Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Dans ma réflexion sur le peu de foi (Un homme de peu de foi, Bayard, 2002), je m'interrogeais sur l'humanité juive à partir d'une formulation de Hermann Cohen reprise par Rosenzweig.
Un certain nombre de propositions de mon livre parurent intolérables à Benny Lévy (Etre juif, Verdier, 2003). Je réponds ici à son exécration, et dans une réponse qui, comme son texte, se réclame de la pensée d'Emmanuel Lévinas, mais dans l'autre sens. Je veux redire la pensée du peu de foi et du sans retour, à la fois prompte, recueillie, en alerte parmi l'hostilité, et programmatique. Le recueillement (ce titre de Baudelaire) n'appartient pas seulement à la dévotion, ni le projet de comprendre, seulement à la prophétie.
Comment redire, donc, le sens que je cherche à donner aujourd'hui à lumière, à révélation, et à d'autres grandes illuminations qui, pour une poétique contemporaine, sont nos reliques.
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