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Seuls les vivants créent le monde

Couverture du livre « Seuls les vivants créent le monde » de Stefan Zweig aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Publiés « à chaud » entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici - articles, manifestes et reportages inédits en français sur sa propre expérience des combats et sur le bouleversement de l'Europe ravagée par le conflit - montrent l'évolution de Stefan Zweig à un moment clé de l'histoire... Voir plus

Publiés « à chaud » entre août 1914 et août 1918, les textes réunis ici - articles, manifestes et reportages inédits en français sur sa propre expérience des combats et sur le bouleversement de l'Europe ravagée par le conflit - montrent l'évolution de Stefan Zweig à un moment clé de l'histoire et de sa vie. On y découvre que ses positions pendant la Grande Guerre sont mouvantes, complexes, sinon contradictoires : elles ont changé l'homme et transformé l'artiste, lui donnant une épaisseur qu'il n'avait pas. Zweig, qui revendiquait une pensée humaniste, semble, confronté à la réalité de la guerre, abdiquer. Dans un premier temps, il est, comme bien d'autres, emporté par le déferlement des passions et par un élan patriotique quasi mystique. Puis il rejoint peu à peu les idées pacifistes de son ami Romain Rolland, notamment après son voyage en Galicie de juillet 1915 durant lequel il constate les horreurs « réelles » de la guerre.
À partir de 1917, Zweig prend peu à peu le rôle de « guide spirituel » pour l'Europe, en signant de nouveaux textes, dont un saisissant « Éloge du défaitisme », où il cherche à résister au « bourrage de crâne » qui s'exerce sans relâche sur les consciences individuelles.
Un siècle après, son appel à la résurrection de l'esprit et de l'Europe retentit avec plus de force que jamais.

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  • Tout le monde connaît l’excellent auteur du Joueur d’Échecs et de Vingt-quatre Heures de la Vie d’une Femme. Le talentueux biographe de Balzac, de Fouché ou de Marie Stuart.
    Mais qu’en est-il de l’homme derrière le nom ?
    Bien sûr, il avait lui-même écrit une très bonne autobiographie (Le...
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    Tout le monde connaît l’excellent auteur du Joueur d’Échecs et de Vingt-quatre Heures de la Vie d’une Femme. Le talentueux biographe de Balzac, de Fouché ou de Marie Stuart.
    Mais qu’en est-il de l’homme derrière le nom ?
    Bien sûr, il avait lui-même écrit une très bonne autobiographie (Le Monde d’Hier), mais passée par le tamis de son expérience, elle gagnait en maturité ce qu’elle perdait un peu en spontanéité sur ses « jeunes années ».
    Ce recueil inédit de textes nous donne, lui, accès à un Stefan Zweig qui traverse la Grande Guerre avec autant de fougue dans la plume que de chagrin dans le cœur.
    Ce grand amoureux des Lettres et de la Philosophie fait ici le constat de la faiblesse des hommes et de leur goût immodéré pour la violence et la destruction.
    Ces textes nous font voyager avec lui dans une Europe à feu et à sang, passant par les villes ravagées et les campagnes meurtries.
    Nous le voyons attendre des nouvelles, toujours trop longues à arriver, parfois erronées, et bien trop souvent mauvaises.
    Nous assistons à la lente perte d’espoir de cet humaniste qui, avec une prose magnifique et confondante de clairvoyance, essaie de faire comprendre à ses semblables ce qu’il pressent déjà : cette guerre n’est que le début de ce qui, par la haine des hommes, mènera l’Europe à sa perte.
    La lecture (superbe) sur la Galicie nous montre l’empathie, quasiment pathologique, d’un Zweig en proie à l’horreur du monde, et laisse déjà présager de ce qui l’amènera à mettre fin à ses jours 24 ans plus tard.
    Une phrase splendide, de Barbusse, qu’il reprend, résume ce qui le mine à chaque instant : « On est des machines à oublier. Les hommes, c’est des choses qui pensent peu, et qui, surtout, oublient. ».
    À la fois chroniques de guerre, journal intime et lettre ouverte à l’humanité, ce recueil permet de découvrir le jeune homme qu’il a été et tout ce qui fait qu’il deviendra le grand écrivain que nous savons.

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