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Pourquoi la rentabilité économique tue le travail

Couverture du livre « Pourquoi la rentabilité économique tue le travail » de Olivier Cousin aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Comment les acteurs, dans le cadre de leur travail, défi - nissent et perçoivent la rationalité économique et quelle place occupe-t-elle dans le rapport au travail ? À partir de deux univers opposés a priori, le secteur de l'industrie automobile et l'hôpital public, cette recherche tente de... Voir plus

Comment les acteurs, dans le cadre de leur travail, défi - nissent et perçoivent la rationalité économique et quelle place occupe-t-elle dans le rapport au travail ? À partir de deux univers opposés a priori, le secteur de l'industrie automobile et l'hôpital public, cette recherche tente de comprendre ce que l'économie fait au travail.
Elle appréhende la rationalité économique comme une composante de l'activité et analyse comment les acteurs l'intègrent, s'en arrangent ou la contestent. Les deux univers retenus proposent différentes facettes de la rationalité économique, tour à tour perçue comme une entrave au travail, elle abime l'activité ; comme une de ses composantes qui ne saurait supplanter les règles de l'art et les savoirs faire ; et enfi n comme une dimension morale qui permet de mettre fi n à l'activité, elle fi xe les limites entre ce qui est raisonnable et ce qui ne l'est pas. Ces trois manières d'éprouver la rationalité économique se combinent plus qu'elles ne s'opposent.
Elles viennent d'abord rappeler que le rapport au travail n'est pas seulement donné par les éléments objectifs de la situation. Il est aussi le fruit de l'action des acteurs capables de rendre compte de ce qu'ils font. L'économie joue comme un révélateur. Elle anime et active en permanence la distance subjective qu'éprouvent les individus avec les organisations. C'est un de ses paradoxes, plus elle abime le travail, plus elle lui donne de la valeur. Elle le contrarie et le bride souvent, tout en lui donnant en même temps un sens pluriel et une fi - nalité collective. En s'imposant d'abord comme une contrainte, elle donne au travail tout son sens et toute sa dimension expressive. Elle entretient l'utopie du travail tout en le menaçant.

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