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Thomas Sankara, l'espoir assassiné

Couverture du livre « Thomas Sankara, l'espoir assassiné » de  aux éditions L'harmattan
Résumé:

On peut accuser le Président Thomas Sankara d'avoir passionnément voulu et entrepris la libération de son peuple ainsi que sa prospérité dans la dignité. Cela, il l'a tellement désiré que l'on peut aussi l'accuser d'avoir agi avec précipitation, prenant ses rêves pour la réalité. Thomas Sankara,... Voir plus

On peut accuser le Président Thomas Sankara d'avoir passionnément voulu et entrepris la libération de son peuple ainsi que sa prospérité dans la dignité. Cela, il l'a tellement désiré que l'on peut aussi l'accuser d'avoir agi avec précipitation, prenant ses rêves pour la réalité. Thomas Sankara, le révolutionnaire intransigeant, l'incorruptible, le dérangeant, le trublion, l'idole de la jeunesse, le héros des soldats, le défenseur des opprimés et leur porte-parole, s'est retrouvé face à certains de ses compagnons de route, le 15 Octobre 1987. Il en est mort mais, pour autant, son passage fulgurant éclaire encore la conscience burkinabé. Valère D. Somé, un des plus proches compagnons de Thomas Sankara, apporte ici un témoignage analytique des circonstances qui ont conduit à l'assassinat du Président du Faso. Il analyse sans réserve les causes internes de cette forfaiture, de même que les implications extérieures. Il étudie la constitution et l'évolution du Front " Populaire " de Blaise Compaoré ainsi que les différentes forces politiques aux côtés ou en face du régime actuel. Si le Burkina Faso de 1990 est hélas retombé au niveau de la lutte pour la démocratie et pour le respect des droits de l'homme - comme le reste du continent africain -, tout espoir de renaissance n'est pas vain. Cet ouvrage critique des erreurs de " l'époque Sankara " le prouve.

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Avis (1)

  • Thomas Sankara (1949 – 1987), militaire anti-impérialiste, panafricaniste et tiers-mondiste ne fut chef de l’Etat de la Haute-Volta, rebaptisée « Burkina-Faso », que quatre années, de 1983 à 1987. Brillant officier, il prit le pouvoir à la faveur d’un putsch qu’il organisa en compagnie de...
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    Thomas Sankara (1949 – 1987), militaire anti-impérialiste, panafricaniste et tiers-mondiste ne fut chef de l’Etat de la Haute-Volta, rebaptisée « Burkina-Faso », que quatre années, de 1983 à 1987. Brillant officier, il prit le pouvoir à la faveur d’un putsch qu’il organisa en compagnie de Compaoré, Lingani et Zongo. À marche forcée, il tenta de mener diverses réformes pour son pays : lutte contre la corruption, contre la pauvreté, alphabétisation, émancipation des femmes et de l’ancien colonisateur, rejet de la dette et refus de l’aide du FMI. Il fut renversé par un autre coup d’état fomenté par Blaise Compaoré, son ami de toujours, et assassiné par un commando militaire, le 15 octobre 1987. Personnage gênant pour l’oligarchie mondialiste, il fut considéré comme le Che Guevara africain. Il est aussi surnommé « le président des enfants » ou « le président des pauvres ». Il a même été proclamé « modèle de la jeunesse africaine » lors de forums sociaux à Bamako et à Nairobi. Quasiment un nouveau Gandhi ou un autre Martin Luther King…
    Cet ouvrage écrit par un de ses proches, ancien ministre de l’enseignement et de la recherche de son gouvernement, est à la fois un témoignage et un essai politique. C’est d’ailleurs ce second aspect du livre qui est de loin le moins intéressant voire le plus rébarbatif. Autant le récit de la fin tragique d’un personnage politique sans doute assez idéalisé peut être émouvant, autant les longs développements idéologiques avec analyse des options des différents groupes et groupuscules de la scène burkinabé ne sont que d’un intérêt moyen pour ne pas dire qu’ils ont vite fait de lasser le lecteur. Une fois de plus, la Révolution aura fini par dévorer ses propres enfants. L’Afrique n’aura pas dérogé à cette triste règle. Cet assassinat fit régresser le pays. Compaoré poursuivit de sa vindicte de nombreux sankaristes dont Somé qui tâta par deux fois de la prison. Il alla même jusqu’à liquider les deux derniers comparses, Lingani et Zongo. De sorte que des esprits taquins ou désespérés taguèrent « 4 – 1 = 0 » pour bien illustrer qu’avec l’élimination de Sankara, c’était l’espoir qui disparaissait. Le lecteur découvrira que le leader burkinabé s’était auparavant mis à dos Khadafi à cause du Tchad ainsi que Mitterand, Eyadéma et Houphouët-Boigny. De là à imaginer autre chose que l’ambition personnelle d’un Compaoré, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas faute de preuves.

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