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Un été à bluepoint

Couverture du livre « Un été à Bluepoint » de Stuart Nadler aux éditions Albin Michel
Résumé:

« Bien que cet ambitieux premier roman aborde des sujets tels que la réussite et l'argent, les différences de classe sociale, de race ou de religion, Un été à Bluepoint est avant tout un livre sur la jeunesse, la trahison et les regrets. » -- Stewart O'Nan.
« Un livre passionnant, tout en... Voir plus

« Bien que cet ambitieux premier roman aborde des sujets tels que la réussite et l'argent, les différences de classe sociale, de race ou de religion, Un été à Bluepoint est avant tout un livre sur la jeunesse, la trahison et les regrets. » -- Stewart O'Nan.
« Un livre passionnant, tout en atmosphère et en profondeur.» -- Hilary Mante.

Devenu l'un des avocats les plus puissants et prospères des Etats-Unis, Arthur Wise achète une maison à Bluepoint, à l'extrémité de Cape Cod. Là, au cours de l'été 1952, Hilly, son fils de dix-sept ans, sympathise avec Lem Dawson, l'homme de couleur chargé de l'entretien de la maison. Bien que sensibles à la discrimination, les Wise sont juifs, et Arthur ne voit pas d'un bon oeil l'amitié de son fils avec un Noir. Mais lorsque Hilly tombe amoureux de Savannah, la nièce de Dawson, les choses tournent rapidement au drame. La mort d'un homme et un lourd secret pèseront dorénavant sur le jeune homme et les relations, déjà difficiles, qu'il entretient avec son père.
Des années plus tard, hanté par le souvenir de l'été qui a vu leurs vies voler en éclats, Hilly décide de se mettre en quête de Savannah qu'il n'a jamais revue, comme s'il voulait se racheter... La culpabilité et les bonnes intentions lui suffiront-elles ? Quel peut bien être le prix du pardon ?
Avec ce premier roman élégant et maitrisé, dont l'intrigue s'étend des années 1950 à nos jours, Stuart Nadler ressuscite à merveille l'évolution de la société et des mentalités depuis l'époque de la discrimination raciale aux Etats-Unis.

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Articles (1)

  • La chronique #1 du Club des Explorateurs : "Un été à Bluepoint" de Stuart Nadler

    Lancé ce mois-ci, le Club des Explorateurs permet chaque semaine à deux lecteurs de lire en avant-première un même titre que nous avons sélectionné pour eux et de confronter ainsi leur point de vue. Cette semaine, Jean-François a choisi Nathalie pour partager sa lecture et son avis sur le livre Un été à Bluepoint de Stuart Nadler (Albin Michel).

Avis (6)

  • Un été à Bluepoint est un chouette roman bien écrit sur les secrets et leurs conséquences sur nos vies, sur la culpabilité et la manière dont on vit avec et dont le dénouement est surprenant. J’ai bien aimé cette lecture toute en linéarité mais qui tient tout de même en haleine jusqu’au...
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    Un été à Bluepoint est un chouette roman bien écrit sur les secrets et leurs conséquences sur nos vies, sur la culpabilité et la manière dont on vit avec et dont le dénouement est surprenant. J’ai bien aimé cette lecture toute en linéarité mais qui tient tout de même en haleine jusqu’au bout.

    Ce roman tourne autour de Hilton Wise “Hilly” qui nous raconte sa vie en 3 parties. La première partie est celle de son adolescence, celle qui a bouleversé sa vie. La richesse nouvelle de son père qui a provoqué leur déménagement à Bluepoint, qui a changé radicalement le comportement de ses parents qu’il ne reconnait plus, on voit bien les relations entre le fils et le père se tendre au fil des pages. Et l’amitié qui se lit entre Hilly et Lem Dawson le “boy noir vendu” avec la maison, et surtout avec sa nièce Savannah va provoquer le drame qui bouleversera la vie de Hilly. Hilly, qui n’est qu’un adolescent, ne veut pas affronter la colère de son père en lui avouant qu’il craque pour Savannah, il n’a pas le caractère suffisant pour assumer ses opinions face à son père. Alors à la place il révèle à son père un autre secret, un truc qu’il a vu pour dévier l’attention de son père sur autre chose. Mais cela va avoir des conséquences bien lointaines de ce que Hilly aurait pu imaginer. Et c’est ce qu’il nous raconte dans les deux parties suivantes, à des années d’écart et jusqu’à la fin le lecteur est plongé dans les relations père/fils que l’auteur dissèque en profondeur.

    Ce roman est très bien écrit, la plume de l’auteur est très agréable à lire et du coup même s’il ne se passe pas grand chose, ça se lit bien et le lecteur n’a pas envie de quitter cette histoire. En effet, le rythme est très linéaire, il n’y a pas de gros rebondissements, le narrateur nous déroule tranquillement son histoire, sa vie, sa culpabilité, comment il doit se battre faire oublier qui est son père. On sent bien la rancœur à l’égard de ce père qu’il tient aussi pour responsable de ce qui s’est passé ce fameux été et sa rupture totale avec lui et son argent. Mais peut-on vraiment se couper complètement de son père?

    Et malgré cette linéarité qui pourrait être dérangeante, on arrive à la dernière partie où tout se met en place et s’accélère progressivement. On sent bien que des choses vont apparaître et on a hâte de savoir lesquelles. Et c’est là qu’on voit le talent de l’auteur car on ne voit rien venir, l’auteur nous a baladé pendant 400 pages et nous a amené tranquillement jusqu’à un dénouement cohérent qui surprend sans surprendre finalement.

    Bref, c’est un très bon roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire et un auteur que j’ai découvert et que je vais suivre dorénavant avec beaucoup d’attention.

    https://mllejavottebooks.wordpress.com/2018/10/23/un-ete-a-bluepoint-stuart-nadler/

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  • En lisant ce livre, me vient immédiatement un parallèle saugrenu avec "La petite communiste qui ne souriait jamais", ce livre sur Nadia Comaneci à l'été 76.
    Est-ce la même touffeur qui emplit les pages ?
    La peinture de l'adolescence dans ce quelle a de plus ordinaire, voire trivial ?
    Le...
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    En lisant ce livre, me vient immédiatement un parallèle saugrenu avec "La petite communiste qui ne souriait jamais", ce livre sur Nadia Comaneci à l'été 76.
    Est-ce la même touffeur qui emplit les pages ?
    La peinture de l'adolescence dans ce quelle a de plus ordinaire, voire trivial ?
    Le passage à l'âge adulte dans les méandres de la confusion et aussi en pleine lucidité ?
    Dans les deux cas nous sommes loin de la période dorée de l'insouciance même si une certaine candeur est sousjacente.

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  • Une saga de famille avec en arrière fond une "faille de San Andréas " entre la population noire et la classe aisée américaine . Une histoire maladroite d'amour romanesque déchirée entre malentendu et acte manqué ...avec malgré tout ,un petit fil moral sur les vraies valeurs de l'amour ....quel...
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    Une saga de famille avec en arrière fond une "faille de San Andréas " entre la population noire et la classe aisée américaine . Une histoire maladroite d'amour romanesque déchirée entre malentendu et acte manqué ...avec malgré tout ,un petit fil moral sur les vraies valeurs de l'amour ....quel qu'il soit .

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  • je ne vois pas grand chose à ajouter aux chroniques ci dessous, j'ai également apprécié ce roman, ses personnages bien dessinés et médité sur ce père toxique , en tous cas un grand roman américain.

    je ne vois pas grand chose à ajouter aux chroniques ci dessous, j'ai également apprécié ce roman, ses personnages bien dessinés et médité sur ce père toxique , en tous cas un grand roman américain.

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  • Les premiers romans n'ont pas tous le même charme ni le même point d'aboutissement. De ce livre acheté un peu par hasard juste avant Noël et qui parait pour la rentrée littéraire de janvier 2015, je retiendrai une écriture efficace, directe où transparait toutefois l'émotion et la délicatesse....
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    Les premiers romans n'ont pas tous le même charme ni le même point d'aboutissement. De ce livre acheté un peu par hasard juste avant Noël et qui parait pour la rentrée littéraire de janvier 2015, je retiendrai une écriture efficace, directe où transparait toutefois l'émotion et la délicatesse. L'éditeur en vantant l'écriture fitzgeraldienne ne s'est pas trompé tant le roman dresse le portrait d'une Amérique (sur une cinquantaine d'années et presque 4 générations d'une même famille) en équilibre entre précarité et extrême opulence, entre crises et guerres mondiales. La trame se dessine sur fond de racisme anti-noirs, de culpabilité exacerbée, de faux-semblants et de non-dits. Du rêve américain, de la revanche sur la pauvreté, de l'humilité et de la solitude, tous les ingrédients sont réunis...

    Et j'ai véritablement passé un très bon moment avec ce roman que j'ai trouvé remarquablement bien écrit.

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  • Un été à Bluepoint est un superbe premier roman américain. Tout droit sorti de l’école « Nouvelle Angleterre », non seulement parce que la majeure partie de son histoire se déroule aux abords de Cap Cod, mais peut-être et surtout par l’ombre omniprésente de John Irving, grand maître littéraire...
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    Un été à Bluepoint est un superbe premier roman américain. Tout droit sorti de l’école « Nouvelle Angleterre », non seulement parce que la majeure partie de son histoire se déroule aux abords de Cap Cod, mais peut-être et surtout par l’ombre omniprésente de John Irving, grand maître littéraire des lieux, qui plane sur ce style de narration addictif pour le lecteur et dans un registre tragique pour ses personnages. Comme peut l’être celui de « La part de Dieu… » pour ne citer que celui-là. Ici comme chez Irving, les personnages ne sont à l’abri de rien et leur vie peut basculer au détour d’une page ou au début d’un chapitre, sans préavis pour le lecteur. L’évidente filiation se retrouve également dans le thème du Père qui domine assez superbement le récit sur une soixantaine d’année.

    Les pères sont-ils toxiques ? Stuart Nadler répond à son tour à la question alors que nous pensions que les psychanalystes devaient avant tout aux mères leur ascension sociale. Les pères des deux personnages principaux du roman flirteront avec la caricature sans jamais en être une grâce à l’intelligence narrative de son auteur. Ce dernier stigmatise plus la déviance du père plus que le père lui-même. Et notamment cette cupidité sans nom du père de Hilly, le narrateur, espèce de statue du commandeur américaine rongée par le culte de l’argent. Ce dernier semble être pour lui, comme sans doute pour l’Amérique, le remède à tous les maux d’une société ou plus gravement de son propre fils. C’est là que le roman se différencie d’une simple bluette, par la puissance de son propos.

    Dans ce premier roman remarquable en tous points les influences sont bien évidemment visibles et assumées. Comment après avoir fait référence à John Irving, ne pas penser aussi au cinéaste Douglas Sirk, prince du mélodrame hollywoodien qui n’a eu de cesse de construire ses films sur la dualité de ses personnages, de par leur classe sociale, leur couleur de peau… Toute la symbolique « Sirkienne » se retrouve dans « Retour à Blue Point »- qui est un grand mélodrame- comme on pouvait la retrouver dans le magistral « Loin du Paradis » du cinéaste Tod Haynes à qui l’on pense beaucoup au fil des pages et dans la conclusion de ce livre.

    Je privilégierais sans doute la première partie du roman (il y en a trois) qui est magnifique d’intensité, de justesse dans la description à la fois des lieux et des personnages qui y gravitent. Il y a toutes les couleurs des tableaux d’Edward Hopper mais les héros ne rêvent pas dans la solitude face à l’océan. Ils s’y aiment et se déchirent avec la violence des sentiments exacerbés puis trahis, avec des dialogues dont la vivacité les marque de vérité.

    2015 s’ouvre avec un grand roman américain. Stuart Nadler met la barre assez haute pour les auteurs à venir en cette rentrée. Souhaitons être encore transportés avec autant de souffle au cours de l’année. En cette période de vœux ne demandons rien de plus.

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