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Son fils

Couverture du livre « Son fils » de Justine Levy aux éditions Stock
  • Date de parution :
  • Editeur : Stock
  • EAN : 9782234083233
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Un journal imaginaire de la mère d'Antonin Artaud. Sa vie, qu'elle consacre à essayer de sauver son fils, à comprendre son génie et sa folie. Son courage pour essayer de le sortir des différents hôpitaux psychiatriques où il est envoyé et enfermé ; des électrochocs et des drogues qui,... Voir plus

Un journal imaginaire de la mère d'Antonin Artaud. Sa vie, qu'elle consacre à essayer de sauver son fils, à comprendre son génie et sa folie. Son courage pour essayer de le sortir des différents hôpitaux psychiatriques où il est envoyé et enfermé ; des électrochocs et des drogues qui, pense-t-elle, l'abîment toujours un peu plus.

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Avis (7)

  • Contente de constater que Justine Levy dont j'apprécie par ailleurs la plume en a fini de parler de sa famille.
    Ce journal imaginaire d'Euphrasie Artaud m'a donné envie de découvrir son fils Antonin Artaud que je ne connaissais absolument pas !
    Journal d'une mère donc, pas tendre avec les...
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    Contente de constater que Justine Levy dont j'apprécie par ailleurs la plume en a fini de parler de sa famille.
    Ce journal imaginaire d'Euphrasie Artaud m'a donné envie de découvrir son fils Antonin Artaud que je ne connaissais absolument pas !
    Journal d'une mère donc, pas tendre avec les ami(es) de son fils, un fils surdoué et beau bien évidemment (bref journal d'une mère, mère possessive, mère abusive on ne le saura pas vraiment !)
    Je n'ai probablement pas tous les codes (méconnaissance du personnage d'Antonin, de la période -les années 1900-) pour prendre toute la mesure du contenu de ce roman mais ce que j'y ai lu concernant le traitement de la maladie mentale est édifiant.

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  • Lui, le fils, c'est Antonin Artaud, théoricien du théâtre, acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français, et elle, la mère c'est Euphrasie Artaud .

    C'est celle qui toute sa vie a vu dans son fils malade et interné un génie incompris, « plus tard il sera Baudelaire, il sera...
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    Lui, le fils, c'est Antonin Artaud, théoricien du théâtre, acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français, et elle, la mère c'est Euphrasie Artaud .

    C'est celle qui toute sa vie a vu dans son fils malade et interné un génie incompris, « plus tard il sera Baudelaire, il sera Gérard de Nerval, il sera Edgar Poé ». Celle qui l'a protégé, accompagné, lui a fourni les drogues qu'il réclamait, une sorte de mère- louve qui n'a cessé de souffrir elle-même, de s'interroger sur sa possible part de responsabilité dans les troubles de celui qui est demeuré jusqu'à sa mort « mon Nono, mon Nanaqui ».

    L'ouvrage de Justine Lévy est le journal imaginaire de cette génitrice qui se présente comme la seule capable de comprendre les troubles profonds de son fils. Son titre met en avant le lien de possession que la mère revendique sur son enfant .
    Il offre à la fois le portrait d'une mère-courage et le regard subjectif de celle-ci ( car jamais Artaud n'est présenté de façon objective) sur le parcours artistique et médical de son fils de 1920, date à laquelle, à 23 ans il quitte le « nid » familial, déjà atteint de « tics nerveux, de mouvements d'humeur impossibles , d'accès de sauvagerie » à 1948, année de sa mort.

    28 années où alternant chez la mère angoisses et espoir, pour le fils périodes de soins et d'enfermement dans différents établissements, et moments de création, de renaissance artistique.
    Le livre prend alors deux dimensions complémentaires, de l'ordre du document .
    On y trouve le quotidien des hôpitaux psychiatriques, les différentes thérapies utilisées dans le traitement de l'aliénation mentale, notamment les électrochocs .
    On y découvre également la vie culturelle littéraire de cette période,le rôle des d'intellectuels tels André Gide,André Breton, Robert Desnos qui ont cru en Artaud, l'ont fait sortir de »la gêole infâme où croupissait son génie » et ont aidé à son retour public mais temporaire sur la scène du Vieux Colombier.

    Certes, Euphrasie peut apparaître comme une mère farouche, encombrante, possessive, castratrice , « personne ne me volera mon Antonin », qui n'a que haine et méfiance pour les femmes qui approchérent Artaud « des gourgandines, des poisons » mais je vois aussi en elle l'image émouvante de la Mère qui bec et ongles, inlassablement, défend son Fils et l'accompagne sans jamais se décourager, dans les étapes successives de son chemin de croix .

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  • Ce roman est le journal imaginaire d'Euphrasie, mère d'Antonin Artaud, mère qui a passé sa vie a essayer de protéger son fils de tous les maux qui l'accablaient.

    Fils de cousins germains, Antonin Artaud fut dès l'âge de quatre ans accablé de maux de tête effroyables. Tous les médecins /...
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    Ce roman est le journal imaginaire d'Euphrasie, mère d'Antonin Artaud, mère qui a passé sa vie a essayer de protéger son fils de tous les maux qui l'accablaient.

    Fils de cousins germains, Antonin Artaud fut dès l'âge de quatre ans accablé de maux de tête effroyables. Tous les médecins / charlatans marseillais proposèrent des traitements miraculeux allant de séances d'électricité (bien avant l'invention des électro-chocs), de prise de laudanum ....

    Quand il part à Paris, sa mère se désespère de ne pas avoir des nouvelles régulières de son enfant chéri. Il devient acteur, fréquente les surréalistes, écrit

    Ami de Balthus, Breton, il intègre la compagnie de Charles Dillon, tourne avec Abel Gance, mais ses démons sa paranoïa,et son addiction aux drogues dures le conduisent à faire de fréquents séjours en hôpitaux psychiatriques, ou plutôt des asiles d'aliénés d'alors ...

    Après le décès de son mari, d'Euphrasie part s'installer à Paris, cherche son fils partout, et essaie de l'éloigner de ces femmes qui l'embêtent !

    Lorsqu'il est interné en Normandie puis a Ville Évrard, d'Euphrasie fera tout son possible pour adoucir la vie de son petit, se privant même de nourriture pendant la guerre pour continuer de lui confectionner des paniers.

    Mère courage où mère possessive.

    Sur ses neuf enfants trois seulement ont survécu, mais Euphraise ne voit qu'Antonin.

    Un roman aux chapitres très courts comme des entrées de journal intime.

    Un roman centré sur la relation mère-fils, mère qui ne parle que très peu de l'oeuvre du fils pourtant reconnue bien avant sa mort

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  • Justine Lévy choisit pour raconter Antonin Artaud dans son roman Son fils paru pour la rentrée littéraire 2021 les vingt dernières années de sa vie mais du point de vue de sa mère, beaucoup décriée pour son amour hyper possessif devenu complétement invalidant au fil des ans.
    Antonin Artaud...
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    Justine Lévy choisit pour raconter Antonin Artaud dans son roman Son fils paru pour la rentrée littéraire 2021 les vingt dernières années de sa vie mais du point de vue de sa mère, beaucoup décriée pour son amour hyper possessif devenu complétement invalidant au fil des ans.
    Antonin Artaud (1896-1948) fut un poète, romancier, dessinateur, théoricien de théâtre et même acteur de talent à la carrière bouleversée par des troubles psychiques importants qui l’ont conduit à des hospitalisations successives bouleversant ainsi sa création artistique, pouvant la rendre incompréhensible mais adulée par les surréalistes et les dadaïstes.
    Sa mère. Elle l’a élevé. Elle lui a même fourni les drogues pour apaiser son mal de tête et ses douleurs corporelles. Mais voilà, il en est devenu accro. De toutes façons, elle seule sait ce qui convient à son Nanaqui ! Reconnu pour ses écrits qui bouleversent la conception du théâtre, il brûle sa vie. Et après avoir été chercher le mystère des indiens au Mexique et le secret de la canne de Saint Patrick en Irlande, il est enfermé pour troubles à l’ordre publique et violences pour lui-même et envers autrui.
    Depuis, elle n’a de cesse de le chercher. Pour conjurer sa peine, elle écrit chaque jour son journal. C’est ce récit imaginaire mais parfaitement documenté que livre Justine Lévy avec Son fils.
    Son propos devient litanie. Mais lorsqu’elle le retrouve au hasard de ses recherches en clodo entrain de faire la manche, elle ne peut que s’en détourner ! Le lendemain, honteuse, elle revient mais il n’est plus à la même place. C’est là qu’on lui apprend qu’il est interné. Elle essaye de le visite. Il refuse. Elle ne cesse de se confier à son journal jusqu’à la mort de son Nanaqui.
    Justine Lévy ausculte cette relation particulière connue comme toxique. Pourtant au début, le lecteur se prend d’empathie pour cette femme seule qui recherche son enfant. Elle était sûre avec son coeur de son talent, sans en comprendre la portée. Il y a bien ses réactions exagérées envers les « gueuzes » que son fils a fréquentées et qui ont du lui apporter la syphilis, ce qui explique, pour elle, son comportement. Il y a aussi ses excès de possession qui étouffent cet homme de plus de quarante ans. Mais, voilà, une mère est une mère ! Le talent de Justine Lévy s’exprime pleinement dans cette ambivalence.
    la suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2021/09/10/justine-levy/

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  • J’avoue, je connaissais très peu la vie d’Antonin Artaud.
    Ce journal rédigé par Euphrasie Artaud apporte, si ce n’est un récit biographique tout à fait exact, des pistes afin de comprendre cet auteur tourmenté et les affres dans lesquels sa mère s’est probablement battue.
    Une vie quasi...
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    J’avoue, je connaissais très peu la vie d’Antonin Artaud.
    Ce journal rédigé par Euphrasie Artaud apporte, si ce n’est un récit biographique tout à fait exact, des pistes afin de comprendre cet auteur tourmenté et les affres dans lesquels sa mère s’est probablement battue.
    Une vie quasi entière passée en hôpital psychiatrique pour un jeune homme puis, un homme d’âge mûr, qui aura cependant réussi à laisser une œuvre remarquable. Emaillé de rencontres importantes, ce court récit nous plonge dans une époque où la littérature vivait de belles heures.
    Un texte délicat, où l’on ressent tout l’amour d’une mère, incapable d’aider son fils, malgré tous ses efforts et ses sacrifices.
    Justine Levy nous donne envie de nous plonger dans les écrits d’Antonin Artaud.

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  • Ce roman nous plonge dans la vie d’Antonin Artaud, notamment ses années d’internement en psychiatrie. C’est sa mère, Euphrasie Nalpas (1870-1952), qui raconte les souffrances de son fils sous la forme d’un journal.
    Justine Lévy donne à entendre une voix singulière, celle d’une mère possessive,...
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    Ce roman nous plonge dans la vie d’Antonin Artaud, notamment ses années d’internement en psychiatrie. C’est sa mère, Euphrasie Nalpas (1870-1952), qui raconte les souffrances de son fils sous la forme d’un journal.
    Justine Lévy donne à entendre une voix singulière, celle d’une mère possessive, ravagée et démunie face aux douleurs de son « Nanaqui ». Elle dit le connaître mieux que n’importe qui et n’hésite pas à l’interner de force et à accepter le traitement par électrochocs.
    Selon les phases il reconnaîtra sa mère ou pas, l’insultera. Elle ne baissera jamais les bras et continuera ses visites régulières. Malgré la faim et le rationnement, elle lui apportera un panier à chaque fois. Il faut dire que sur ses 9 enfants, elle en a perdu 6. A la mort de son mari, elle n’hésitera pas à monter à Paris pour s’occuper de son « Nanaqui ». Elle le retrouvera parfois dans des situations insoutenables pour une mère, tel un clochard mendiant dans la rue en haillons.
    Le roman s’ouvre en 1920 et s’achève en 1948 à la mort du poète.
    On sent que Justine Levy s’est documenté. Elle dépeint la vie des artistes pendant la guerre, les amis d’Artaud partis en exil, au combat ou déportés comme Desnos. Ce sont d’ailleurs les amis d’Antonin Artaud, les « Antonistes », qui vont mettre fin à son internement.
    Justine Lévy a piqué ma curiosité. Je suis ensuite aller faire quelques recherches sur Antonin Artaud.
    Un roman touchant sur un amour maternel dément.

    Merci Netgalley et stock pour cette lecture qui m’a permis d’en savoir plus sur cet artiste.

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  • Journal imaginaire d’Euphrasie Artaud, la mère d’Antonin Artaud.

    Au fil des pages et des années, une femme qui cherche à sauver, à protéger, à retrouver son fils.

    Une lecture qui m’a souvent mise mal à l’aise. Comment prêter des pensées si intimes à une femme ayant réellement existé ?...
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    Journal imaginaire d’Euphrasie Artaud, la mère d’Antonin Artaud.

    Au fil des pages et des années, une femme qui cherche à sauver, à protéger, à retrouver son fils.

    Une lecture qui m’a souvent mise mal à l’aise. Comment prêter des pensées si intimes à une femme ayant réellement existé ? Euphrasie Artaud était-elle cette mère abusive, étouffante, possessive, tendant à considérer son fils comme un objet d’amour exclusivement maternel et lui niant toute autonomie ? Défauts difficilement contrebalancés par la douleur qu’elle ressent, confrontée au déclin puis à la mort de son enfant préféré.

    A lire entre un livre de poésie et une pièce de théâtre

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