« Maman et moi vivions ici depuis un peu plus de trois ans quand nous avons reçu le coup de fil. Au milieu des pins, des chênes et des bouleaux, au bout de ce chemin sans issue que deux autres propriétés jalonnent.
C'est elle qui m'avait proposé de nous installer ici. Et je n'étais pas contre. J'avais grandi dans cette forêt. Le lieu m'était familier, et je savais que nous nous y sentirions en sécurité. Qu'il serait le bon endroit pour vivre à notre mesure. » À distance du monde, une fille et sa mère, recluses dans une cabane en forêt, tentent de se relever des drames qui les ont frappées. Aux yeux de ceux qui peuplent la ville voisine, elles sont les perdues du coin. Pourtant, ces deux silencieuses se tiennent debout, explorent leur douleur et luttent au coeur d'un hiver qui est bien plus qu'une saison : un écrin rugueux où vivre reste, au mépris du superflu, la seule chose qui compte.
Dans un rythme tendu et une langue précise qui rend grâce à la Nature jusqu'à son extrémité la plus sauvage, Aurélie Jeannin signe un premier roman comme une mélancolie blanche, aussi puissant qu'envoûtant.
À propos de l'autrice Aurélie Jeannin est conceptrice-rédactrice, consultante spécialisée en identité de marque. Elle vit avec son mari et ses enfants en forêt, quelque part en France.
« Un premier roman étincelant. » Madame Figaro « Une poésie sidérante qui fait écarquiller les yeux de la première à la dernière page. » Causette « Un premier roman magnétique. » Page des libraires
Un roman magnifiquement écrit, mais je n'ai pas compris où l'auteure voulait nous mener. La mère & la fille ont quitté la société, chacune après le deuil d'un enfant. C'est beau et très émouvant, mais cela manque de simplicité dans l'histoire. Une grande déception pour moi.
Un huis clos dans une forêt.
Une mère et sa fille y vivent dans une cabane.
C'est l'hiver, le froid, le blanc, l'isolement.
Les livres et le bois dans la cheminée les réchauffent.
Les bruits alentours les rassurent.
Ce n'est jamais silencieux la nature.
Elles sont venues là panser leurs blessures.
Chacune a perdu un fils.
La forêt, cette forêt, elles connaissent, elles y ont vécu en famille il y a longtemps.
C'est un livre pas comme les autres, un livre à part.
Deux personnages, non trois.
La forêt en est un à part entière.
Comme le dit la mère :
« Les romanciers savent raconter des histoires »
Aurélie Jeannin est donc une romancière.
« Ce qui importe aux écrivains, ce sont les mots, leur enchaînement et leur rythme »
Aurélie Jeannin est donc une écrivaine.
« Ceux qui excellent dans les deux elle les appelle les auteurs »
Aurélie Jeannin est donc une auteure.
L'histoire est lancinante, mélancolique, douce et dramatique à la fois.
Il ne s'y passe pas vraiment grand chose, mais ces deux femmes sont fascinantes.
Ce qui m'a vraiment envoutée dans ce roman, c'est le style, tendu et précis, poétique.
Les mots sont particulièrement choisis et adaptés mais semblent couler de source.
On a envie de s'approprier les phrases, ou au moins de s'en souvenir longtemps.
Il se dégage une atmosphère magique de cet hiver dans la forêt, une atmosphère tendre et désespérée de la cohabitation de la mère et de la fille.
C'est sombre et lumineux à la fois cet hiver qui n'en finit pas, ces vies qui s'accrochent pour ne pas sombrer.
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