Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
En 1886, Thérèse de Lisieux a quatorze ans et elle est encore Thérèse Martin. La nuit de Noël de cette année-là va être déterminante pour sa vie, et précédera son entrée au carmel l'année suivante.
Claude Langlois s'interroge sur le sens qu'il faut accorder à la conversion d'une jeune fille de quatorze ans qui n'avait guère erré auparavant, puisqu'elle avait été préservée par le milieu dans lequel elle vivait. Le point de départ de cette "enquête" - l'auteur procède à la manière d'un enquêteur, à la recherche d'indices - est le passé comme passé, mais aussi comme sens à lui donner par celle qui se ressaisit de sa vie, parce qu'il est au coeur d'une aventure spirituelle, la grâce de Noël.
À travers l'analyse du récit de conversion, Claude Langlois interroge à sa source toute l'écriture autobiographique. Parallèlement, grâce à une relecture attentive de ses autres écrits, surtout de ses Cahiers d'écolière (récemment publiés), l'auteur essaie de revoir l'histoire des textes pour arriver à l'histoire de Thérèse comme recomposition d'une année cruciale.
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