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« Je consentirais plutôt à perdre la vue que l'ouïe » disait Montaigne. Cet aphorisme, émanant d'une âme qui a bien réfléchi et d'un esprit qui a bien senti, est, dans sa simplicité même, la plus extraordinaire reconnaissance qu'un auteur français ait rendu à l'organe de l'audition. Le vrai poète, doué pour appréhender les multiples aspirations de la nature humaine, ne mettra pas au même niveau, objet, fonction et sujet : un oeil se perd ! Toute la fonction peut s'anéantir avec lui ; mais, en ce sujet amoindri, il ne cessera de percevoir toujours l'homme, infiniment complexe et riche, capable de développer des potentialités enfouies, dès que s'impose la nécessité de franchir l'obstacle ou que l'ingéniosité solidaire du semblable y décèle l'appui et les compléments à lui apporter.
Dès 1784, la chose fut comprise et réalisée par étape par des hommes tels que Haüy, Braille, la Sizeranne et bien d'autres continuateurs, édifiant tout au long une véritable histoire de la Culture des Aveugles, faisant ainsi de la France le premier pays au monde qui aura initié les idées et les méthodes devant conduire à sortir les non et malvoyants de leur isolement.
Hélas, deux siècles ont passé et peu de ces louables contributions sont parvenues à forger une culture dans le public, n'ayant pu emprunter les voies normales de l'éducation de la jeunesse.
Cependant, saluons tous ceux qui, jusqu'à aujourd'hui, ont voulu poursuivre ce grand oeuvre parce qu'ils avaient chevillé dans leur tête, dans leurs mains et dans leur coeur, la conviction de réussir ! Et Victor Hugo proclamera dans une page des Misérables : « Il n'y a pas cécité où il y a certitude ».
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