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Je me souviens qu'une nuit d'hiver, alors que je longeais un fleuve noir bordé d'usines désaffectées, je pris au hasard dans le dédale des ruelles, et que, là, soudain, fumée errante s'échappant d'une lucarne, j'entendis un air de musique étrange, inouï...
Il me semble qu'une secrète mélodie hante le fond du monde, ensorcelante, si l'on veut bien prendre le temps de l'écouter un peu.
Or, à partir du moment où on l'a entraperçue, on n'aspire qu'à la retrouver. On sait qu'elle vibre un peu partout, mêlée au vent, à tout et à rien, à notre insu.
Prendre l'air, donc, sortir de chez son petit moi, de ses enveloppes, par des mues successives. Flanqué dehors, à la porte, certes, d'un certain monde (car nos " logements " sont décidément trop étroits). Prendre l'air, rattraper la musique sur les routes.
Le livre - partition ouverte, aléatoire, émaillée de notes brèves, de légères arabesques, de fugues, de ballades, d'appoggiatures, dans la neige de longues pauses aussi.
Les mots viennent se poser comme les oiseaux sur un fil, sur la portée du monde, dans l'air qui fait vibrer l'invisible corde, l'âme du violon.
Ces feuillets de route sont, en quelque sorte, le journal polyphonique de petits tours de champ dans le vaste chant du monde, du beau monde.
Y.
L.
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