Pompéi, la villégiature des Romains, blottie au pied du Vésuve, en Campanie. Détruite en 79. Redécouverte au XVIII° siècle. Ses ruines forment le site archéologique le plus visité au monde. Et elles sont le sujet d'une incroyable quantité d'ouvrages, de documentaires et ... de fantasmes (par exemple, le roman de Edward Bulwer-Lytton). Il me semble donc important que ce beau volume, conséquent et abondamment illustré, ne fasse pas seulement que relater les événements lors de l'éruption fatale. Tout contribue à ressusciter la population, tout en nous promenant au coeur même des vestiges de la ville, grâce aux photographies, aux citations de textes antiques (notamment le récit de Pline le Jeune) et à de nombreuses anecdotes.
Au fil des siècles, les visiteurs célèbrent se sont succédés, de Johann Joachim Winckelmann à Silvio Bersculoni, avec des réactions diverses selon les sensibilités. Ainsi Germaine de Staël ne cache pas sa déception face aux villas si bien conservées, aux fresques si fraîches qu'elles semblent peintes de la veille, à un monde si loin de la sensibilité romantique. En effet, l'artiste et l'auteur romantiques voient dans la ruine une allégorie de son propre destin. Cela explique pourquoi, très vite, le site fut si visité.
Enfin, il faut saluer le travail de synthèse des auteurs, sous la direction de Filippo Coarelli, archéologue italien et professeur d'histoire romaine et d'antiquité grecque à l'université de Pérouse. De plus, la vulgarisation des notions est faite grâce à une véritable réactualisation, en profondeur, mais également dans la forme. Peu d'expressions latines pour émailler le propos. Mais toujours la rigueur scientifique dans les descriptions minutieuses des différents aspects de la vie pompéienne.
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