Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Un grand bruit de catastrophe

Couverture du livre « Un grand bruit de catastrophe » de Nicolas Delisle-L'Heureux aux éditions Les Avrils
  • Date de parution :
  • Editeur : Les Avrils
  • EAN : 9782383110125
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Voilà longtemps que Louise Fowley n'avait pas emprunté la route 385 pour rejoindre Val Grégoire, une petite ville au nord du nord de la forêt boréale. C'est là qu'elle a passé son enfance avec Marco Desfossés, le fils du despote local, et le clairvoyant Laurence Calvette. Ensemble, ils formaient... Voir plus

Voilà longtemps que Louise Fowley n'avait pas emprunté la route 385 pour rejoindre Val Grégoire, une petite ville au nord du nord de la forêt boréale. C'est là qu'elle a passé son enfance avec Marco Desfossés, le fils du despote local, et le clairvoyant Laurence Calvette. Ensemble, ils formaient un trio flamboyant. Jusqu'à l'événement. Aujourd'hui, vengeance en bandoulière, Louise est prête à relancer les dés, racheter ce qui peut l'être.

Un grand bruit de catastrophe nous entraîne dans les territoires rudes de la Côte-Nord, à la frontière du Labrador canadien. Dans une langue inventive et vernaculaire, Nicolas Delisle-L'Heureux raconte l'histoire d'une amitié percutée par la cruauté du destin comme s'il faisait pivoter un cristal jusqu'au dénouement. Il signe un roman ample et addictif. Il vit à Montréal.

Donner votre avis

Articles (1)

Avis (12)

  • Peut-on choisir et mener sa vie sans tenir compte de son enfance, de son passé ? C’est la question que pose Nicolas Delisle-L’Heureux à travers son roman.
    Comme les ouananiches, cette variété de saumon d’eau douce vivant dans les eaux canadiennes, qui n’ont jamais trouvé l’issue les menant à...
    Voir plus

    Peut-on choisir et mener sa vie sans tenir compte de son enfance, de son passé ? C’est la question que pose Nicolas Delisle-L’Heureux à travers son roman.
    Comme les ouananiches, cette variété de saumon d’eau douce vivant dans les eaux canadiennes, qui n’ont jamais trouvé l’issue les menant à l’océan, les habitants de Val Grégoire, une petite ville du nord-est du Canada, presque le bout du bout du monde, semblent ne pouvoir quitter leur village, emprisonnés par l’éloignement et le climat, gardés par la « La Gourmande », la 385, seule route à relier ce bourg au reste du monde, particulièrement accidentogène.

    Tout est figé dans ce lieu. Et lorsqu’un drame arrive, les gens préfèrent « évacuer » le problème en exilant la ou les victimes.

    C’est ce qui arrive à Louise, gamine adoptée par un couple de prédicateurs venus s’installer à Val Grégoire. Rebelle, elle forme avec Marco et Laurence, un trio fantasme et joyeux à l’opposé de la mentalité régnant dans le bourg. Mais à l’adolescence, le trio va exploser à cause de l’agression subie par Louise. Pour éviter un scandale, ses parents décident de partir et de placer la jeune fille dans une pension.

    Bien des années plus tard, Louise décide de revenir à Val Grégoire, à la recherche de ses anciens compagnons, Marco, l’amoureux transis et Laurence, le taiseux. Elle retrouve également Wendy, la petite sœur de Laurence, handicapée et Willy, son grand frère, cause de son départ. Elle constatera que si le nombre d’habitants a considérablement diminué, la mentalité est restée la même.

    Nicolas Delisle-L’Heureux nous présente un Canada hors des sentiers battus. Loin de la beauté des paysages des grands lacs ou de l’éclatant flamboiement de l’automne, il nous invite dans une réalité difficile et angoissante. L’utilisation du parler québécois est utilisée avec parcimonie et nous procure une sensation d’évasion sans avoir à utiliser un dictionnaire de traduction.

    En prenant l’option de raconter la même histoire par le vécu des trois personnages principaux qui formaient une sorte de « clan des trois », il a pris le risque que le lecteur ait un sentiment de redite. Mais heureusement, dans chaque version, des éléments font avancer le récit. C’est un livre puzzle où petit à petit, l’auteur nous emmène à saisir les tenants et les aboutissants. Ainsi, on s’attache à ce mal-être de Louise, venu de son enfance et qui conditionne toute sa vie d’adulte. Pourra-t-elle un jour s’en dégager ? Telle est la question.
    Donc, "tabernacle, c’rait plate" :-) de pas le lire, ce roman…

    Lu dans le cadre du Prix Orange 2023.
    Je remercie la Fondation Orange et les Éditions Les Avrils de m’avoir permis de découvrir cet auteur.

    thumb_up J'aime comment Commentaire (0)
  • Une histoire d'amitié entre trois personnages, de l'enfance à l'âge adulte, voilà qui au départ n'est pas vraiment le genre d'histoire qui me plaît le plus, mais un coin reculé du nord-est canadien, cela me parle plus. Louise, arrivant enfant dans la petite ville de Val Grégoire, aux confins du...
    Voir plus

    Une histoire d'amitié entre trois personnages, de l'enfance à l'âge adulte, voilà qui au départ n'est pas vraiment le genre d'histoire qui me plaît le plus, mais un coin reculé du nord-est canadien, cela me parle plus. Louise, arrivant enfant dans la petite ville de Val Grégoire, aux confins du canada, près du Labrador, ne se sent pas à sa place, ni en classe, ni dans sa famille, mais se lie vite d'amitié avec Laurence et Marco, deux garçons aussi dissemblables que possible. Et pourtant, leur trio fonctionne, se fait remarquer et bâtit des rêves d'avenir, loin de Val Grégoire. Car une sorte de malédiction semble peser sur les habitants de la ville, qui tels des ouananiches, ces saumons qui vivent seulement en eau douce, même si l'accès à la mer ne leur est pas bloqué, ne réussissent jamais à quitter leur région.
    Le roman est fort bien construit puisque partant d'un événement intrigant, quand Louise est adulte, il revient sur son enfance, puis, vers le milieu du roman, amorce une explication à ce qui s'est passé au début, avant, au final, de dénouer le tout. Les personnages sont forts, fascinants, et les lieux le sont tout autant. Mais ce qui est le plus remarquable, c'est la langue utilisée par l'auteur, pleine d'imagination, de couleurs et de fureur. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il nous régalera de nouveau de ses mots.

    thumb_up J'aime comment Commentaire (0)
  • Un texte qui nous entraîne dans une région du Canada, à la frontière du Labrador canadien.
    A Val Grégoire, une petite ville du nord canadien, trois adolescents se rencontrent au collège et leur amitié va essayer de perdurer : Louise, adoptée par une famille ultra-religieuse, Marco, un des fils...
    Voir plus

    Un texte qui nous entraîne dans une région du Canada, à la frontière du Labrador canadien.
    A Val Grégoire, une petite ville du nord canadien, trois adolescents se rencontrent au collège et leur amitié va essayer de perdurer : Louise, adoptée par une famille ultra-religieuse, Marco, un des fils du maire, Laurence, troisième enfant d'une famille de déjantés.
    Ce livre va relater la vie des ces trois jeunes et ce qu'ils sont devenus.
    L'auteur décrit sans concession la vie dans cette ville, les relations sociales, le déterminisme social mais aussi les espoirs en partant mais le passé resurgit.
    Un texte sur une vie difficile mais aussi de belles pages sur les amitiés adolescentes et j'ai apprécié de lire quelques expressions de français québécois mais qui ne dérange aucunement dans la lecture de ce texte bouleversant.
    L'auteur parle si bien de ces régions rudes, de ces petites villes avec leur hiérarchie sociale, leurs non dits, leurs cruautés entre les habitants, mais aussi un beau texte sur l'adolescence et les espoirs à travers le portrait de ces trois jeunes gens.
    #Ungrandbruitdecatastrophe #NetGalleyFrance

    thumb_up J'aime comment Commentaire (0)
  • S’il est une langue – ou dialecte ? – que j’adore, c’est bien le français canadien. A la lecture du roman de Nicolas Delisle L’heureux "Un grand bruit de catastrophe", j’ai retrouvé intact cet engouement, sans doute lié à un séjour culturel dans ce pays il y a quelques années. La musicalité de...
    Voir plus

    S’il est une langue – ou dialecte ? – que j’adore, c’est bien le français canadien. A la lecture du roman de Nicolas Delisle L’heureux "Un grand bruit de catastrophe", j’ai retrouvé intact cet engouement, sans doute lié à un séjour culturel dans ce pays il y a quelques années. La musicalité de son écriture, son vocabulaire imagé m’ont enchantée.

    L’histoire de Louise et de ses amis est certes noire, très noire même. Et pourtant, l’écriture, la construction très intéressante, l’humour disséminé çà et là rendent lumineux ce récit d’amitié. Une amitié née à Val Grégoire, tout au nord de la forêt boréale, entre Louise Fowley, Marco et Lawrence, un trio inséparable jusqu’à ce que…un événement, oui L’événement… Le trio éclate, la famille de Louise quitte la région. Ce serait dommage d’en connaître davantage. Il est important de se laisser porter par cette histoire tragique animée par des personnages attachants, voire fascinants. Des personnages prisonniers, comme les ouananiches, ces saumons arrêtés dans les eaux douces – en quelque sorte fil conducteur de ce récit – qui rêvent de briser les chaînes de leur atavisme familial.

    Ce roman est d’une grande beauté, on y ressent l’attrait des grands espaces, la profondeur des drames familiaux, l’esprit de vengeance qui va ramener Louise sur ces terres quittées quelques années auparavant. J’ai eu l’impression d’admirer une fresque, d’écouter les voix chantantes de ceux qui racontent, se racontent. Ce sont trois voix qui à tour de rôle disent leurs problèmes, leurs sentiments, ressentiments. Le ton est envoûtant, touchant, émouvant. J’ai eu l’impression, en lisant ce roman de mettre bout à bout des morceaux de l’histoire pour arriver à une fin magistrale. J’ai eu l’impression de passer par toutes les émotions : la peur, la joie, l’admiration, l’étonnement…

    Je n’avais pas lu le premier roman de cet auteur, mais je le ferai à coup sûr, impressionnée par la qualité de celui-ci : un roman, un vrai !

    Roman sélectionné pour le Prix Orange du Livre

    https://memo-emoi.fr

    thumb_up J'aime comment Commentaire (1)
  • UN REMARQUABLE ROMAN NOIR ! Coup de cœur !

    "Elle était donc seule dans un monde qui gobe les soleils, même ceux que l'on dissimule au fond des âmes et des gorges; elle savait pertinemment qu'il lui faudrait faire preuve de vigilance pour empêcher sa famille de venir à bout de sa...
    Voir plus

    UN REMARQUABLE ROMAN NOIR ! Coup de cœur !

    "Elle était donc seule dans un monde qui gobe les soleils, même ceux que l'on dissimule au fond des âmes et des gorges; elle savait pertinemment qu'il lui faudrait faire preuve de vigilance pour empêcher sa famille de venir à bout de sa lumière."
    Voilà. Pour vous donner une idée du cadre et de l'ambiance.

    À Val Grégoire, médiocre ville du Nord Canadien, ils sont trois adolescents à tenter de vouloir fuir ce lieu qui n'apporte rien de bon à personne. Louise, Marco, Laurence. Tous issus de familles dysfonctionnelles, ils forment un trio flamboyant qui rêve d'aventures et d'ailleurs. Mais, en 1991, un évènement tragique va rebattre les cartes et bouleverser leurs destinées.

    La construction de ce roman est particulièrement originale. Dans le prologue, de nombreuses années après l'événement, Louise revient à Val Grégoire pour se venger enfin. Puis on rembobine. Et on découvre ce qui s'est passé ce soir là, le moment clé où tout a basculé. Le voile va peu à peu se lever sur qui sont vraiment ces adolescents, et ce qui les a façonnés.

    La plume, portée par une langue canadienne savoureuse est absolument superbe. Les personnages sont tous parfaitement campés et les dialogues réussis, avec de petites touches d'humour qui font du bien et contrastent avec cette ambiance poisseuse. Le climat est pesant, on s'imagine sans peine au cœur de ces immensités canadiennes et l'atmosphère est poignante et singulière.

    Un grand bruit de catastrophe c'est la confrontation de rêves d'adolescents à une rudesse implacable. C'est un roman noir absolument remarquable, une histoire sombre et lumineuse à la fois qui m'a complètement happée.

    Nicolas Delisle-L'heureux raconte merveilleusement l'adolescence, cette période où tout se joue, où des petits riens peuvent prendre des dimensions démesurées et bouleverser des vies.

    Les mots me manquent pour vous dire à quel point j'ai aimé ce roman... Lisez-le & vous comprendrez !
    Je recommande, bien évidemment !

    thumb_up J'aime comment Commentaire (0)
  • Le prologue met en scène deux personnages centraux de cette histoire : Wendy, simple d’esprit et son frère Willy qui apparaît d’emblée comme le diable incarné. Lorsque Louise se rend compte de la situation, elle organise le départ de Wendy. Ce qui relie les deux femmes sera l’objet du...
    Voir plus

    Le prologue met en scène deux personnages centraux de cette histoire : Wendy, simple d’esprit et son frère Willy qui apparaît d’emblée comme le diable incarné. Lorsque Louise se rend compte de la situation, elle organise le départ de Wendy. Ce qui relie les deux femmes sera l’objet du développement du roman.

    Le décor est singulier : Val Grégoire est un lieu déshérité, gouverné de façon oligarchique par un homme qui confond gestion communale et monarchie absolue de droit divin avec les privilèges que cela implique. Même son épouse ne se fait aucune illusion sur les cornes qui ornent son front.

    Louise, Marco et Laurence sont liés par une profonde amitié. Mais déjà l’infâme Willy sera à l’origine d’un événement qui modifiera la dynamique du trio à tout jamais.

    A l’âge adulte alors que Laurence a disparu, et que Marco vit sa vie loin de là en couple mal assorti, Louise fera le chemin pour mettre en lumière ce qui s’est passé des années plus tôt.


    Avec la musicalité de la langue, et l’humour qui traverse les pages, cette histoire dramatique se lit avec un immense plaisir. La force de l’intrigue, la construction, l’ambiance particulière de la communauté isolée de Val Grégoire, qui malgré l’irruption de la modernité semble figée hors du temps, font un ensemble passionnant et difficile à lâcher.

    320 pages Les Avrils 25 janvier 2023
    Sélection prix Orange 2023

    thumb_up J'aime comment Commentaire (0)
  • Val Grégoire, petite ville perdue dans l'immensité de la forêt québécoise, bien loin au nord de Montréal est une véritable cour des miracles. Ceux qui y naissent sont comme les ouananiches, lointains descendants des saumons, qui ne peuvent plus sortir de leur lieu de naissance.
    Louise, Marco et...
    Voir plus

    Val Grégoire, petite ville perdue dans l'immensité de la forêt québécoise, bien loin au nord de Montréal est une véritable cour des miracles. Ceux qui y naissent sont comme les ouananiches, lointains descendants des saumons, qui ne peuvent plus sortir de leur lieu de naissance.
    Louise, Marco et Laurence, le trio d'enfants inséparables de ce conte moderne, y étouffent. Ces trois jeunes pieds-nickelés que le drame sépare, mettent du temps à se retrouver. Il est des comptes à régler pour avancer dans la vie.
    Nicolas Delisle-L’Heureux dénonce le déterminisme social qui prévaut dans les quartiers pauvres. Chômage, alcool, grossesses non désirées, petite délinquance, drogues, la vie est rude mais les habitants semblent passifs devant tant de fatalité.
    Sans trop de chronologie, l'auteur passe d'un personnage à l'autre. Le réalisme très noir n'empêche pas l'humour. L'écriture nous fait entendre l'accent. Ce qui me semble de l'inventivité n'est peut-être que la particularité du québécois des campagnes, mais quel régal !
    https://ffloladilettante.wordpress.com/2023/03/21/un-grand-bruit-de-catastrophe-de-nicolas-delisle-lheureux/

    thumb_up J'aime comment Commentaire (0)
  • Il y a des endroits éloignés du monde et dont il est difficile voire impossible de s'extraire. Comme Val Grégoire, une petite ville du nord-est du Canada où Louise Fowley a passé son enfance, au sein d'une famille adoptive étouffante. Son oxygène c'était Marco et Laurence, deux garçons...
    Voir plus

    Il y a des endroits éloignés du monde et dont il est difficile voire impossible de s'extraire. Comme Val Grégoire, une petite ville du nord-est du Canada où Louise Fowley a passé son enfance, au sein d'une famille adoptive étouffante. Son oxygène c'était Marco et Laurence, deux garçons rencontrés sur les bancs de l'école primaire ; ensemble ils formaient un trio flamboyant, bien loin de l'insignifiance de chacun lorsqu'il était seul. Ils rêvaient de partir à l'aventure et de réussir ce à quoi nombre de leurs camarades avaient renoncé : traverser le pays sur les traces de légendes plus vieilles qu'eux, découvrir les villes et peut-être ainsi forcer le destin qui les assimile à des ouananiches, ces saumons enfermés en eaux douces pour ne pas avoir su retrouver le chemin de la mer. Pourtant, un événement tragique va rebattre les cartes et jeter chacun sur son propre chemin.

    L'auteur nous offre un voyage haletant dans les pas de chaque protagoniste, reconstituant au fil des chapitres les pièces manquantes pour comprendre ce qui s'est vraiment joué dans les esprits des uns et des autres. Il campe des personnages marqués et abîmés par la vie, un certain atavisme familial, la violence attisée par l'isolement et la rudesse des paysages. Il dessine des parcours hantés mais guidés par une farouche volonté d'émancipation et de liberté qui les mène jusqu'à la possibilité d'un apaisement même si le chemin pour en arriver là se révélera tragique. J'ai été captivée par l'écriture inventive et puissante, par la force des personnages et particulièrement de Louise, par l'immersion dans des paysages à l'immensité écrasante. L'ensemble est pourtant lumineux (même si certaines scènes peuvent choquer les âmes sensibles), servi par une construction habile qui rend la lecture terriblement addictive. Encore une jolie découverte, encore un nom à retenir et à suivre.

    (chronique publiée sur mon blog)

    thumb_up J'aime comment Commentaire (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.