"Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».
" Dans tout livre sommeille une enfance. Le travail du lecteur, c'est de réveiller l'enfant qui dort en l'appelant par son nom propre. La singularité de ce livre est que l'enfant n'y dort pas, en proie à l'insomnie de cette vérité : il va mourir. Bien sûr, pour nous, lecteur, cette vérité n'est pas recevable. Nous savons qu'aucun de nous ne mourra jamais, bien sûr - sauf celui-là, à qui l'annonce de la fin aura été donnée très tôt sans doute. Dans cet éblouissement-là - trop de jour, trop de nuit - il écrit. Tant qu'il écrit, il peut mourir, c'est donc qu'il est vivant ". Christian Bobin. " Je me souviens. La violence d'une phrase incompréhensible. Sans un gémissement. La vie s'est éteinte. Il fait nuit. Je le sais, il faisait presque jour. Il fait nuit. Je me souviens. Et de l'insoutenable écrasement d'un regard privé de tout, et de l'immobilité d'un corps qui ne respire pas. De sa présence. Il fait nuit. Je le sais. Elle m'étouffe. L'intensité immonde d'un silence dévore tout à la fois. Le ciel, n'importe lequel, se renverse sur le sol. Chaque jour la mort me recouvre. Les rires du matin n'ont jamais existé.".
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"Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».
L'auteur met en récit deux cents ans d’histoire de la privation de liberté et de l’exploitation humaine dans la région de l’actuel Tchad
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