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Puissance et décadence : une politique de civilisation

Couverture du livre « Puissance et décadence : une politique de civilisation » de Michel Onfray aux éditions Bouquins
  • Date de parution :
  • Editeur : Bouquins
  • EAN : 9782382922521
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La France n'est pas ingouvernable, comme il est beaucoup dit faussement ces temps-ci, elle est ingouvernée ? si l'on me permet ce néologisme. Et elle est ingouvernée parce que la dilution de la souveraineté du pays dans le condominium européiste depuis Maastricht a privé la Nation de toute... Voir plus

La France n'est pas ingouvernable, comme il est beaucoup dit faussement ces temps-ci, elle est ingouvernée ? si l'on me permet ce néologisme. Et elle est ingouvernée parce que la dilution de la souveraineté du pays dans le condominium européiste depuis Maastricht a privé la Nation de toute puissance. Le traité de 1992, obtenu de justesse malgré une immense propagande d'État, a retourné la souveraineté contre elle-même afin de décider souverainement de la fin de la souveraineté. Ce fut un suicide. En renonçant à sa souveraineté, la France a perdu la puissance, elle a gagné en décadence. Ce fut un contrat social invaginé. La Nation ne décide plus du destin d'un peuple, c'est une Commission non élue qui gouverne à sa place. L'État ne sert plus qu'à museler un peuple désormais de trop. Je ne crois pas à l'homme providentiel qui abolirait cette abolition. Mais je crois au peuple providentiel qui peut décider que le nihilisme ne passera pas par lui. Puissance et Décadence offre le mode d'emploi de cette résistance.

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Avis (1)

  • Pas son meilleur livre mais accessible.

    Il faut juste avoir un peu plus de patience que moi par moment. J'avais de loin préféré "Décadence" (livre détaillant les vingt siècles de civilisation judéo-chrétienne) qui faisait partie de la trilogie du Cosmos. Je me rappelle y avoir pris plaisir à...
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    Pas son meilleur livre mais accessible.

    Il faut juste avoir un peu plus de patience que moi par moment. J'avais de loin préféré "Décadence" (livre détaillant les vingt siècles de civilisation judéo-chrétienne) qui faisait partie de la trilogie du Cosmos. Je me rappelle y avoir pris plaisir à suivre ce grand érudit qu'est Onfray.
    Michel Onfray fait une nouvelle fois figure d'enseignant pédagogue du troisième cycle, ce qui en soi est intéressant mais devient, dès la moitié de l'ouvrage, un peu longuet et surtout plus pessimiste m'a-t-il semblé que dans "Décadence".
    Seule bonne question qu'il "m'a" posé, "Quid de la qualité des âmes et des intelligences ? ".
    Dans "Puissance et Décadence" il tape à nouveau très fort sur toutes les dérives de la société. Il en donne une importante quantité d'exemples tout le long de l'essai :
    - ces enfants qu'on invite à changer de sexe selon leur choix dès 8 ans d'âge
    - ces soldes qui ont permis d'acquérir un nourrisson à prix cassé auprès de la clinique ukrainienne Bio Tex Com lors du Black Friday de 2021
    - l'incitation à s'excuser d'être blanc car coupable de férocité blanche
    - les 9% de français qui pensent que la terre est plate, etc, etc...
    En gros pour Michel Onfray on est dans un Titanic, on avance trop vite et, de fait, la percussion est inévitable. C'est certes fort possible, mais alors il faudrait qu'il nous en donne le remède (s'il en a un) et qu'on ne le quitte pas en fin de livre en restant sur sa faim.
    Revenons au contenu qui débute en gros par "les français ne s'aiment plus". Et là il embranche sur la présentation de son "Front Populaire" créé avec Stéphane Simon qui a pour vocation de porter la cause du peuple. J'ai le sentiment que certains passages je les avais déjà lu sur son site.
    On passe de Doriot à Mitterand, puis à Sartre, Beauvoir, BHL, De Gaulle, Hitler, Pétain et bien d'autres grandes figures. Mais aussi du poète à l'entrepreneur, du journaliste à l'ouvrier et ainsi de suite.
    Il parle de De Gaulle sous des termes profondément élogieux. Il a disséqué au laser l'homme, ses propos, ses actes. Il en répète quelques phrases fortes telles que la profonde question que De Gaulle pose un jour :
    - "vous les jeunes, vous voulez quoi ?
    - réponse : "vivre plus"
    - mais c'est quoi, vivre plus ? "
    Il scalpe littéralement Elon Musk et nous apprend par exemple que celui-ci veut créer LE changement de civilisation à travers deux chantiers : Neuralink (société de neurotechnologie) et OpenAI (l'intelligence artificielle). Et de conclure que le dessein final pourrait bien être d'en finir avec l'Homme.
    Musk aspirerait à un Disneyland cosmique, ou au moins planétaire ; "un doigt de Daisy, un soupçon de Riri, Fifi et Loulou, une pincée de Pluto !
    Il y voit la constitution d'un bétail docile par internet.
    Heureusement qu'il nous parle aussi de ceux qu'il admirent : Montaigne, Rousseau, Nietzsche. Et là le ton est plus apaisé.
    Même la présentation de l'histoire d'Abel et Caïn dans la Bible est sereine. La transposition qu'il en fait à notre civilisation est assez bluffante. En deux images vite fait :
    - Abel est le nomade, donc le migrant, l'anywhere, l'homme de la géographie, celui qui bouge sur toute la planète et récolte les faveurs de Dieu lorsqu'il lui offre l'animal qu'il a élevé sur les pâturages le long de son périple.
    - Caïn est l'immobile, le né natif, le somewhere, l'homme de l'histoire, celui qui cultive la terre natale et ne donne à Dieu que les fruits et les légumes de la récolte de ses terres. Belle image.
    Autre thème à la mode décortiqué par Onfray, l'écologie. Date de naissance 1866, géniteur Ernst Haeckel. Puis Hans Jonas en 1979 qui booste le principe pour en arriver à Nicolas Hulot et Greta Thunberg. Il rappelle que le mouvement des divers réfugiés (afghans, iraniens, syriens, soudanais, algériens..) n'est pas dû à la fonte des glaciers ou la disparition des oiseaux et des insectes, la déforestation ou la pollution de leurs nappes phréatiques, mais dû au désordre mondial.
    Il n'apprécie pas du tout l'attitude affichée par l'écologie. Il explique que son véritable mot d'ordre est "on ne discute plus, on ne raisonne plus, on ne débat plus, on exécute et on fait". Et Toc ! c'est taclé, là encore.
    Cheval de Troie de l'écologie ; le Végan. le véganisme abolit l'agriculture au profit de l'industrie chimique qui elle-même consomme une masse colossale d'énergie = qui discrédite qui dans cette histoire ?.
    Arrivent encore bien d'autres regards comme sur le régalien, ou l'attitude de certains journalistes ou autres rhétoriques qui ne trompent plus grand monde.
    En refermant l'essai on se dit Ouf ! Et envie de dire "Cher Onfray, il est tout de même difficile de vous suivre sans tirer la langue »

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