Après vingt ans passés derrière les barreaux, Daniel prisonnier modèle et complètement amnésique bénéficie d'un régime de semi liberté et trouve un emploi dans une menuiserie. En parallèle deux femmes, dont l'une est au service de l'autre, habitent une maison isolée en province. L'arrivée d'une lettre annonçant la libération de Daniel va bousculer l'apparente quiétude qui semblait être le quotidien des deux femmes et allumer un feu d'enfer dans la maison.
Voici un très bon roman noir, aux personnages ambigus, où l’on découvre - entre autres - qu’il n’y a rien de mieux qu’un bon coup de pelle pour régler les problèmes !
Nous suivons deux intrigues en parallèle, deux histoires intimement liées qui finiront par se rejoindre lors d’un dénouement inattendu. Il y a d’un coté Daniel, prisonnier modèle à qui l'on accorde un régime de semi-liberté après 20 ans d’emprisonnement ; qu’a-t-il fait pour être condamné aussi lourdement ? Lui-même l’ignore, car il a tout oublié de son passé au fur et à mesure qu’il se construisait une vie de famille imaginaire pour échapper à l’enfer carcéral. Le contact avec le monde extérieur, la (re)découverte de l'amour et de l'amitié vont l’amener à se poser de nombreuses questions. De l’autre coté, il y a Elisabeth et Marlène, deux vieilles dames vivant dans une maison isolée à la campagne : Elisabeth est la maîtresse de maison, solitaire et mystérieuse, et Marlène joue son rôle de bonne à tout faire avec aussi peu de convictions que de motivations. Le jour où Elisabeth reçoit un courrier annonçant la libération de Daniel, le fragile équilibre de leur vie bascule, et Marlène ne peut réfréner l’intense curiosité qu’elle éprouve à l’égard de sa patronne... Péripéties, coups de théâtre et retournements de situation se succèdent tout au long de ce roman, il y de l’humour (noir bien sûr) et du suspense pour le plus grand plaisir du lecteur. Le style de l’auteur n’est pas désagréable à lire, j’ai cependant trouvé que les dialogues ne sont pas très "naturels", ils sont un peu trop ampoulés à mon goût.
Je préfère vous prévenir tout de suite : il est très difficile de lâcher ce roman avant la dernière page. Mieux vaut s'organiser et se prévoir une plage de temps suffisante afin de le lire d'une traire. Je devais aller travailler et du coup j'ai embarqué ma liseuse au travail afin de pouvoir avancer dans l'intrigue durant ma pause déjeuner ainsi que ma pause de 20 minutes...
L'intrigue est machiavélique à souhait, les personnages attachants ou détestables... On se prend même à ressentir une forme de sympathie pour les "méchants" !
Ce roman raconte la réinsertion d'un homme ayant passé 20 ans en prison ainsi que, parallèlement, les manigances de Marlène, une servante pas si serviable que ça.
L'écriture est vive et addictive.
Pour résumé en quelques mots, le plaisir est bien là, jusqu'à la dernière page, moment au l'on dit "au revoir" aux personnages avec regret.
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