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Sans cesse repousser le rivage

Couverture du livre « Sans cesse repousser le rivage » de Maud Santini aux éditions Editions Globe
Résumé:

« C'est votre mère qui vous inquiète ?... Elle a les yeux ouverts ?... Vous pensez qu'elle respire, monsieur ?... Vous pouvez approcher le téléphone de sa bouche pour que j'entende, s'il vous plaît ?... » Toutes sirènes hurlantes, un camion blanc traverse alors la ville. Le SAMU, c'est l'hôpital... Voir plus

« C'est votre mère qui vous inquiète ?... Elle a les yeux ouverts ?... Vous pensez qu'elle respire, monsieur ?... Vous pouvez approcher le téléphone de sa bouche pour que j'entende, s'il vous plaît ?... » Toutes sirènes hurlantes, un camion blanc traverse alors la ville. Le SAMU, c'est l'hôpital qui se déplace. Qui intervient lorsque la vie soudainement s'échappe.

D'avril 2015 à février 2016, Maud Santini a suivi les équipes d'urgence. Avec ce récit, l'autrice décrypte les trames intimes qui se nouent entre urgentistes et patients. Elle explore ces grands espaces traversés par des femmes et des hommes qui travaillent sans cesse à repousser les limites de la mort et de la solitude.

«?Dans les pages qui suivent, j'ai reconnu ce qui fait que ce métier est pour moi un engagement et une passion, à l'opposé d'une médecine virtuelle, une médecine réellement imbriquée dans le monde, travaillée par lui.?».

Préface de Patrick Pelloux, médecin urgentiste au SAMU de Paris

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Avis (2)

  • « Sans cesse repousser le rivage » de Maud Santini est un document où l’autrice nous raconte le fonctionnement du SAMU de Paris, après une immersion de près d’un an entre 2015 et 2016.

    Le sujet m’a énormément intéressée : pourtant pas fan dans l’absolu de séries médicales, j’adore Urgences,...
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    « Sans cesse repousser le rivage » de Maud Santini est un document où l’autrice nous raconte le fonctionnement du SAMU de Paris, après une immersion de près d’un an entre 2015 et 2016.

    Le sujet m’a énormément intéressée : pourtant pas fan dans l’absolu de séries médicales, j’adore Urgences, dont je revois actuellement tous les épisodes. Mais ce qu’on voit à l’écran commence souvent avec l’arrivée de l’ambulance à l’hôpital : on ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé en amont.

    Maud Santini décortique tout le processus : la centrale d’appels où l’on doit faire parler des gens paniqués, évaluer le degré de gravité, localiser les personnes, l’envoi de l’ambulance, l’importance de la connaissance de Paris, l’entrée dans les appartements, la stabilisation, la localisation d’un hôpital, le transfert …

    L’historique du SAMU est également passionnant, avec cette pratique dérivée des secours sur les champs de bataille.

    Mais si le sujet central m’a beaucoup plu, je suis plus dubitative sur son traitement : il m’a manqué un vrai fil conducteur, ou alors une incarnation, via par exemple le portrait d’un ambulancier qu’on suivrait durant son service …

    Il m’a manqué également un angle, un point de vue… A la fin du livre, l’autrice évoque par exemple rapidement une nuit terrible, celle du 13 novembre 2015, sur laquelle j’aurais aimé lire plus qu’une poignée de pages.

    A noter aussi que le récit, sorti récemment, date de 2015-2016… donc bien avant la crise Covid…Ce qui est décrit est-il toujours d’actualité ?

    Un livre avec un énorme potentiel mais dont le traitement m’a laissée un brin frustrée.

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  • Maud Santini est anthropologue. Pendant un an, elle a suivi les équipes d'urgence de Paris sur le terrain. Baroudé à leur côté en traversant la ville à fond la caisse, virages serrés et visages concentrés. Été témoin de drames intimes et bouleversants.

    Dans cet essai, elle interroge...
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    Maud Santini est anthropologue. Pendant un an, elle a suivi les équipes d'urgence de Paris sur le terrain. Baroudé à leur côté en traversant la ville à fond la caisse, virages serrés et visages concentrés. Été témoin de drames intimes et bouleversants.

    Dans cet essai, elle interroge l'organisation qui conduit de l'appel à l'hospitalisation. Toute cette chaîne de professionnels, de l'assistant régulateur au conducteur du SMUR, de l'équipe d'intervention au médecin hospitalier.

    Tout commence par un coup de fil. Parfois plusieurs, s'il y a de nombreux témoins. Ou de nombreuses victimes. Dans la salle de régulation, il est rare que les téléphones se taisent. De jour comme de nuit, des assistants répondent aux appels du 15. Écoutent, questionnent, analysent, décident.

    À travers son récit, c'est un maillage complexe qui s'offre à nous. Un maillage géographique (le GPS ne va pas assez vite pour guider le SMUR), un maillage social, un maillage structurel qu'est notre système de santé, si mis à mal depuis des années.

    J'ai ressenti les équipes comme de véritables cow-boys d'aujourd'hui, livrés à un monde sauvage dès qu'ils quittent leur base. Pluie, froid, rues sales, passants, vélos ou trottinettes d'une extrême dangerosité, tension dans les quartiers, nuit... Ils bravent l'instabilité du dehors. Les conditions de travail sont éprouvantes pour les corps et les esprits. Il faut en vouloir. Avoir la foi, en quelque sorte.

    Ce récit édifiant m' a beaucoup appris sur l'histoire même du SAMU, son organisation, ses réalités et imbrications, son mouvement si particulier. Le placement des corps autour de la victime, les problématiques de la route... Ou comment adapter en temps réel une intervention qui par définition ne peut pas être anticipée.

    Néanmoins, si le récit m'a plu par son aspect instructif, il m'a semblé étonnamment froid. À part le chapitre « À moins d'un miracle », j'ai été assez peu émue. Est-ce volontaire de la part de l'autrice ? A-t-elle souhaité, à l'image de l'équipe médicale, gardé une nécessaire et salutaire distance de sécurité ?
    A-t-elle souhaité, à l'image de l'équipe médicale, gardé une nécessaire et salutaire distance de sécurité ? Se prémunir d'une empathie trop forte vis-à-vis des drames humains ?
    Quoi qu'il en soit, cet essai est à découvrir et partager !
    Merci à Maud Santini d'avoir mis en lumière ces héros (et héroïnes) du quotidien.
    Bravo et merci à eux !
    (À quand l'essai sur le 18 et ses autres héros ?)

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