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"Expliquer ton suicide? Personne ne s'y est risqué.
Tu ne craignais pas la mort. Tu l'as devancée, mais sans vraiment la désirer : comment désirer ce que l'on ne connaît pas? Tu n'as pas nié la vie, mais affirmé ton goût pour l'inconnu en pariant que si, de l'autre côté, quelque chose existait, ce serait mieux qu'ici." Dans Suicide, le narrateur s'adresse à un ami qui s'est tué d'un coup de fusil. Apparaît peu à peu l'image d'un homme stoïque, délicat et sensible, qui ressemble à l'auteur.
Parfois, il y a des livres qui nous touchent plus que d’autres, des livres qui entrent dans notre vie au hasard, sans trop connaître la raison, une couverture qui nous appelle, une recherche sur internet. Mon plus bel hasard, c’est lui. Une œuvre d’art méconnue, peut-être redoutée.
Si le thème principal repose sur le suicide, c’est toute l’existence qui y est décortiquée. La frontière entre les joies et les peines devient poreuse. Elles ne font plus qu’une, subtilement mélangées, imbriquées, alimentées par une plume délicate et pudique.
Bien loin des sentiments larmoyants, c’est un texte d’un réalisme époustouflant et d’un calme déconcertant. Tout en subtilité, ce livre convoque des sentiments éloignés du suicide. On le referme bercé par une douceur réconfortante, une quiétude apaisante.
En lisant ce texte, vous comprendrez qu’en formidable écrivain, Édouard Levé dépeint le sentiment du suicide avec une justesse déroutante. Pourtant ce texte, il faut le lire à l’aune de son geste, car dix jours après avoir remis son manuscrit, Édouard Levé s’est suicidé.
@lecturesauhasard
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