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Pourquoi pas la vie

Couverture du livre « Pourquoi pas la vie » de Coline Pierre aux éditions L'iconoclaste
Résumé:

L'émancipation d'une femme dans le Londres des Swinging Sixties.
Au coeur de l'hiver 1963, la poétesse Sylvia Plath, trente ans à peine, se suicide.
Mère assignée au foyer, artiste reléguée dans l'ombre par un mari qui prenait toute la lumière, amoureuse trahie et abandonnée, Sylvia Plath est... Voir plus

L'émancipation d'une femme dans le Londres des Swinging Sixties.
Au coeur de l'hiver 1963, la poétesse Sylvia Plath, trente ans à peine, se suicide.
Mère assignée au foyer, artiste reléguée dans l'ombre par un mari qui prenait toute la lumière, amoureuse trahie et abandonnée, Sylvia Plath est le reflet de tant de femmes empêchées par le monde des hommes. Ça, c'est la réalité.
Et si Sylvia Plath ne s'était pas donné la mort ? Coline Pierré réinvente le destin de cette icône féministe, elle l'imagine s'émanciper et se libérer du joug masculin. Dans l'Angleterre des Swinging Sixties, électrisée par les Beatles et la culture pop émergente, son héroïne goûte avec la même intensité l'écriture, la maternité, le bonheur et le succès. Elle veut tout ; elle peut tout.
Ce roman optimiste et jubilatoire répare une injustice. Il fait renaître une femme unique telle qu'elle aurait pu vivre.

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Articles (1)

Avis (17)

  • J’ai adoré ce livre. Je trouve que l’autrice a magnifiquement su écrire l’histoire qu’aurait dû être sa vie. C’était une excellente idée d’oser imaginer changer l’histoire, de (re)donner vie à cette poétesse. C’était très audacieux, risqué, mais Coline Pierré réussit haut la main à nous faire...
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    J’ai adoré ce livre. Je trouve que l’autrice a magnifiquement su écrire l’histoire qu’aurait dû être sa vie. C’était une excellente idée d’oser imaginer changer l’histoire, de (re)donner vie à cette poétesse. C’était très audacieux, risqué, mais Coline Pierré réussit haut la main à nous faire revivre ses angoisses, ses questionnements, ses doutes, ses émotions et ses sentiments par rapport à son couple, à sa vie de femme. Un livre culotté, mais tellement intéressant. Je suis tombée amoureuse de son écriture.

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  • Sylvia Plath, poétesse américaine mariée à Ted Hughes, poète anglais, se suicida en 1963 à trente ans en laissant un roman et des poèmes dont certains des plus beaux furent édités de manière posthume par son mari.
    Coline Pierré prend le contrepoint de ce destin qui a fait de Sylvia Plath une...
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    Sylvia Plath, poétesse américaine mariée à Ted Hughes, poète anglais, se suicida en 1963 à trente ans en laissant un roman et des poèmes dont certains des plus beaux furent édités de manière posthume par son mari.
    Coline Pierré prend le contrepoint de ce destin qui a fait de Sylvia Plath une icône pop de la poésie dépressive. Et si elle ne s'était pas donné la mort ? Et si elle avait ouvert les yeux sur les racines de l'échec de son couple avec Ted Hughes, de sa dépression, si elle avait décidé de balancer aux orties les idéaux compassés de famille traditionnelle, de poésie sérieuse ?
    Ce destin réinventé, l'autrice l'écrit comme si la poétesse avait, en quelques mois, tout saisi des luttes qui seront à l'oeuvre dans les années 1970, certes en germe dans certains écrits féministes et anticolonialistes.
    Ce qui m'a un peu gênée dans ce roman agréable par ailleurs, ce sont les petites invraisemblances sur cette prise de conscience potentiellement très en avance sur son temps, la charge mentale, la deconstruction de l'éducation féminine et masculine. La liberté de la fiction l'autorise, certes, et cela en fait aussi un roman jubilatoire par son parti pris lumineux et optimiste.
    J'ai aimé les pointes glissées ici et là sur les doutes et les joies de l'écrivaine, sur les correspondances avec les écrits de #virginiawoolf . Et j'ai été charmée par Al, l'ami qui vous veut du bien… peut-être un peu trop parfait !
    Il me reste à découvrir La Cloche de détresse ainsi que Trois Femmes, poème à trois voix, que je ne connais pas encore.

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  • Ce roman détonnant réinvente le destin de la poétesse Sylvia Plath qui s'est suicidée au coeur de l’hiver 1963.
    Et si elle avait choisi la vie? C’est le jubilatoire postulat de départ de Coline Pierré qui se met dans la peau et dans la tête de cette jeune femme brillante mais tourmentée qui va...
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    Ce roman détonnant réinvente le destin de la poétesse Sylvia Plath qui s'est suicidée au coeur de l’hiver 1963.
    Et si elle avait choisi la vie? C’est le jubilatoire postulat de départ de Coline Pierré qui se met dans la peau et dans la tête de cette jeune femme brillante mais tourmentée qui va devoir affronter ses démons et trouver la force d’exister…

    Dans le bouillonnement pop des sixties, Sylvia Plath va petit à petit reprendre gout à son travail, l’écriture et la poésie et s’affranchir des hommes. Mais, malgré l’aura positive de ce roman, Coline Pierré ne tombe pas non plus dans la facilité : pour sa Sylvia fictive, rien n’est gagné. Elle va devoir lutter. Elle est prise de nombreux doutes et va devoir surmonter sa dépression et sa solitude. C’est finalement dans des amitiés lumineuses et la musique qu’elle va puiser sa force. Mais surtout dans l’écriture, qui deviendra à la foie son moteur et sa bouée de sauvetage.

    Un texte sobre et lumineux qui parle d’émancipation féminine sur un fond musical chatoyant - The Ronettes, Lesley Gore et, évidemment, les Beatles.

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  • "Elle n'imaginait pas ça possible, mais si les écrivains - encore plus les écrivaines - ont un rôle, si leur imagination peut avoir une utilité sociale et politique, c'est bien celle-ci : inventer une alternative à ce qu'on nous dit inéluctable, et tracer une troisième voie là où le reste du...
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    "Elle n'imaginait pas ça possible, mais si les écrivains - encore plus les écrivaines - ont un rôle, si leur imagination peut avoir une utilité sociale et politique, c'est bien celle-ci : inventer une alternative à ce qu'on nous dit inéluctable, et tracer une troisième voie là où le reste du monde ne perçoit qu'un mur ou des broussailles."

    Ce pouvoir de l'écrivain est délicieusement mis en abyme par Coline Pierré qui s'octroie le droit de changer le destin de Sylvia Plath et de défier ainsi les mythologies qui se délectent des tragédies. Et si... Et si les pleurs de l'un de ses enfants avaient interrompu le geste fatal de l'écrivaine ? Et si la vie lui avait donné une autre chance ? Après tout, nous sommes à Londres dans les années 60, tout bouge dans le domaine artistique, musical et dans la société où les femmes font valoir leurs droits et suivent leurs aspirations. Ça bouillonne, c'est un contexte parfait pour une jeune femme de trente ans coincée entre les injonctions du foyer, l'ombre tutélaire de son célèbre mari, ses épisodes de dépression sévère et l'exercice de son art pour lequel elle semble terriblement manquer de confiance en elle. Oui, ce bouillon créatif n'a pas de limite et c'est ce que Sylvia Plath va expérimenter sous la plume de Coline Pierré qui la guide vers la lumière et la libération.

    J'avais un peu peur de l'exercice de style, en fait j'ai trouvé le principe très convaincant car l'auteure fait de son héroïne le spécimen soft de toutes les luttes féminines avec une arme supplémentaire, les mots. Elle y ajoute des réflexions sur le rôle de l'écriture qui viennent nourrir le personnage et dissipent toute impression de superficialité. Et c'est avec beaucoup de plaisir que l'on suit la transformation de Sylvia, entre un concert des Beatles, une séance d'écriture de chansons ou une partie de campagne dans le Devon. On sent la sève irriguer le corps de Sylvia et on se prendrait presque à rêver que... Mais faute de pouvoir la rencontrer, disons que ce roman donne aussi envie de la lire, ce qui est une autre manière de la maintenir en vie.

    "Sylvia croit simplement se débattre avec son histoire personnelle, se débarrasser couche par couche de ses vieilles écorces mortes, mais en réalité elle fait la chose la plus importante qui soit à sa portée : se saisir du langage pour définir les contours de sa vie et se tailler une place dans le monde. Avec ce geste, elle prend part à cet immense travail collectif qui consiste à esquisser des existences féminines possibles, pour elle-même, pour Simone, pour Frieda, pour les générations de femmes qui vont suivre, et qui la liront le cœur battant."

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    • BERNARD DOMINIQUE le 30/05/2022 à 12h16

      Merci Nicolepour cette chronique sur une jeune femme qui se débat pour rester elle-même . Je verrais bien ce livre dans ma PAL , bien que je promette de lire les cinquante autres romans et autres styles qui me font des clins d’œil dans ma bibliothèque . D’ailleurs pas plus tard que jeudi je vais chercher ma dernière acquisition… très compliquée de s’arrêter quand on voit toutes ces lectures qui nous tendent les bras. Belles lectures . Prenez soin de vous

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  • Une biographie de Sylvia Plath, la célèbre poétesse au destin tragique, qui mit fin à ses jours en 1963, le projet est attractif. Se plonger dans les pensées de la jeune femme pour tenter de comprendre son mal-être, de l’inscrire dans un contexte social particulier, ces années où émergeaient à...
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    Une biographie de Sylvia Plath, la célèbre poétesse au destin tragique, qui mit fin à ses jours en 1963, le projet est attractif. Se plonger dans les pensées de la jeune femme pour tenter de comprendre son mal-être, de l’inscrire dans un contexte social particulier, ces années où émergeaient à peine les prémisses du féminisme a tout pour plaire. L’ambition des filles restait encore le mariage et la tenue d’un ménage, au détriment de toute velléité de carrière.

    En l’absence de repères biographiques solides, puisque le récit est une fiction, l’autrice nous convie aux échanges de la jeune femme, rescapée d’une tentative de suicide, séparée de son mari et mère de deux enfants en bas âge. Elle confie ses émotions à ses amis Al et Greta. Ses séances sur le divan sont aussi rapportées.

    Tout cela est fort intéressant pour replacer le destin de la poétesse dans son époque. On assiste au début de la carrière d’un groupe de jeunes chanteurs alors inconnus, les Beatles, on frémit à l’évocation des thérapies très expérimentales dans le domaine de la psychiatrie (convulsivothérapie, choc hypoglycémique …)

    Portée par le flux de l’écriture très douce et empathique, qui m’a entrainée en me faisant oublier de ce qui s’était vraiment passé, j’ai été extrêmement déçue en réalisant dans les dernières pages du livre que cette biographie était imaginaire et me proposait ce qu’aurait pu être la vie de la jeune femme si elle ne s’était pas suicidée en 1963 ! Tous les propos recueillis s’écroulent comme une château de cartes.
    Je sors de cette lecture en ayant l’impression d’avoir été bernée, même si la préface prévient qu'il s'agit d'une "réalité alternative".

    Je comprends le projet, et après tout, je pourrais me laisser séduire par le même procédé pour ré-inventer la vie d’une célébrité dont je regrette la disparition. Mais lorsque l’on aborde avec des connaissances très limitées un texte comme celui-ci, le but n’est pas atteint.

    Il me reste donc à trouver une biographie plus conforme à la réalité pour tenter d’aborder le mystère de Sylvia Plath.

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  • Esope disait que l’on ne peut rien changer à son destin. Coline Pierré, elle, est d’avis que l’on peut le réécrire. Simple moyen de relancer les dés d’une vie dramatique, fanfiction ou les deux réunis, Pourquoi pas la vie est une question qui mérite d’être posée dans ce premier roman de...
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    Esope disait que l’on ne peut rien changer à son destin. Coline Pierré, elle, est d’avis que l’on peut le réécrire. Simple moyen de relancer les dés d’une vie dramatique, fanfiction ou les deux réunis, Pourquoi pas la vie est une question qui mérite d’être posée dans ce premier roman de l’autrice publié aux éditions L’Iconoclaste.

    Londres, Hiver 1963. La poétesse Sylvia Plath est âgée de trente ans lorsqu’elle décide de mettre fin à ses jours dans son nouvel appartement. Femme au foyer en phase de divorce avec Ted Hughes, le père de ses deux enfants, Sylvia écrit dans l’ombre d’un auteur qui prend toute la lumière. Si elle n’avait pas décidé de mettre sa tête dans le four de la gazinière tout en allumant le gaz ce matin de février, que serait devenue de son vivant cette figure féministe mondialement connue ? Aurait-elle pu se délier d’une société littéraire dominée par la gent masculine ?

    « Réparer l’injustice » semble scander chaque page du roman de Coline Pierré. L’atmosphère des Swinging Sixties colorée et pleine de vitalité jure avec la dépression de Sylvia Plath, terrée dans son appartement londonien. Deux salles, deux ambiances, pourrait-on même dire. Alors qu’on la sait vouée au suicide, l’autrice alsacienne – et audacieuse, lui modèle un autre destin ; celui de survivre, d’oser et d’affronter le monde pour faire valoir ce talent d’écriture avorté.

    Alors qu’un ultime but d’émancipation se trace au fil des pages loin d’une maternité anxiogène, le roman déroule l’esprit brillant de la poétesse, sa faculté à observer et ressentir les maux pour en décrire la teneur. En avance sur son temps, elle aura abordé le délicat sujet de la dépression dans La cloche de détresse, appel à l’aide et prémonition macabre que personne n’a vue comme autre chose qu’un acte littéraire. Personne n’aura réellement entendu les affres d’une vie régie par les conditions bienséantes imposées aux femmes de l’époque.

    On a forcément envie de croire à ce roman qui fait renaître une autrice majeure partie trop tôt, lui donner une chance de briller enfin. Cependant, beaucoup de passages altèrent la lecture, passant de moments puissants et chahutés à d’autres où l’on peine à croire à ce deuxième destin parfois trop optimiste. On le referme mitigé par la narration mais terriblement heureux d’y trouver cette nécessité absolue de Coline Pierré à raconter jusqu’où le manque d’indépendance pouvait mener et la façon dont cela aurait pu être évité.

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  • je dirais de ce roman :La Vie et rien d'autres, une grande émotion au plus juste , d'un optimisme implacable. Un façon aussi d'aller à la rencontre de Sylvia Plath et de continuer à la faire vivre .
    Un livre a découvrir pleinement
    Merci Lectuers.com pour cette découverte

    je dirais de ce roman :La Vie et rien d'autres, une grande émotion au plus juste , d'un optimisme implacable. Un façon aussi d'aller à la rencontre de Sylvia Plath et de continuer à la faire vivre .
    Un livre a découvrir pleinement
    Merci Lectuers.com pour cette découverte

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  • Londres, 1963, Sylvia Plath tente de se suicider. Elle échoue et son mari découvre ce qu’elle projetait de faire. Le roman raconte ainsi ce qu’il se serait passé si cette écrivaine et poète n’était pas morte. Après un début plutôt sombre, la vie du personnage principal reprend des couleurs...
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    Londres, 1963, Sylvia Plath tente de se suicider. Elle échoue et son mari découvre ce qu’elle projetait de faire. Le roman raconte ainsi ce qu’il se serait passé si cette écrivaine et poète n’était pas morte. Après un début plutôt sombre, la vie du personnage principal reprend des couleurs progressivement. C’est original et plaisant à lire, comme toujours chez l’Iconoclaste.
    Sylvia n’en peut plus de n’exister que comme la femme du grand poète Ted Hugues. Elle aussi écrit, enfin quand elle a le temps. Car elle se met beaucoup de pression pour tout faire, être une bonne maîtresse de maison, élever ses deux enfants en bas âge. Sauf que son mari l’a trompée et elle ne le supporte pas.
    On la voit se démener avec sa maladie, la dépression. Avec l’aide de sa psy et d’Al, elle va reprendre goût à la vie, comprendre certaines choses et en faire le deuil. Elle se lance dans la création d’une comédie musicale avec Greta, pour laquelle elles doivent affronter un monde d’hommes. Les fins de mois sont parfois difficiles, alors elle fait des petits boulots et comprend qu’elle a toujours eu le choix contrairement à d’autres personnes. Au fond, elle est une bourgeoise.
    Différents thèmes sont abordés : le féminisme, la maternité, la relation de couple, l’écriture.
    Comme le dit très bien la quatrième de couverture, ce roman est optimiste et jubilatoire !
    Il m’a surtout donné envie de lire les livres de Sylvia Plath. D’ailleurs Coline Pierré a mis à la fin toutes les références parsemés dans le roman. Merci !
    Ce roman fait partie de la sélection pour le Prix Orange du Livre 2022 !

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