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Un été à quatre mains

Couverture du livre « Un été à quatre mains » de Gaelle Josse aux éditions Ateliers Henry Dougier
Résumé:

Franz Schubert, compositeur déjà reconnu mais désargenté, a été invité comme maître de musique de deux jeunes filles de la haute aristocratie viennoise, dans leur somptueuse résidence d'été en Hongrie.
Franz reconnaît bientôt en l'une des deux comtesses, Caroline, la plus jeune et la plus... Voir plus

Franz Schubert, compositeur déjà reconnu mais désargenté, a été invité comme maître de musique de deux jeunes filles de la haute aristocratie viennoise, dans leur somptueuse résidence d'été en Hongrie.
Franz reconnaît bientôt en l'une des deux comtesses, Caroline, la plus jeune et la plus talentueuse, son âme soeur. Cet amour, cependant, va se briser sur les conventions et les interdits de caste.
Cette passion fut-elle partagée ? Certains gestes, même les plus ténus, ne sont-ils pas, parfois, des aveux ?
Un été à quatre mains explore les invisibles mouvements du coeur, et le mystère d'une histoire entre deux êtres qui rêvent d'un monde où ils trouveraient enfin leur place.

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Avis (7)

  • J’ai rencontré la plume de Gaelle Josse avec Une longue impatience.
    Je poursuis ma découverte dans un autre registre, avec ce très court opus, dont le héros est Franz Schubert.
    En 1824, six ans après un premier engagement, il est à nouveau invité par les Esterhazy (ils furent les protecteurs...
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    J’ai rencontré la plume de Gaelle Josse avec Une longue impatience.
    Je poursuis ma découverte dans un autre registre, avec ce très court opus, dont le héros est Franz Schubert.
    En 1824, six ans après un premier engagement, il est à nouveau invité par les Esterhazy (ils furent les protecteurs de Haydn, Mozart et Beethoven) comme maître de musique de leurs deux jeunes filles dans leur somptueuse résidence d’été en Hongrie, loin du tumulte mondain de Vienne. Marie et Caroline ont alors 22 et 20 ans, elles vont suivre ses leçons de piano. Il a beaucoup de difficultés à s’intégrer bien qu’il soit déjà reconnu comme musicien et compositeur.
    Je ne connaissais pas bien Schubert il y a encore quelques années. .. si si La truite vagabonde, comme tout à chacun, le piano trio N°2 qui est une merveille ( j'affectionne surtout l'andante con moto que je peux écouter en boucle) et qu'il était mort prématurément à 31 ans. J'ai appris à mieux le connaitre.
    L’auteure est mélomane, nous apprenons que Schubert l’« accompagne depuis longtemps, depuis toujours ». A partir d’un mystère de sa biographie, elle va imaginer les quelques mois passés avec ces aristocrates, à Zseliz. Elle explique dans la préface, joliment nommée « avant-lire » les choses dont on est sûr, « tout le reste est fiction... »
    Schubert désargenté, grand timide, encombré par un physique plutôt ingrat ( ses amis le surnomment le champignon), il est très mélancolique, balourd aussi, il craint de faire des bévues dans ce monde si raffiné.Il avait l’intention de composer de grandes pièces, au calme dans cette belle campagne. Son seul moment d’exaltation est le cours de piano avec Caroline dont il pressent qu’elle soit son âme-sœur. Franz est amoureux, secrètement bien sûr. Gaelle Josse nous raconte, « invente » avec délicatesse, finesse, pudeur et tendresse, les émois de Frantz.C'est très beau, très premier amour, fleur-bleue.
    Nous ne savons rien de cet amour supposé, ni s'il fut partagé. Il a dédié à Caroline une fantaisie en fa mineur à quatre mains.
    J’ai aimé vivre dans cette famille, dans cette belle demeure, dans cette société. J’ai été très touchée, voire attristée par ce génie qui manque tellement de confiance en lui. J’ai eu envie de le consoler, l’encourager, le réconforter ... J’ai noté cette couleur verte qui le poursuivait, comme un fil rouge. L’écriture de ce petit livre est très poétique, c’est magnifiquement raconté.
    J’ai pris plaisir à arrêter ma lecture pour écouter ou réécouter les œuvres citées dans le livre... Je vous le conseille
    Mon prochain Gaelle Josse ? Wermeer, entre deux songes

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  • Après la déception que fut ma précédente lecture, je me suis plongée avec délice dans ce court roman de Gaelle Josse, court roman portant sur une période tout aussi courte de la vie de Franz Schubert, le célèbre compositeur et "maître incontesté du lied" selon notre ami Wikipédia.

    Un été,...
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    Après la déception que fut ma précédente lecture, je me suis plongée avec délice dans ce court roman de Gaelle Josse, court roman portant sur une période tout aussi courte de la vie de Franz Schubert, le célèbre compositeur et "maître incontesté du lied" selon notre ami Wikipédia.

    Un été, quelques mois, des journées moites et chaudes, un maitre de musique qui tombe sous le charme de son élève, une idylle... Partagée ou non, nous ne le saurons pas, la pudeur de Schubert le limitera à faire de Caroline la dédicataire de sa Fantaisie en fa mineur, pour piano à quatre mains.

    C'est tout en délicatesse et respect que Gaëlle Josse brode autour de cette relation mystérieuse, de laquelle on ne sait pas grand chose finalement.
    J'avais aimé Une femme en contre-jour, je retrouve le talent de l'auteure à parler de la vie des autres, à les sublimer.

    Une très belle lecture, un bel interlude que je vous recommande chaudement.

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  • Pendant quelques mois en 1824, Schubert fut invité comme maître de musique de deux jeunes filles de la haute aristocratie viennoise, la famille Esterhazy, dans leur résidence d'été en Hongrie. Il tomba amoureux de la plus jeune, la plus talentueuse aussi en qui il crût reconnaître son âme sœur....
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    Pendant quelques mois en 1824, Schubert fut invité comme maître de musique de deux jeunes filles de la haute aristocratie viennoise, la famille Esterhazy, dans leur résidence d'été en Hongrie. Il tomba amoureux de la plus jeune, la plus talentueuse aussi en qui il crût reconnaître son âme sœur. S'il composa beaucoup de pièces à quatre mains pendant son séjour, il fallut attendre 1828 qui est aussi l'année de sa mort pour qu'il lui dédie ouvertement une pièce majeure de son œuvre.

    Gaelle Josse que la musique de Schubert accompagne depuis l'enfance imagine cet été là. Elle brode, elle comble les blancs de son histoire. C'est terriblement court, 79 petites pages pour partager l'intimité imaginée de Schubert. Elle explique dans la préface, joliment nommée "avant-lire" les choses dont on est sûr, "tout le reste est fiction...c'est avant tout un geste d'amour envers l'ami, le frère dont chaque note, depuis si longtemps, me berce ou m'étreint le coeur".

    L'écriture est fluide et délicate comme toujours avec Gaëlle Josse. J'ai aimé passer l'été à Zseliz avec Schubert, découvrir l'homme derrière le compositeur inspiré, ses aspirations, ses failles, ses doutes, sa timidité, sa maladresse, son mal-être et surtout son amour pour une inaccessible étoile...
    A lire si vous aimez Gaëlle Josse et/ ou Schubert pour un voyage plein de douceur et de nostalgie de ce qui aurait pu être...

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  • C'est avec une parfaite liberté que Gaëlle Josse nous compose une histoire romancée de la vie de Franz Schubert, sur une partition de quelques mois, accompagnée de notes douces et poétiques, sa marque d'écriture !
    " Un été à quatre mains " de Gaëlle Josse est publié en 2017 aux Editions...
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    C'est avec une parfaite liberté que Gaëlle Josse nous compose une histoire romancée de la vie de Franz Schubert, sur une partition de quelques mois, accompagnée de notes douces et poétiques, sa marque d'écriture !
    " Un été à quatre mains " de Gaëlle Josse est publié en 2017 aux Editions Ateliers Henry Dougier.
    p. 13 : " De ce mystère sur la réciprocité, ou non, de cette passion amoureuse ébauchée devant le Bösendorfer en bois blond du vaste salon de musique de cette villégiature hongroise, j'ai imaginé ces pages. Elles sont pure liberté. "
    Franz Schubert n'a pas remis les pieds au Château de Zseliz, en Hongrie, depuis six ans. Son inspiration, il le sait, n'est que plus fructueuse à Vienne, entouré de ses amis, qui reconnaissent en lui un talentueux compositeur.
    p. 38 : " Troublante maturité, fulgurance de l'inspiration, perfection de la forme. "
    Après avoir lutté contre la syphilis, son retour en terre hongroise n'a pas le même goût d'antan. Il a vingt-sept ans. Tout a changé.
    Engagé comme maître de musique pour une famille bourgeoise hongroise, les Esterhazi, il dispense des leçons de musique à Marie et Caroline, les jeunes comtesses. Le coup de foudre est immédiat pour la cadette. Franz ne compose plus que pour Caroline, âgée de dix-neuf ans, partageant autant que possible les moments de complicité au piano. Mais cette passion amoureuse, est-elle réellement réciproque ? L'effleurement de leurs bras lorsqu'ils jouent à quatre mains, n'est-il pas le fruit de son imagination ?
    D'une sensibilité exacerbée, sa douleur est néanmoins sa meilleure alliée dans ses compositions.
    p. 55 : " Où est la paix, où est le repos ? Il sait que le bonheur de ce monde ne lui est pas destiné. Il ne lui reste qu'à composer, à partager ce flux incessant de musique qui est en lui et qu'il accueille en ami, en seule consolation. Pas d'autre réparation pour lui. "
    Sa timidité maladive lors de ses échanges avec Caroline, pourtant réduits au strict minimum, n'ont, semble-t-il, pas échapper aux parents de la jeune fille, qui voient ce rapprochement particulièrement inapproprié. En effet, Franz Schubert compose depuis son adolescence, et, si son génie est reconnu, il n'en reste pas moins impécunieux.
    p. 72 : " Où sont ses espérances de jeunesse ? Il a vingt-sept ans. Depuis l'adolescence il n'a cessé de composer. L'estime, la notoriété, la reconnaissance sont là, mais le succès, le vrai succès, la gloire, la célébrité se dérobent, il pressent qu'il en sera toujours ainsi. Seules la pauvreté, la maladie font route avec lui. Pourtant, il a encore tant de musique à accueillir. "
    Une fois encore, Gaëlle Josse nous fait voyager au travers des époques et des paysages, dans une prose et une sensibilité qui me subjuguent à chacune de mes lectures.

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  • L’espace d’un été, nous suivons Schubert en résidence dans une la maison de campagne d’un aristocrate autrichien avec sa femme et ses deux filles.

    Le compositeur se sent proche de la cadette, Caroline, dite Cardine qui, comme lui, préfère la musique à la société de son temps.

    Pourtant,...
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    L’espace d’un été, nous suivons Schubert en résidence dans une la maison de campagne d’un aristocrate autrichien avec sa femme et ses deux filles.

    Le compositeur se sent proche de la cadette, Caroline, dite Cardine qui, comme lui, préfère la musique à la société de son temps.

    Pourtant, leur amour est impossible.

    Je retrouve la belle prose de Gaëlle Josse qui m’avait ravi dans Les heures silencieuses.

    Une courte lecture qui se déguste avant les mauvais jours et le retour de l’automne.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la couleur verte, celle de la malchance pour le compositeur, que pourtant porte régulièrement Caroline.

    http://alexmotamots.fr/un-ete-a-quatre-mains-gaelle-josse/

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  • http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2017/04/un-ete-quatre-mains-de-gaelle-josse_8.html

    Gaëlle Josse, fine mélomane, a été bercée par la musique de Schubert depuis son enfance "Sa musique nous atteint avec une désarmante simplicité, comme la main d'un ami posé sur notre épaule Si peu de...
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    http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2017/04/un-ete-quatre-mains-de-gaelle-josse_8.html

    Gaëlle Josse, fine mélomane, a été bercée par la musique de Schubert depuis son enfance "Sa musique nous atteint avec une désarmante simplicité, comme la main d'un ami posé sur notre épaule Si peu de notes, parfois, pour nous réjouir ou nous consoler."

    Ni biographe, ni musicologue, elle imagine ici, en toute liberté, une passion amoureuse entre Schubert et la jeune Caroline, elle tente de percer le mystère d'une vie... On ne sait pas si cet amour fut partagé mais Schubert dédiera à la jeune femme une composition en 1828 révélant au grand jour son amour. Gaëlle Josse nous fait donc le récit de cinq mois de la vie de Frantz Schubert lors de l'été 1824 quand il répond à une invitation du comte Esterhazy au château de Zseliz en Hongrie, loin de Vienne. C'est la deuxième fois qu'il séjourne dans la résidence d'été du comte comme maitre de musique des deux jeunes filles du couple. Il a accepté cette proposition pour le calme de la campagne propice à la composition "Je ne suis au monde que pour composer", cet intermède lui permet également de gagner un peu d'argent après une année marquée par la maladie et les échecs.

    Schubert est alors un jeune homme de 27 ans au caractère doux et tendre qui souffre de son physique disgracieux. Très timide, jouer en public est pour lui un supplice. Mélancolique, il se sent incompris car ses compositions n'obtiennent que des succès d'estime.
    Chassé de la maison familiale par son père pour avoir voulu consacrer sa vie à la musique, il vit chez l'un ou l'autre de ses amis qui forment sa vraie famille "il n'est riche que de sa musique et de ses amis".

    Bien qu'il soit considéré par les Esterhazy plus comme un hôte que comme un domestique, il se sent mal à l'aise dans ce monde guidé.
    Lorsqu'il commence à ressentir un sentiment amoureux pour Caroline, la plus jeune des comtesses, il souffre, les leçons deviennent des moments de torture car il ne peut imaginer que ce sentiment soit partagé. Caroline, 19 ans, est réservée, elle est sa semblable, son âme sœur. Il compose des morceaux à jouer avec elle et le désir va passer par des frôlements de mains lorsqu'ils jouent ensemble à quatre mains, par une main abandonnée sur la sienne... Une belle complicité issue d'une musique partagée nait entre eux. Le sentiment de Schubert est-il partagé par Caroline ? Nul ne le sait...

    Gaëlle Josse a de très jolis mots pour parler de sa passion pour Schubert, elle le définit comme "un ami , un frère dont chaque note, depuis si longtemps, me berce ou m'étreint le cœur".
    Ce roman est un petit bijou de finesse et de sensibilité. En seulement 87 pages, avec son écriture mélodieuse, elle nous dépeint avec une grande tendresse Franz Schubert comme un être très fragile. Elle nous plonge dans l'ambiance de ses quelques mois loin de Vienne, décrit l'émoi amoureux et le déchirement d'une histoire d'amour impossible.
    C'est sans surprise que j'ai aimé ce roman car j'y ai retrouvé l'écriture poétique de Gaëlle Josse que j'avais tant appréciée dans l'ombre de nos nuits. Nul besoin d'être mélomane pour apprécier ce récit. Il me reste maintenant à découvrir "Wermeer, entre deux songes" publié également en mars 2017.

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  • Dans ce court roman on retrouve tout le charme de la plume de Gaelle Josse. Elle revient sur une thématique qu'elle file volontiers dans ses romans : la relation entre la création et la passion.
    Bercée par la musique de Schubert, ce cout roman apporte un éclairage nouveau sur ce musicien de...
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    Dans ce court roman on retrouve tout le charme de la plume de Gaelle Josse. Elle revient sur une thématique qu'elle file volontiers dans ses romans : la relation entre la création et la passion.
    Bercée par la musique de Schubert, ce cout roman apporte un éclairage nouveau sur ce musicien de talent mais elle dresse surtout le portait d'un homme torturé entre les convenances et les élans de son coeur.

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