retient son attention.
J'ai été agréablement surprise par la lecture de François Busnel, qui donne vie au roman tout en s'effaçant derrière le texte. On oublie assez rapidement le lecteur pour entendre les personnages prendre vie.
L'alternance entre les lettres de Sarah et la vie de Mathieu est très intéressante, le changement de narrateur est maitrisé, chacun possède une voix propre.
J'ai retrouvé dans cette écoute ce qui me plait chez Delphine de Vigan, cette douceur, cette sensibilité dans l'écriture, mais aussi une sensualité que je n'avais pas notée dans mes précédentes lectures.
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