Avec le temps, les sentiments flétrissent, le bonheur s'évapore cruellement balayant les lambeaux de promesses non tenues. L'intimité devient hideuse, la honte s'accroche alors aux personnages comme la misère. Ils se cabrent sous la raillerie de la vie. Ils ont peur des autres et bien souvent d'eux-mêmes. L'absurde s'invite dans la tourmente et peu à peu, ils ruminent les rancoeurs. En équilibre sur des fragments d'émotions, les plus faibles s'abîment en silence.
Les rêves agonisent égrenant cynisme, tendresse et lâcheté jusqu'à l'irréparable...
Ruptures tient le lecteur en haleine. Dans son dernier ouvrage, Richard Borhinger donne une définition intéressante et pertinente à la nouvelle : Une idée forte ou bien quotidienne. Faire grimper le banal jusqu'à la fleur, jusqu'à l'exaspération de l'histoire.
Pari tenu par Cecil H. JOACHIM. L'auteur joue avec l'absurde, dans le sens noble du terme, et manie l'art du décalage avec efficacité.
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