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Présence au monde, plaisir d'exister

Couverture du livre « Présence au monde, plaisir d'exister » de Jean-Pierre Otte aux éditions Le Temps Qu'il Fait
Résumé:

« Je ne conçois de littérature que métamorphosante. Une littérature qui soit tout le contraire d'une complaisance ombilicale, d'un désir niais d'être admiré, d'un prestige égocentré dans un jardin de phantasmes. Par sa substance et ses signes ravissants, une littérature qui approfondisse notre... Voir plus

« Je ne conçois de littérature que métamorphosante. Une littérature qui soit tout le contraire d'une complaisance ombilicale, d'un désir niais d'être admiré, d'un prestige égocentré dans un jardin de phantasmes. Par sa substance et ses signes ravissants, une littérature qui approfondisse notre présence au monde réel et établisse une atmosphère capable d'éveiller nos sens et de convier l'esprit à plus de sagacité.
Toute vraie littérature passe par la personne et parvient à une espèce d'impersonnalité propre à chacun.
Elle respire et inspire, elle professe la confiance, elle rétablit l'éternelle loi de réflexion, et, à notre doute et notre désarroi, nous fait comprendre que les moyens de métamorphose sont toujours en nous. » Chroniques publiées au fil du temps dans des journaux et revues, ou lues à la radio, chacun de ces textes est le condensé de la philosophie de vie d'un poète, très peu théoricien mais très attaché à son inscription parmi les choses de la nature. Capable comme très peu de rafraîchir d'une formulation toujours nouvelle des sensations et des idées retrouvées, prompt à partager une vitalité jamais entamée par la routine, il distribue généreusement convictions et enchantements, et nous entraîne dans sa quête du merveilleux.
Sans jamais le céder au simplisme, à la naïveté ou à la convention.

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  • Ces fragments sont des myriades d’oiseaux migrateurs en plein vol.
    Des ballets magnifiquement intuitifs et souverains. Des fruits prêts à la cueillette. L’annonce belle du mot qui murmure le passage-gué. Ici, rayonne l’ère des petits riens à l’instar de Philippe Delerm et d’Amélie Poulain. Les...
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    Ces fragments sont des myriades d’oiseaux migrateurs en plein vol.
    Des ballets magnifiquement intuitifs et souverains. Des fruits prêts à la cueillette. L’annonce belle du mot qui murmure le passage-gué. Ici, rayonne l’ère des petits riens à l’instar de Philippe Delerm et d’Amélie Poulain. Les grandes importances, majuscules d’un cahier du jour, certitudes et résistances.
    On devine la voix de Jean-Pierre Otte. Chaque jour, présente dans l’orée qui s’élève. Les dires regain et rien qui ne se risque au passé nostalgique.
    Le temps présent, Carpe Diem, est une vigne gorgée de raisins. L’ampleur, la mer et l’horizon plénitude. La vie qui retourne le sablier pour nous surprendre encore longtemps. L’Alcazar littéraire, la Babel décennie, le regard franc et la justesse verbale, de rectitude vêtue et qui assigne la plus touchante des épiphanies.
    Écoutez : « Cette curiosité est notre contribution à la beauté tantôt merveilleuse, tantôt monstrueuse du monde. »
    Déambulation, entrelacs, Les Ardennes ne sont pas des cartes postales figées mais des piaillements d’oiseaux à peine nés. Tout advient dans cette grâce verbale infinie. Le chant existentialiste est une jachère fabuleuse, parfumée et renaissante. Pas de pathos, mais un macrocosme pictural spéculatif et magnétique. On ressent la tiédeur d’un champ parfumé et enivré de chaleur estivale. Les regards qui retiennent tels des grelots l’écho d’une seconde même d’un rappel pavlovien.
    Les confidences sont des outils pour un lendemain plus fructueux. Marelle entre ciel et terre, plénitude et le mouvement même de la vie qui fait la courte-échelle pour nous surprendre longtemps encore.
    « L’éternité n’est que la possession émerveillée de soi. »
    La sagesse d’un homme hédoniste qui rassemble l’épars, les monts et merveilles des géographies qui sont les maîtres de sa destinée.
    Ces chroniques sont des papillons de nuit, des lucioles, une veillée en pleine clairière. La littérature est diapason, alliée et consentante à la virgule placée au plus juste de ce que Jean-Pierre Otte délivre subrepticement, avec pudeur et clairvoyance.
    Quête initiatique, s’abreuver à la source altière de ces chroniques résolument épicuriennes. Draps bordés sans pli aucun, linge frais battu en plein vent. Les pensées comme des étoiles au bord des yeux. Le temps est une rivière, un berceau, la première lettre. Jean-Pierre Otte dresse un tableau : « Présence au monde plaisir d’exister », beau à couper le souffle. Guide de la vie, ici, on marche dans ses pas. Haut les cœurs ! Magistral. Publié par les majeures éditions Le Temps qu’il fait.

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