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Queer

Couverture du livre « Queer » de William Seward Burroughs aux éditions Christian Bourgois
Résumé:

Le héros de Queer s'appelle Lee, comme le personnage de Junkie (le premier roman de Burroughs, qu'il avait à l'origine précisément signé du pseudonyme de William Lee). Le caractère autobiographique de ce texte est donc confirmé, d'autant plus que Burroughs rappelle dans sa préface qu'il a passé... Voir plus

Le héros de Queer s'appelle Lee, comme le personnage de Junkie (le premier roman de Burroughs, qu'il avait à l'origine précisément signé du pseudonyme de William Lee). Le caractère autobiographique de ce texte est donc confirmé, d'autant plus que Burroughs rappelle dans sa préface qu'il a passé la fin des années 40 à Mexico, comme son héros. Comme d'habitude cependant chez Burroughs, la fantaisie phagocyte la réalité. Queer est en effet le récit halluciné d'une errance, d'un mal de vivre incurable qui a pour toile de fond un Mexique couleur de cauchemar, avec son soleil obsédant, ses étendues de tôles ondulées et toute une faune pittoresque et violente... Lee, héros désenchanté, erre de bar en bar, noyant son désespoir dans l'alcool, dans la drague, à la fois avide et indifférent, spectre sur qui on sent en permanence peser la menace d'une dissolution. Son seul repère : Allerton, jeune homme indolent jaloux de son indépendance, mais aussi secrètement flatté d'être l'objet de la convoitise de Lee. A force de séduction, de prévenance et de ténacité, Lee parviendra à ses fins et accompagnera ensuite son compagnon dans une étrange expédition à travers l'Amérique du Sud à la recherche d'une mystérieuse drogue, le Yage, connue pour ses pouvoirs télépathiques. Queer est essentiellement une peinture du manque, le récit d'une douloureuse tentative de sevrage. Par delà son exotisme sulfureux, ce roman est la remarquable radiographie d'une détresse sans autre recours que l'écriture. Né à Saint-Louis en 1914, mort en 1997 à 83 ans. A la fin de ses études, il émigre à New York, plonge sciemment dans le monde de la pègre et devient intentionnellement héroïnomane. Parallèlement, à l'université de Columbia, il fait la connaissance de Ginsberg et de Kerouac.
Vers 1950, Burroughs commence à écrire. Il tue sa femme accidentellement dans un exercice à la Guillaume Tell raté et s'éclipse en Amérique du Sud. En 1954, il s'installe à Tanger qu'il ne quittera qu'en 1964. Ses intoxications se font de plus en plus aigües. Après sa désintoxication entreprise à Londres, il se remet à l'écriture. C'est en 1975 que Burroughs est reparti vivre à New York, où il est devenu une des " stars " de la " scène new-yorkaise ". Gourou de la Beat Generation, éminence grise controversée de l'avant-garde internationale, prophète sombre à l'humour des plus noirs, William Burroughs a eu une influence avec laquelle peu d'écrivains vivants ont rivalisé. Cette édition de Queer au format de poche coïncide avec le 25è anniversaire de la première publication de ce titre aux Etats-Unis. " J'avais donc écrit Junkie dans une intention assez évidente : relater en termes très précis et aussi clairs que possible mon expérience de la drogue. J'escomptais être publié, reconnu et bientôt riche.
Kerouac venait de publier The Town and The City, quand je commençai à écrire Junkie. Je me souviens d'ailleurs de lui avoir écrit, sitôt son bouquin sorti, que désormais, la gloire et la richesse lui étaient acquises. Comme on le voit à l'époque, je ne connaissais rien au métier d'écrivain. Les motivations qui me poussèrent à écrire Queer étaient plus complexes et viennent seulement de m'apparaître. Pourquoi vouloir relater avec tant de minutie des souvenirs aussi pénibles, aussi déplaisants, aussi déchirants ? Si j'ai bel et bien écrit Junkie, j'ai l'impression que mon existence se trouve transcrite dans Queer.
J'ai également pris grand soin de m'assurer les moyens de continuer à écrire, histoire de mettre les choses au net... l'écriture peut fonctionner comme vaccination préventive... " W.S.Burroughs. Février 1985

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Avis (1)

  • Ce livre, qui est le deuxième roman écrit de William Burroughs, est sorti bien des années après, la cause en est le sujet teinté d'homosexualité; un sujet condamnable dans la société américaine puritaine des années 50. Il en ressort quelque chose de clair et fluide dans l'écriture et l'histoire...
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    Ce livre, qui est le deuxième roman écrit de William Burroughs, est sorti bien des années après, la cause en est le sujet teinté d'homosexualité; un sujet condamnable dans la société américaine puritaine des années 50. Il en ressort quelque chose de clair et fluide dans l'écriture et l'histoire est loin d'être vulgaire.

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