Rainbow warriors

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  Autour d'un verre avec Ayerdhal

  Plusieurs fois primé pour ses romans, (grand prix de l'Imaginaire, deux prix Ozone, un prix Tour Eiffel de science-fiction, ....), Ayerdhal est considéré comme un auteur engagé, comme "l'homme en colère de la SF française". Depuis 2004, il se lance dans le thriller avec notamment Rainbow Warriors. Il a été primé pour son oeuvre Transparences.

Avis (2)

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  kadeline

  Le 04/10/2020 à 15h29

  C’était génial une quête de liberté, de justice et de tolérance.
  Un général à la retraite et un ancien membre de l’Onu organisent un putsch avec de bonnes intentions et une armée secrète particulière. Leurs recrues sont toutes des personnes LGBT qui se sont engagées sans savoir quel pays ils...
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  C’était génial une quête de liberté, de justice et de tolérance.
  Un général à la retraite et un ancien membre de l’Onu organisent un putsch avec de bonnes intentions et une armée secrète particulière. Leurs recrues sont toutes des personnes LGBT qui se sont engagées sans savoir quel pays ils allaient libérer, avec uniquement la conviction qu’ils aideraient à plus d’égalité et à l’arrêt des persécutions envers leur communauté.
  Il y a une sacrée galerie de personnages avec différentes orientations sexuelles, différents compétences, origines etc etc La plupart se sont engagés sans compétences préalables du point de vue militaire, avec juste l’espoir de faire gagner plus de tolérance et d’égalité. On suit toute la préparation, la mise en place et l’après prise de pouvoir. Il y a des réflexions bien piquantes, réalistes, qui selon les cas font rire tout court ou rire jaune. J’ai apprécié la justesse et les nuances que l’on trouve autour des relations humaines. Par exemple, il y a des tensions entre groupes lgbt, montrant que même au sein d’une même communauté discriminée, on ne se comprend pas tous.
  Si la première impression est un roman centré autour de la présence de beaucoup d’idéalistes pensant réussir à aider tout en minimisant les pertes dans les deux camps. Mais si l’on creuse, on s’aperçoit qu’en parallèle, on suit l’influence des multinationales et états riches qui ont une main mise sur l’Afrique. On découvre à quel point les multinationales peuvent tirer des ficelles au quotidien et dans ce cas-ci peuvent pourrir la vie des rebelles en essayant de maintenir leurs privilèges et revenus.
  Si l’on est avec un pays d’Afrique inventé, il est assez emblématique grâce à la variété des modes de vies qui cohabitent et la façon dont ils vont essayer de faire le maximum pour préserver la diversité pour que chacun puisse vivre comme il l’entend, sans rentrer à tout prix dans le carcan des modes de vie occidentaux.
  En choisissant ce point de vue, ça permet de dénoncer les puissances qui veulent « faire le bien » mais utilise la caution « je fais le bien » pour garder leurs intérêts économiques.
  C’était très chouette, rythmé et avec un double niveau de lecture : on peut le prendre comme une aventure seulement ou réfléchir aux tenants et aboutissants j’aime quand on me laisse le choix du niveau de lecture.

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  virginie heber-suffrin

  Le 25/06/2014 à 19h23

  Dans un pays inventé de toute pièce par l’auteur (inventé vraiment ?), un dictateur persécute les homosexuels. Jusque-là, je dirais, hélas, rien de plus banal. Sauf qu’ici, un groupe de personnes fortunées (on se plaira à y reconnaître certains de nos contemporains) avec à leur tête l’ancien...
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  Dans un pays inventé de toute pièce par l’auteur (inventé vraiment ?), un dictateur persécute les homosexuels. Jusque-là, je dirais, hélas, rien de plus banal. Sauf qu’ici, un groupe de personnes fortunées (on se plaira à y reconnaître certains de nos contemporains) avec à leur tête l’ancien secrétaire général de l’ONU (oui, celui-là, tout à fait) décide de mettre le haut-là.
  Le roman peut se diviser en plusieurs parties, comme une véritable campagne de guerre. Au début, il y a le recrutement des troupes, son entrainement, puis les tactiques militaires… Mais très vite les choses se complexifient. Les services secrets de tous bords entrent en jeu. Et là, c’est une autre histoire…
  Les opérations militaires sont décrites avec précision, mais sans détails superflus. Le récit reste haletant, digne d’un bon blockbuster.
  Ni uchronie, ni anticipation, ce roman est tout simplement une réalité possible. Les petits arrangements entre politiques, l’utilisation de leur hommes de main, qu’ils soient agents secrets ou mercenaires, le pouvoir de l’argent… y sont décrits avec force et une précision terrifiante.
  Un roman qui peut paraître pessimiste, mais qui laisse une lueur d’espoir dans les dernières pages… A moins que cet espoir ne se pervertisse avec les hommes.

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